HYGIEME ET ASSAINISSEMENT : Jeter les bases d’une nouvelle vision
Le 19 février dernier, s’est ouverte la cérémonie officielle de la 5e Conférence africaine sur l’hygiène et l’assainissement (AfricaSan5) à Cape Town en Afrique du Sud. L’évènement se déroule au Centre international de conférences de Cape Town (CTICC) et ce, jusqu’au 22 février prochain. En effet, ladite conférence réunit les meilleurs praticiens, universitaires, experts et intervenants du secteur de l’hygiène et de l’assainissement venus de divers horizons dans le but non seulement de partager leurs expériences, mais également d’inspirer, à travers leurs différentes communications, tous ceux qui ont effectué le déplacement. La délégation burkinabè fortement représentée, est conduite par le Dr Halidou Kouanda de Water Aid Burkina Faso.
Le concept adopté pour cette 5e édition consiste à créer une politique dynamique dans le domaine de l’assainissement et de l’hygiène et à proposer un forum panafricain, véritable vitrine des meilleures pratiques et solutions dans le secteur. Le discours d’ouverture de cette 5e édition a été prononcé par le secrétaire exécutif de la Commission africaine des ministres de l’Eau (AMCOW), Dr Canisius Kanangire.
Il a d’abord remercié tous les représentants des pays africains présents ainsi que les bailleurs de fonds pour le déplacement à Cape Town. Il
a ensuite souligné que cet évènement qui réunit les acteurs africains de l’hygiène et de l’assainissement, est le 5e du genre dans le secteur au niveau africain. Par ailleurs, cette rencontre, a-t-il poursuivi, permettra de jeter les bases d’une nouvelle vision de l’Afrique en matière d’hygiène et d’assainissement. Elle permettra aussi, selon le secrétaire exécutif, de dégager des recommandations et engagements forts pour un meilleur système d’hygiène et d’assainissement afin que l’Afrique soit au rendez-vous des Objectifs du développement durable (ODD). A la suite du secrétaire exécutif de la Commission africaine des ministres de l’Eau, Hon Gugile Ernest Nkwinti, ministre sud-africain de l’Eau et de l’assainissement, a pris la parole. Ce dernier a souligné l’importance de l’eau et de l’assainissement dans le monde en général et en Afrique en particulier. Selon lui, la gestion de l’eau demeure un défi majeur en Afrique, et pour relever ce défi, il est important de sensibiliser les populations à la pratique d’une bonne gestion de l’eau, d’aider ces populations issues des zones reculées (quartiers non lotis, bidonvilles, etc.) à disposer d’une eau potable, d’une bonne hygiène et d’un environnement sain. Aussi, pour ces mêmes populations, les gouvernants doivent travailler à mettre en place des systèmes sanitaires adéquats (toilettes, latrines), des mesures qui, selon le ministre, contribueraient forcément à réduire les risques de maladies et à lutter contre les défécations à l’air libre. Evoquant l’expérience de son pays dans le domaine de l’hygiène et de l’assainissement, M. Nkwinti a affirmé que l’Afrique du Sud a fait un grand pas en avant dans le domaine de l’assainissement car, selon lui, beaucoup d’efforts ont été faits dans ce domaine. Les populations bénéficient de toilettes, de latrines même si des efforts restent encore à faire. Beaucoup de ménages ont accès à des toilettes normales. La conférence qui se poursuit jusqu’au 22 février prochain, donnera l’occasion à des pays africains dont le nôtre, le Burkina Faso, de partager leurs expériences vécues sur le terrain dans le domaine de l’hygiène et de l’assainissement et ce, au bénéfice des populations burkinabè.
Ben Issa TRAORE (depuis Cape Town en Afrique du Sud )