HomeA la uneINCIVISME GALOPANT AU BURKINA : Le Balai citoyen accuse le gouvernement

INCIVISME GALOPANT AU BURKINA : Le Balai citoyen accuse le gouvernement


Dans la déclaration ci-dessous, le Balai citoyen, tout en condamnant la recrudescence d’actes inciviques au Burkina Faso, pointe la responsabilité du gouvernement pour sa « posture molle et attentiste ». Lisez plutôt !

 

Les dernières semaines de ce mois ont été éprouvantes pour la nation. Les 18 et 19 mai, le village de Tialgo, dans la commune de Tenado, a connu des affrontements entre groupes d’auto-défense Koglwéogo et habitants. Ces affrontements ont fait officiellement six morts. Au cours de la même période, un affrontement pour une affaire de succession à la chefferie traditionnelle a eu lieu dans la commune de Bittou. Le dernier acte de cette série d’actes inciviques a été la violence qu’a subie l’artiste Adja Divine, rouée de coups et déshabillée par une foule en colère à la suite d’une rumeur sur un vol de bébés le 22 mai dernier. A travers ces actes, ce sont les valeurs républicaines de tolérance et de vivre-ensemble qui sont touchées.

Eprouvé par ces actes, le Balai citoyen exprime sa solidarité aux victimes et sa reconnaissance à tous les acteurs qui se sont mobilisés pour faire cesser les affrontements à Tialgo et Bittou, et pour extirper l’artiste menacée par la vindicte populaire. Il salue les acteurs de la sécurité qui ont su trouver la bonne stratégie pour intervenir sans envenimer la situation.

Face à ces actes, le Balai citoyen pointe la responsabilité du gouvernement qui ne semble pas avoir pris la mesure de l’état de l’incivisme galopant et n’avoir pas su anticiper en dépit de l’existence de signes annonciateurs. La posture molle et attentiste des gouvernants a contribué à aggraver les comportements d’atteinte aux valeurs républicaines. L’Etat a fauté en ne garantissant pas la sécurité aux citoyens. Le Balai citoyen tient à rappeler qu’il est de la responsabilité de l’Etat d’assurer la sécurité des citoyens.

Fidèle au respect des principes de la démocratie et des droits humains, le Balai citoyen réprouve ces tendances à se rendre justice, condamne l’usage de la violence et affirme la nécessité de promouvoir la fermeté dans les questions sécuritaires. Il demande aux autorités de sortir des déclarations de bonnes intentions et des soutiens ponctuels, et trouver une réponse urgente à ce mal qui gangrène notre pays. L’Etat doit travailler à faire cesser cette tendance insidieuse des citoyens à vouloir se substituer aux forces de l’ordre. C’est ainsi que le mouvement appelle le gouvernement à utiliser la rigueur des lois en matière de répression de l’incivisme, pour rendre justice aux victimes et sonner le glas de ces comportements barbares dont le développement est de nature à porter un coup à la cohésion sociale.

Le Balai citoyen exprime son souhait de voir des enquêtes diligentées et que les auteurs de ces comportements aux antipodes du vivre-ensemble soient identifiés et sanctionnés. Il appelle le gouvernement à assumer avec autorité ses responsabilités de protection du citoyen. Aussi, appelle-t-il les citoyens à faire preuve de retenue et de discernement dans leur comportement.

Le Balai citoyen rappelle ainsi, qu’il n’est pas de la responsabilité du citoyen de se substituer aux services compétents en matière de justice et de sécurité. Il invite les responsables des institutions républicaines et les populations, à la culture de confiance et du respect mutuel, seul gage d’une société apaisée dans laquelle règnent sécurité, respect de la dignité humaine, respect des droits humains.

 

Notre nombre est notre force !

 

Ensemble, on n’est jamais seul !

 

La Coordination nationale

 

 


Comments
  • Toutes dérives (sévices, séquestrations) de koglwéogos doivent être sanctionnées conformément aux lois de la république. Les Koglwéogos doivent poursuivre leur collaboration avec les forces de sécurité (police, gendarmerie) à qui ils doivent remettre les voleurs et bandits qu’ils appréhendent. De nombreux Koglwéogos ont compris ces principes républicains que le ministre de la sécurité Simon Compaoré ne cesse de leur inculquer. Grâce aux initiatives locales de sécurité par des citoyens, notamment à travers les Koglwéogos,les vols et attaques armées ont sensiblement diminué dans les villes et villages du Burkina ainsi que sur les axes routiers particulièrement en 2017. Les populations doivent être vigilantes face aux manœuvres politiciennes d’adversité que fomentent certains politiciens pour nuire aux actions de progrès que le ministre de la sécurité est en train de mener. On se rappelle cette crise instrumentalisée que des politiciens sous-marins avaient voulu provoquer dans la région ouest du Burkina en imposant des Koglwéogos qu’ils voulaient opposer aux chasseurs dozos.Le ministre de la sécurité a pu vite désamorcer cette crise artificielle. Les incidents survenus en mai 2017 dans la province du Sanguié(Tialgo) au moment où le ministre de la sécurité était en tournée dans la région, pourrait être encore une situation de crise provoquée par ces politiciens masqués, qui cherchent vaille que vaille à nuire au ministre de la sécurité et aux koglwéogos. L’objectif de ces politiciens avides de pouvoir, c’est de combattre le ministre de la sécurité pour espérer l’empêcher de réussir la sécurisation du pays, et ensuite progresser dans leur plan diabolique de déstabilisation du président Roch Marc Christian Kaboré.Les populations doivent comprendre ces intrigues pour éviter de tomber dans les pièges de ces égoïstes qui sont prêts à multiplier des crises dans le pays au détriment des citoyens, juste pour atteindre leurs objectifs sataniques. Courage donc au ministre d’Etat en charge de la sécurité Simon Compaoré, pour ses efforts visibles de sécurisation du pays, même si cela ne plait pas aux jaloux qui cherchent à saper ces succès par des crises instrumentalisées. Les gens savent de plus en plus les méthodes subversives et anarchistes de ces pêcheurs en eau trouble et sont très irrités contre eux. S’ils ne reviennent pas à de meilleurs sentiments, la colère populaire pourrait brutalement se retourner contre eux. Tous ceux qui veulent être présidents au Burkina, doivent passer par les urnes s’ils sont convaincus de leur popularité supposée.

    1 juin 2017
  • L’un des problèmes cruciaux qui empêche le bon fonctionnement de l’administration publique burkinabè est lié au fait que beaucoup de responsables méconnaissent les difficultés des administrés et populations à la base. Les manques de moyens matériels et financiers bloquent l’efficacité des services déconcentrés de l’administration. De nombreux responsables ne se donnent pas la peine de sortir du confort de leurs bureaux climatisés de Ouagadougou pour s’imprégner des dures réalités des services dans les provinces éloignées de la capitale. Les services chargés de faire les contrôles ne font pas aussi remonter aux dirigeants, les vraies informations pour des solutions. Parfois, ceux qui font l’effort de transmettre des rapports crédibles, ces documents sont rangés dans des tiroirs par des responsables peu soucieux de la bonne gestion de leurs services et sont essentiellement préoccupés par des séminaires, missions qui leur rapportent des devises. Il faudrait un changement de mentalités et de comportements dans ce domaine pour plus de performance de l’administration publique. Un bel exemple est en train d’être donné dans ce sens par le ministre d’Etat, ministre de la sécurité, Simon Compaoré. En effet, le ministre d’Etat en effectuant des tournées dans des commissariats et brigades de gendarmerie à travers le territoire national, a constaté de visu la vétusté et les mauvais états des locaux de ces forces de sécurité. Il a constaté le manque de moyens logistiques également. Avec son tempérament d’homme d ‘action qui sait prendre des décisions urgentes quand il le faut et qui se donne le temps de mener des investigations pour actions judicieuses à court, moyen et long termes, le ministre d’Etat a pris des engagements et décisions fermes pour la résolution des différents problèmes de la police et de la gendarmerie. De tels engagements sont bien appréciés par les forces de sécurité et contribuent à remonter leur moral dans leurs missions à risques pour la sécurisation du pays. Félicitation donc au ministre Simon Compaoré pour son sens élevé de la responsabilité et son pragmatisme qui lui permettent d’aboutir à des résultats positifs dans ses actions. Son exemple mérite d’être suivi par l’ensemble des responsables administratifs et décideurs du pays. Il faut savoir trouver des solutions concrètes aux préoccupations légitimes des citoyens dans les meilleurs délais et leur tenir des langages de vérité sur certaines difficultés et revendications.
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    1 juin 2017

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