HomeA la uneINCENDIE MORTEL A SAMANDIN : Retour sur les lieux du drame

INCENDIE MORTEL A SAMANDIN : Retour sur les lieux du drame


Dans la nuit du 18 au 19 avril 2016, un incendie s’est produit au domicile d’un ancien douanier à la retraite, Célestin Bassané, aux environs de 1h du matin. 4 morts et de nombreux dégâts matériels, c’est le bilan du désastre qui nous a été fait quand nous nous sommes rendus sur les lieux du sinistre ce 21 avril 2016.

 

Tristesse, désolation et amertume, c’est ce qui se lisait sur les visages des membres de la famille Bassané quand nous arrivions sur les lieux de l’incendie ce jeudi 21 avril 2016. Il y régnait également un silence de cimetière.  C’est sous une tente qui a été dressée pour installer les proches qui venaient présenter leurs condoléances, que nous nous sommes installés après avoir salué ceux qui y étaient. Autour de nous, un groupe de 4 personnes en discussion dans une langue vernaculaire. Notre photographe s’approcha, avant de dire qui nous étions, et l’objet de notre présence sans oublier de leur présenter nos condoléances les plus attristées. Patientez monsieur, nous sommes en concertation.  D’ailleurs, c’est à cause des journalistes ; lui lança un homme âgé d’environ 40 ans, vêtu d’une chemise manches longues, avec une casquette à la tête. Il portait  des lunettes. Quelques minutes plus tard, un de ses interlocuteurs qui discutait avec lui vient vers nous. Avant qu’il ne nous dise qu’il s’appelle Idrissa Antoine Bassané, un cousin de la victime de l’incendie, un monsieur sortit de la cour, la soixantaine bien sonnée. De taille svelte, il tira une chaise et s’assit avec un air désemparé et triste, comme s’il se demandait ce qu’il avait fait à Dieu pour mériter un tel sort. Vite nous avons compris que c’était le propriétaire de la cour, Célestin Bassané, qui, lors de la fatidique nuit, a perdu ses 3 petits-fils et sa fille. « Vous les journalistes, vous n’êtes pas sérieux. Parfois, vous racontez du n’importe quoi dans vos écrits. Le jour du drame, vos confrères de certains journaux de la place sont passés faire des reportages, mais le lendemain, nous étions découragés et encore plus tristes quand nous avons lu les informations qu’ils ont publiées. Quelques unes de ces informations n’étaient pas du tout vraies. C’est bon ! Nous n’allons pas vous donnez une seule information de peur que vous aussi vous ne racontiez du n’importe quoi dans votre journal ». C’est ce qui nous a été lancé par le propriétaire de la cour incendiée, Célestin Bassané, et son cousin Idrissa Antoine Bassané, quand nous avons voulu comprendre ce qui s’est passé lors de cette nuit fatidique. Mais après quelques explications, ils ont accepté de se livrer à nos questions. C’est alors à ce moment que le cousin Idrissa Antoine Bassané, nous relate : « c’est dans la nuit du lundi au mardi que nous avons reçu l’appel de notre grand frère Célestin, nous signifiant qu’il a été victime d’un incendie. Il a dit que dans la soirée du lundi, il était allé avec ses trois petits-fils et sa fille à la maternité de Gounghin pour rendre visite à une de ses belles-filles qui avait accouché et lui donner à manger. Au retour de l’hôpital, avec la chaleur qu’il fait dans ces derniers temps, et comme à l’accoutumée, d’autres membres de sa famille dormaient comme lui dehors. Mais dans le salon, dormaient ses deux petits-fils, un autre petit-fils allongé dans sa chambre et dans une des chambres, sa fille, étudiante en 2e année et âgée de 24 ans.  Pris par le sommeil sur sa terrasse, c’est à cause de la chaleur du feu de l’incendie que M. Célestin se réveilla en sursaut avec des brûlures à la tête. Il cria et alerta les voisins qui vinrent avec des seaux d’eau pour combattre les flammes. Les sapeurs-pompiers qui ont été alertés et qui sont arrivés avec un grand retard, trouvent que le pire était déjà arrivé. 3 enfants étaient déjà morts et le 4e qu’on a amené  à l’hôpital n’a pas pu non plus être sauvé ; et toute la maison est partie dans les flammes ». M. Célestin, avant de déclarer qu’il ne connaissait pas la cause réelle de l’incendie, a précisé que la mort de ses petits-enfants était un mystère et qu’il n’arrive toujours pas à trouver de mot pour qualifier le drame. « Le salon est parti  en fumée, mais les deux enfants qui y dormaient et qui sont morts n’ont pas été touchés par le feu. Or, le matelas sur lequel ils étaient couchés a aussi été calciné. Même ma fille et le petit-fils qui dormaient chacun dans une chambre n’ont pas été touchés par le feu, mais sont tous morts. Je précise que ni le corps d’un enfant ni les habits qu’ils portaient n’ont été touchés par les flammes, mais ces derniers sont tous morts. Nous ne saurions expliquer réellement un tel drame. Tout ce que nous pouvons dire, c’est  que c’est un drame mystérieux», a-t-il expliqué avec désespoir. Au moment où nous quittions les lieux de l’incendie, parents, amis et connaissances continuaient à venir partager la douleur de M. Célestin  et sa famille.

 

Valérie TIANHOUN

 
 


Comments
  • Nous sommes de tout coeur et d’esprit et compatissons fortement à la douloureuse epreuve a laquelle se trouve soumise la famille Bassane très éprouvée.
    Que Dieu le misericordieux les console et appaise leurs caoeurs et esprits dans une aussi grande épreuve.
    Nous osons espérer que des investigations dignes de ce nom seront menées pour situer les causes d’un tel sinistre.
    Sans être le moindre expert, cependant, à la description que vous donnez dans ces lignes du drame, en attendant de plus larges investigations et très approfondies, ma modeste appréciation voudrait penser qu’il s’agit d’une mort (pour les victime par asphixie au GAZ; est à dire donc qu’il y a eu une fuite de gaz qui a précédé l’incendie); dans leur sommeil, les victiles ont été asphixiées par le gaz mais non brûlées par les flammes qui ont ravagé la maison c’est la raison pour laquelle les victimes dont le vieux décrit avec larges détails le fait qu’elles ne soient pas affectées le moindre du monde par les flammes, à mon très HUMBLE avis).
    Que Dieu nous préserve de tels drames . AMEN

    23 avril 2016
  • Mes condeleances tres attristees a la famille Bassane

    24 avril 2016

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