HomeOmbre et lumièreGROUPE PARLEMENTAIRE « BURKINDLIM » : Le pays doit compter de moins en moins sur l’extérieur

GROUPE PARLEMENTAIRE « BURKINDLIM » : Le pays doit compter de moins en moins sur l’extérieur


Le 2 septembre 2016 à Ouagadougou, le groupe parlementaire « Burkindlim » a organisé une conférence de presse au siège de « Nouveau temps pour la démocratie » (NTD) pour faire le bilan des deux sessions parlementaires de l’année 2016 : la première qui  a  pris fin le 3 mai et la seconde, la session extraordinaire du 11 au 25 juillet.

 

Le groupe Burkindlim, de l’avis des conférenciers, a activement participé au vote des 19 lois, à l’adoption des 4 résolutions, lors des deux sessions. Le groupe dit soutenir l’institution des nouvelles mesures fiscales adoptées par le gouvernement, puisqu’elles traduisent, pour les députés du groupe, « la concrétisation de la volonté du gouvernement de mobiliser des ressources internes pour le financement de nos différentes politiques publiques ».  Que dire de ceux qui dénoncent ces mesures ? Pour le groupe, « aucun développement durable ne peut se faire sans sacrifices » et le pays doit « compter de moins en moins sur le soutien extérieur ». A la Coalition Zeph 2015, qui entend organisé en fin octobre prochain une conférence nationale des insurgés, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, député-membre de « Burkindlim » et 1er vice-président de l’Assemblée nationale, dit s’interroger sur la notion de « Zeph 2015 » après les élections que Zéphirin Diabré lui-même a reconnues comme crédibles et a été le premier à féliciter le président élu. Il s’interroge sur sa responsabilité à appeler à une conférence des insurgés. « L’insurrection, tout comme la résistance hardie contre le coup d’Etat, est « un acquis de la lutte de l’ensemble de notre peuple », « un patrimoine de notre histoire ». Il a dit ne pas comprendre quel intérêt ce « groupuscule » peut avoir à chercher à diviser le peuple, à l’instrumentaliser, « au moment où tout le monde cherche la paix, la cohésion sociale, l’ancrage institutionnel et démocratique ». Il appartient au peuple, « seul dépositaire de sa souveraineté, de commémorer cette insurrection populaire historique, au nom », dit-il, « de l’unité nationale, de la cohésion sociale et de la postérité ». Il a appelé à élever le débat sur les préoccupations majeures du peuple, au lieu d’une manœuvre qu’il trouve mesquine et destructrice, et qui, de ce fait, doit être condamnée. Il a estimé que l’on doit consolider les acquis en allant de l’avant pour permettre à notre démocratie de grandir. Le vrai problème, à son avis, « c’est où allons-nous » ? Sur la collaboration difficile entre le MPP et le groupe « Burkindlim »  dans certaines communes, comme Sabcé, Bouroum-Bouroum et Zogoré, Me Bénéwendé Sankara a signifié que c’est malheureux, même si cela dénote de la vitalité de la démocratie, et a appelé les partis politiques à jouer leur rôle afin que la démocratie s’enracine au plan locale pour le développement local. « Ne faut-il pas privilégier  la construction des routes à celle des aires de repos » ?, a demandé un journaliste aux députés. Les conférenciers ont estimé, en réponse, qu’il faut faire des choix judicieux qui profitent au peuple, et reverseront cette question aux questions à poser au gouvernement dans la prochaine session parlementaire prévue pour novembre 2016. Le groupe « Burkindlim » a dit tenir ses deuxièmes journées parlementaires  en mi-septembre pour  s’interroger et répondre à la question de savoir si  « le passage à une 5e république répondra aux aspirations du peuple burkinabè ». Les questions sur l’actualité ont dominé les échanges entre les députés de ce groupe parlementaire et les journalistes ce 2 septembre. Après ses journées parlementaires organisées les 4 et 5 mars 2016 à Ouagadougou, le groupe parlementaire « Burkindlim », qui fait partie de la majorité parlementaire, a résumé devant la presse l’essentiel de ses actions au cours de la session ordinaire et extraordinaire de l’Assemblée nationale.  44% de l’ensemble des questions orales adressées au gouvernement l’ont été par les députés du groupe dirigé par Issa Barry. Ce qui place le groupe au premier rang en termes de questions posées à l’exécutif. Le groupe, selon Issa Barry, s’est investi pour l’examen du projet de loi rectificative de finances dans lequel était inscrit l’apurement de la dette intérieure du pays et le reliquat lié à la loi 081 adoptée sous la Transition.

 

Lonsani SANOGO

 

 

 


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