INFOS JEÛNE : LES CONDITIONS DE VALIDITE DU JEÛNE
La pratique du jeûne musulman nécessite le remplissage de certaines conditions sans lesquelles le jeûne n’est pas valide. Il s’agit notamment de la majorité, de la jouissance de ses facultés mentales, de la formulation de l’intention du jeûne, de ne pas être en voyage, d’être en bonne santé et de l’absence d’écoulement de sang chez la femme (menstrues et lochies).
Les conditions de la validité du jeûne musulman reposent, entre autres, sur la majorité. Selon les principes de l’islam, c’est à l’âge de 15 ans que l’homme devient majeur, et la femme à l’âge de 9 ans accomplis. Et le jeûne du mois de ramadan n’est obligatoire que sur une personne saine d’esprit ou possédant sa raison. Dans la mesure où l’acte ne vaut la peine que lorsque l’intention l’accompagne, l’observation du jeûne doit être précédée de la formulation d’une intention. Soit on formule l’intention de jeûner tout le mois de ramadan en précisant que sauf en cas de voyage ou en cas de problème de santé, soit on opte de prendre l’intention pour chaque jour de jeûne. Il importe de noter que l’hésitation entre-temps de maintenir le jeûne ou le rompre, rend le jeûne nul et non avenu, même si on ne l’a pas effectivement rompu. Pour que le jeûne soit valide il ne faut pas être en voyage.
Distance de 44 kilomètres aller-retour
Une personne est considérée en voyage si elle s’éloigne de son lieu de résidence d’une distance de 44 kilomètres en aller-retour. (Cette distance varie selon les écoles juridiques). Quant à celui qui a pour métier le voyage (le chauffeur, le pilote, le batelier …) il observera normalement le jeûne. Aussi, il faut être en bonne santé pour jeûner. Une personne ne doit pas jeûner s’il craint que le jeûne ne lui attire un ennui de santé, a fortiori, s’il en a la certitude. En fin, la gent féminine ne doit pas jeûner une fois qu’elle est en état de menstruation (règles) et au moment des saignements après l’accouchement (lochies).
Les dispensés du jeune
Certes, le jeûne est une obligation divine prescrite aux croyants. Cependant, il est assorti d’exceptions. A ce propos, il est dit dans le Saint Coran : «Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu’il jeûne un nombre égal d’autres jours. – Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous.» (Chap. 2, verset 185). Ce passage coranique confirme un autre qui dit que «Dieu n’impose à aucune âme ce qu’elle ne peut pas supporter ». Sur la base de ce passage coranique qui dit : «Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu’il jeûne un nombre égal d’autres jours », on note que les potentiels dispensés du jeûne du mois de ramadan sont les malades et les voyageurs. On insistera sur le cas des malades. Ils sont de deux catégories : ceux qui souffrent d’une maladie curable, et ceux de maladie chronique comme le cancer et le vieillard qui est très avancé en âge. Sans oublier les assoiffés morbides, c’est-à-dire les personnes atteintes du besoin excessif de boire.
La compensation de 750g de céréales
A ceux-là s’ajoutent la femme enceinte dont la grossesse est avancée, et dont la crainte de nuisance du jeûne porte surtout sur le fœtus. Il y a aussi la nourrice qui manque de lait pour le nourrisson ; l’accouchement et l’écoulement du sang menstruel chez la femme. Les vieillards et les assoiffés morbides sont tenus de la compensation du jeûne qui consiste à nourrir une personne pauvre pour chaque jour non jeûné ou à donner une aumône expiatoire de la mesure de moud, c’est-à-dire environ trois-quarts (3/4) de kilogrammes ou 750g de céréales. Il en est de même pour les autres cas. Contrairement à la Zakat oul Fitr qui peut être donné en argent, la précaution veut que cette compensation ne soit pas donnée en espèces, mais qu’elle aille directement dans la nourriture. Quant à ceux qui souffrent d’une maladie curable, la compensation se fera comme prévu dans le passage coranique suscité, c’est dire qu’’ils rembourseront le nombre de jours manqués, jour pour jour, après le mois de Ramadan.
Hamadi BARO (Collaborateur)
INVOCATION DU JOUR
2e jour (Vendredi)
Invocation pas obligatoire, mais recommandée à lire chaque jour, après n’importe quelle prière ; mieux, durant nos doas de la prière du matin : « Ô Allah, rapproches-moi, durant ce mois, de Ta satisfaction et éloigne-moi de Ta colère et de Ta Vengeance. Amène-moi à réciter Tes Versets (le Coran) par Ta miséricorde, Ô le plus Miséricordieux des Miséricordieux ».
3e jour (Samedi)
« Ô Allah, pourvois-moi, en ce mois-ci, de la sagesse et de la conscience. Eloigne-moi, en ce mois-ci, de l’ignorance et de la prétention. Accorde-moi, en ce mois-ci, une part de toutes les bénédictions que Tu pourvois ; O le plus Généreux des généreux ».
4e jour (Dimanche)
« O Allah, donne-moi la force d’observer Tes ordres, en ce mois-ci. Fais-moi apprécier, en ce mois-ci, Ton invocation. Encourage-moi, par Ta Générosité, à Te remercier, en ce mois-ci. Gardes moi, en ce mois-ci, sous Ta protection et sous Ton Voile ; O Toi, le plus Perspicace des voyants ».
HADITH DU JOUR
Pourquoi le nom « Ramadan » ? Le Saint Prophète (Pslf) a dit : « Assurément, le mois de Ramadan fut nommé ainsi car il défait les péchés ».
LES PRIERES SUREROGATOIRES (NAWAFIL)
3e nuit (de vendredi à Samedi) 10 rakas : Fatiha+ Qoul houwallahou (50 fois).
4e nuit (de Samedi à dimanche) 8 rakas : Fatiha+ Innâ anezalnâhou (20 fois).
5e nuit (de dimanche à Lundi) 2 rakas : Fatiha+ Qoul houwallahou (50 fois). A la fin de la prière, faites le zikr de « Allahoumma Soilli alâ Mouhammad Wa Ali Mouhammad » 100 fois.
NB : On lance le salam après chaque 2 rakas. Si on ne connaît pas la sourate sus-citée, on peut la remplacer par n’importe quelle sourate qu’on maîtrise.
QUESTION-REPONSE
Q : Une fille âgée de 9 ans et dont il lui est obligatoire de faire le jeûne, s’est vue casser le jeûne car il lui était difficile de le continuer. Doit-elle rattraper le jeûne qu’elle a raté ou non ?
R : Elle doit rattraper le jeûne du mois de ramadan qu’elle a raté.
Source : Guide pratique du musulman de Sayyid Ali Khaménei
