IMPUNITE ACCORDEE PAR NGUEMA A YAHYA JAMMEH : La stratégie de l’hospitalité calculée
L’ancien président gambien en exil en Guinée équatoriale, Yahya Jammeh, peut continuer à dormir sur ses deux oreilles tout en s’enveloppant de la moelleuse couette de l’impunité. Il devrait, en effet, continuer à couler des jours tranquilles dans son pays d’accueil, comme en a décidé son protégé, le satrape équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema. Tous ceux qui nourrissaient encore un quelconque espoir de voir l’ancien tyran gambien ramené au bercail comme un « colis », aux fins d’être jugé, savent désormais donc à quoi s’en tenir : leur soif de justice risque fort de ne jamais être assouvie, du moins tant que la Guinée Equatoriale se confondra à la personne de l’autocrate Nguema. Ainsi donc va l’Afrique ! Cette Afrique où, hélas, continuent de pousser les bananeraies et autres espèces fauniques de la satrapie. Cette Afrique incapable de grandir du fait de dirigeants se comportant eux-mêmes comme de grands enfants, renvoyant ainsi au reste du monde, une très mauvaise image du continent. Pourquoi Yahya Jammeh ne devrait-il pas rendre des comptes pour tout le mal qu’il a fait subir à son peuple plus de deux décennies durant ? En vertu de quoi ne devrait-il pas assumer son passé ? Comme le rappelle le vieux dirigeant équato-guinéen, « ancien chef d’Etat d’Afrique », Jammeh l’a été. Et alors ? Ce statut doit-il lui valoir ipso facto respect ? Non ! Le respect, ça se mérite, ça ne se décrète pas ! A propos de l’impunité accordée à l’ancien chef d’Etat gambien, le timonier équato-guinéen fonde sa décision sur ceci : « C’est une garantie pour que les autres chefs d’Etat qui doivent quitter le pouvoir, n’aient pas peur des harcèlements qu’ils pourraient subir après ». Où va l’Afrique ? Où va ce continent, quand bon nombre de ses dirigeants se gaussent des aspirations des peuples à plus de justice et de démocratie, préférant plutôt voler au secours de pairs déchus et vomis cherchant terre d’asile, en espérant que, demain, une main secourable leur viendra aussi en aide, une fois chassés du pouvoir ?
Beaucoup des têtes couronnées d’Afrique sont animées par un seul souci : s’offrir la garantie de l’impunité
Et pourtant, la meilleure façon d’obtenir des garanties de ne pas être poursuivis est toute simple. Il faut appliquer la recette de la gouvernance vertueuse à tous les niveaux. A tous ces chefs d’Etat du continent y compris Obiang Nguema qui continuent à se placer du «mauvais côté de l’Histoire », évidemment, ce serait trop leur demander ; autant dire… la mer à boire. C’est au-dessus de leurs forces. Comment ne pas, dans ces conditions, être inquiétés quant à ce que sera l’après-pouvoir ? En déclarant être en accord sur ce point (l’impunité accordée à Yahya Jammeh) avec « l’Union africaine », le dirigeant équato-guinéen n’apporte rien de nouveau à ce qu’on sait, tant bien des chefs d’Etat du continent ont toujours été solidaires même dans le mal, quand il s’agit de défendre les intérêts de la confrérie des chefs d’Etat, au détriment de ceux de leur peuple. Au demeurant, il y a fort à parier que les peuples africains au nom desquels ces dirigeants sont censés parler, ne partagent pas le même avis que ceux qui les gouvernent quant à la question de savoir s’il faut accorder l’impunité à tout dictateur qui a inscrit son passage à la tête de l’Etat en lettres de sang et de larmes. En vérité, beaucoup des têtes couronnées d’Afrique sont animées par un seul souci : s’offrir la garantie de l’impunité au cas où ils sont poussés de force vers la sortie. Et cela passe aussi par la stratégie de l’hospitalité calculée.
« Le Pays »
laotravoz
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Guinée Équatoriale/Gambie : Le Président Obiang Nguema Mbasogo a évité le bain de sang en Gambie !
Par Pamela Abeso —29 Janvier 2018 à 14:47
Exil de Yahya Jammeh en Guinée Équatoriale : Droit de réponse aux médias qui font dans le dénigrement systématique des motivations de cette hospitalité !!!
L’époque où les anciens Chefs d’Etat étaient livrés aux instances internationales sensées faire preuve d’objectivité au nom de la justice est bien révolue. La désillusion s’est installée après un constat amer : La Cour Pénale Internationale serait en réalité une coquille vide , qui servirait à régler les comptes à des anciens Chefs d’Etat et bien d’autres hautes personnalités biens ciblés pour la plupart d’origine Africaine . D’où l’indignation et le retrait de plusieurs pays Africains de ce qui est considéré comme une forme de manipulation occidentale.
En bon panafricain , son excellence Obiang Nguema Mbasogo a estimé qu’un ancien Chef d’État Africain une fois parti du pouvoir , a droit à un minimum de dignité . C’est justement après les humiliations subies par Laurent Gbagbo ancien Président Ivoirien , que le numéro 1 de la Guinée Équatoriale a tendu la main à Yahya Jammeh ancien Chef d’ État Gambien après sa défaite aux élections présidentielles il y ‘a de cela un an en faveur de son adversaire Adama Barrow qui a accédé à la magistrature suprême sans effusion de sang . Depuis lors , Yahya Jammeh vit en exil en Guinée Équatoriale où il s’adonne à l’agriculture sur une parcelle de terre qui lui a été donnée par son hôte.
Au lieu d’applaudir cet acte fort de courage et de solidarité pour une Afrique forte et indépendante , certains médias ont décidé de faire dans le dénigrement systématique de ce geste de générosité et désintéressé dont le seul but est de protèger un individu en situation de faiblesse . Si certains médias en ligne ont fait preuve plus ou moins d’une certaine objectivité dans le traitement de cette information à l ‘instar d’ Ébène Magazine, et de Jeuneafrique.com , d’autres sites d’information comme “Dakaractu ” font dans la propagande et le dénigrement systématique comme s’il s’agissait d’un règlement de compte , cette envie pressante de voir Yahya Jammeh à genou .
Le site en ligne Dakaractu se permet de titrer : “Refus d’extrader le dictateur : Jammeh est – il l’arme de chantage de Nguema contre la France ? On pourrait de prime abord demander quel est le rapport entre le fait de tendre la main à un ancien Chef d’Etat et le rapport avec la France quand on sait que la Gambie est une ancienne colonie Britannique ? Quelle est donc cette manière d’interpréter négativement les événements ou un geste pourtant noble en fonction de la qualité des relations entre individus. La rédaction de Dakarcactu parle avec affirmation alors que le conditionnel s’impose en de telles circonstances. Surtout lorsqu’on a pas les preuves de ses dires . C’est à croire que certains Africains pour un esclavagisme des temps modernes , où toutes les grandes décisions doivent être prises par les occidentaux.
C’est le même son de cloche du côté d’un autre média ” Le Pays ” qui estime que ” L’impunité accordée par Nguema à Yahya Jammeh est la stratégie de l’hospitalité.” Jusqu’à preuve du contraire celui qui se sacrifie c’est son excellence Obiang Nguema Mbasogo qui est un homme de parole malgré les pressions exercées sur lui , il n’acceptera jamais que son ancien homologue devienne l’objet de cirque de tous ses manipulateurs qui attendent la moindre faille . Lorsqu’il s’agit de l’avenir de l’Afrique , le Président Obiang Nguema Mbasogo a toujours répondu présent . C’est ainsi qu’il avait refusé de donner son aval pour le bombardement et l’intervention en Libye contre Khadafi. Et pourtant il aurait pu se taire à cette époque.
On comprend aisément que ces médias qui tentent de banaliser un acte louable en y associant des intentions malsaines sont instrumentalisés . À quand le réveil véritable de cette Afrique tant méprisée ? D’autant plus que sur l’exil de Yahya Jammeh en Guinée Équatoriale, son excellence Obiang Nguema serait en parfait accord avec le Président en exercice de l’Union Africaine Alpha Condé qui mesure les contours de ce dossier , n’a pas validé l’extradition de Yahya Jammeh . Pour Alpha Condé , c’est une garantie pour que les autres Chefs d’Etat qui doivent quitter le pouvoir ,n’aient pas peur des harcèlements qu’ils pourraient subir après .
Ce qui semble assez étrange , c’est le fait qu’Alpha Condé soutienne Obiang Nguema Mbasogo et que l’on veuille faire payer le lourd tribu au Président Equato- Guinéen comme s’il tirait profit de cette situation . Alors que l’Union Africaine reste la voix autorisée en pareille circonstances . Ce qui prouve à suffisance la mauvaise foi de bon nombres d’observateurs. Tant que les plus hautes institutions Africaines valident l’exil de Yahya Jammeh en Guinée Équatoriale, tout le reste n’est que commérage sans fondement. À bon entendeur !
Pamela Abeso (laotravoz.info)
29 janvier 2018