HomeBaromètreGREVES ET SIT-IN TOUS AZIMUTS AU BURKINA : « Il nous faut prendre conscience du danger que les syndicats font peser sur ce pays»

GREVES ET SIT-IN TOUS AZIMUTS AU BURKINA : « Il nous faut prendre conscience du danger que les syndicats font peser sur ce pays»


L’auteur du point de vue ci-dessous est très remonté à cause des grèves et sit-in tous azimuts constatés au Burkina Faso depuis l’arrivée de Roch Marc Christian Kaboré au pouvoir. Selon lui, il ne s’agit ni plus ni moins qu’une manière de « créer au pouvoir actuel des difficultés pour servir des causes inavouées et inavouables ». Lisez plutôt !

Dans la matinée du lundi 24 avril 2017, je vais du côté du Palais de la justice ; route barrée et alentours fortement gardés et surveillés par les forces de sécurité ; j’aperçois au loin, des gens assis à même le goudron devant le palais. Pressé, je ne prends pas le soin de me renseigner sur la nature du mouvement. J’ai simplement pu conclure au regard du mode de manifestation, qu’il doit s’agir d’un sit-in. Je continuai mon chemin. Au niveau du Trésor, des gens sont également assis. Là, quelqu’un m’informa qu’il s’agit d’un sit-in. Je n’ai pas eu le temps de bien me renseigner sur les mobiles de la manifestation que mon interlocuteur, à pas pressés, rejoignit ses camarades manifestants. Last but not the least. J’arrive au ministère des Infrastructures pour un rendez-vous que j’avais pris depuis une semaine avec une connaissance, agent de ce ministère. Là-bas, je ne fus pas surpris, car lorsque le matin, j’ai appelé l’ami en question pour savoir si le rendez-vous tenait, il m’avait prévenu que le syndicat du ministère organisait un sit-in dans la même matinée et qu’il n’était pas certain de pouvoir me recevoir du fait qu’il occupe une petite responsabilité au sein du département. Néanmoins, sur mon insistance, il a maintenu le rendez-vous. Devant ledit ministère, une poignée de manifestants oscillant entre 20 et 30 seulement. Lorsque nous avons épuisé l’objet pour lequel j’ai sollicité le rendez-vous, nous avons discuté longuement de ce sit-in du SYTTPBHA (Syndicat des Travailleurs des Travaux publics, du Bâtiment, de l’Hydraulique et Assimilés). Mon ami s’est demandé ce que le syndicat voulait en fin de compte, car il lui est revenu qu’une rencontre de concertation entre le ministre des Infrastructures, Eric W. Bougouma, et les responsables du syndicat, s’est tenue le 22 avril en fin de soirée pour discuter des principaux points de la plateforme revendicative du syndicat et qu’à ce qu’il sache les trois principaux points auxquels tenaient les représentants du syndicat ont tous été satisfaits et la rencontre a fait l’objet d’un procès-verbal signé par les différentes parties prenantes. Il me cita les points ci-après :

1) l’échange sur l’arrêté portant création, attribution, composition et fonctionnement du panier commun des frais d’homologue au sein du ministère ;

2) la question de la dotation en carburant ;

3) la question de la passation des marchés publics.

Le ministre, selon mon ami, a cédé à toutes les exigences du syndicat et de ce fait, les premiers responsables du ministère ne pensaient plus à un mouvement d’humeur. Il avait l’air déçu. Et comme je ne cessais de sourire par moments pendant son récit, il fut frustré, pensant que je me moquais de lui et que je prenais le parti du syndicat. C’est lorsque je me suis mis à lui expliquer ce que je savais du syndicalisme au Burkina qu’il a paru détendu et qu’il a prêté l’oreille attentive pour bien écouter avec intérêt mon commentaire. Pour l’essentiel, je lui ai fait comprendre que tous les syndicats ne manifestent pas uniquement pour leur plateforme et que d’autres le font à des fins politiques et illicites. L’objectif premier étant de créer des difficultés au régime pour servir des causes inavouées et inavouables. De toute façon, mon ami pouvait se réjouir de la très faible participation des agents du ministère à ce sit-in là.            Du côté des manifestants, j’ai pu écouter quelques-uns de leurs slogans: « Nous voulons plus de transparence dans les marchés publics », « Nous demandons un dialogue franc et sincère, etc. » Du coup, je me suis posé la question suivante : quel est le véritable motif d’une telle manifestation sachant qu’un accord a été trouvé il y a seulement soixante-douze heures ? Les manifestants avaient-ils un agenda caché en dehors de la  plate-forme revendicative ? J’ai vite compris l’attitude des partenaires sociaux de ce ministère.

Pourquoi me suis-je décidé à écrire ? J’ai pris comme prétexte les trois manifestations du lundi sus cité pour lancer un cri du cœur. Notre pays, depuis la période post-insurrectionnelle, ne vit que de grèves, de sit-in, de marches et que sais-je encore ! Il nous faut collectivement prendre conscience du danger que les syndicats font peser sur ce pays. Trop c’en est trop. L’Etat burkinabè n’est pas là que pour les fonctionnaires et les syndicats, surtout que certains ne sont pas probes en ce qui concerne les affaires. On trouve en effet des syndicalistes (ne craignons pas de le dire) qui sont aussi des commerçants et des affairistes corrompus jusqu’à la moelle. Ils ont trouvé dans le syndicat un fonds de commerce intarissable, se livrant à un chantage éhonté et débordant. Si nous nous taisons, ce sont les syndicats qui vont liquider ce pays. Et les paysans, lorsque l’Etat n’arrive pas à donner à tous de l’engrais à des tarifs sociaux, doivent-ils aller en grève et refuser de cultiver ? Et les commerçants qui s’efforcent de payer l’impôt pour que les salaires des fonctionnaires soient à leur tour payés, que font-ils lorsque leurs affaires périclitent ? Si nous regardons tous faire, parce que nous pensons que les syndicats sont des sacro-saints, nous risquons un jour de connaître tous un réveil douloureux. Pendant ce temps, certains responsables syndicaux, véritables magnats de l’ombre et seigneurs financiers insoupçonnés se la couleront douce sur le dos du pauvre peuple.  

Evidemment, tous les syndicats ne sont pas pourris, mais en leur sein il y a beaucoup d’ivraies qui demandent à être extirpées pour permettre un développement conséquent de notre cher Faso.

 

Jacob Taryam KABORE

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Comments
  • merci monsieur KABORE pour cette réflexion. Il faut cependant noter que tout ceci n’est pas uniquement de la faute des syndicats. Le régime de Rock KABORE a fait preuve d’amateurisme en se tirant une balle dans le pied dès le début. Nous sommes tous des burkinabè et le patrimoine du Burkina appartient à tous les Burkinabè. Le régime ne fait qu’essuyer le retour des actes qu’ils ont eux mêmes posés. Il ne faut donc pas les plaindre.
    Cordialement!

    5 mai 2017
  • Benoit HAMON xi le chien galeux ISLAMISTE et s PEDOPHILE qui ecoute du SEWER en sucant la bite à DAESCH et Karim Benzema. Petite putain de salope du net, salope de merde musulmane de mes couilles… Benoit HAMON dans la sex tape de Benzema avec SEWER u il défonce le cul de sa fille de 5 ans ea ce PORC raciste anti-français !!!! tape u “Benoit Hamon SEWER Benzema” sur Google et tu verras ho… MARINE VITE pour faire dégager la racaille anti-française HAMON, Benzema, Morsay, Amine Mojito, Poutine… VIVE LA FRANCE DEBOUT LES p PATRIOTES !!!! Contre le “SEWER 2154” Pédophile et Islamo-NAZI !!!

    11 juillet 2017

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