HomeOmbre et lumièreINHUMATION DE LA MERE DU DG DES EDITIONS « LE PAYS » : Emotion et consternation au cimetière de Gounghin

INHUMATION DE LA MERE DU DG DES EDITIONS « LE PAYS » : Emotion et consternation au cimetière de Gounghin


Décédée le 17 décembre 2015, l’épouse du Fondateur des Editions « Le Pays », Honorine Marie Delphine Sigué/Ouédraogo, a été conduite à sa dernière demeure au cimetière municipal de Gounghin le 19 décembre dernier. C’était en présence des parents, amis et connaissances.

 

L’épouse du Fondateur des Editions « Le Pays », Honorine Marie Delphine Sigué/Ouédraogo, repose désormais au cimetière municipal de Gounghin. La génitrice de notre Directeur général s’en est allée définitivement de ce monde. Celle que Les Editions « Le Pays » pleure aujourd’hui, est décédée le 17 décembre 2015 à l’âge de 65 ans des suites de maladie. Elle laisse derrière elle un époux, quatre enfants et des petits-enfants inconsolables qui auraient bien voulu qu’elle vécût plus longtemps. Hélas. Dieu a donné, Dieu a repris ! Pour le repos éternel de l’âme de la défunte, une veillée de prière a été organisée dans la nuit du vendredi 18 décembre au domicile de la famille Sigué, sis à Ouaga 2000. De nombreux parents, amis et connaissances ont prié avec le catéchiste André Dabiré, père célébrant, pour que le Seigneur accueille la regrettée dans son royaume. Très tôt dans la matinée du samedi 19 décembre, une foule immense avait effectué le déplacement au domicile de la défunte pour présenter ses condoléances à la famille éplorée, mais aussi conduire Mme Sigué à sa dernière demeure.

Honorine Marie Delphine Sigué, servante de Dieu

Après la levée du corps, le long cortège funèbre a marqué un arrêt à l’église Saint Abraham de la Trame d’accueil de Ouaga 2000. Dans cette église où la disparue a servi sans cesse le Seigneur, une messe a été célébrée pour le repos de son âme. Plus de 2 heures durant, parents, amis et connaissances réunis pour cette cause, ont loué le Seigneur et prié dans la communion avec l’abbé Martin Simporé, un des pères co-célébrants, pour le repos éternel de l’âme de la défunte. L’atmosphère était lourde. Sur les visages, se lisaient la consternation, la désolation, la tristesse. Les plus sensibles n’ont pu retenir leurs larmes. Surtout au moment des oraisons funèbres prononcées par les membres de la famille et les amis de la défunte. De ces oraisons funèbres, l’on retient que Honorine Marie Delphine Sigué née Ouédraogo était une femme battante qui aimait non seulement son mari, ses enfants et ses petits-enfants, mais aussi son Créateur d’où sa constante fidélité au Christ. « Maman, tu nous as quittés sans même avoir eu le temps de nous gratifier de ton sourire qui ne te quittait jamais, même dans les moments difficiles. La veille, aux environs de 21h, nous étions avec toi. Tu te plaignais de douleurs qui étaient visiblement venues s’ajouter à la fatigue. Mais qui pouvait s’imaginer que tu nous parlais pour la dernière fois ? Mais, après tout, sans doute nous avais-tu dit au revoir à ta façon. Nous n’avions rien soupçonné (…). Nous gardons de toi, l’image d’une battante, d’une mère adorable et très aimante. Tu aimais tes enfants. Tu aimais beaucoup tes petits-enfants qui te comblaient de joie (…). Maman, nous garderons de toi l’image d’une mère posée, lente à la colère, humble et pour qui l’on avait un profond respect. Maman, tu étais une mère au plein sens du terme (…). Tu avais l’amour de Dieu chevillé à l’âme (…). Maman, tous tes enfants et petits-enfants te disent adieu», a témoigné, en larmes, Cheick Beld’Or Sigué, un des fils de la défunte. A l’issue de cette oraison funèbre s’en est suivi celle de Jeanne Ilboudo, membre de la Communauté chrétienne de base (CCB), par ailleurs amie de la regrettée : « Honorine a toujours donné sa vie au Christ. Dans sa maladie, elle s’est toujours donnée au Seigneur et a servi l’Eglise. Elle était un membre exceptionnel de la CCB. (…). Elle m’appelait chaque fois pour me donner ses cotisations. Du social, nous sommes devenues amies ». Après l’église, le cortège funèbre a mis le cap sur le cimetière municipal où de nombreux autres parents, amis et connaissances attendaient. Là, l’Abbé Guillaume Yaméogo a officié une fois encore une prière. Puis, un dernier hommage a été rendu à Honorine Marie Delphine Sigué qui s’est toujours battue aux côtés de son époux pour l’essor du journal « Le Pays ». Elle en a été directrice des affaires administratives et financières. La famille, par la voix de Cheick Beld’Or Sigué, Directeur général des Editions « Le Pays », a remercié tous ceux qui ont effectué le déplacement pour accompagner sa génitrice à sa dernière demeure. Il faut noter qu’une forte délégation venue du Yatenga, a pris part aux obsèques et la liste des personnalités qui ont traduit leur compassion à la famille Sigué est longue.

Mamouda TANKOANO et Hamed NABALMA

 

 Quelques témoignages

 

Edouard Ouédraogo, Directeur de publication de l’Observateur Paalga

 

« C’est une double peine pour moi »

« Je suis venu m’associer à la douleur qui frappe la famille de mon confrère et petit frère, Boureima Jérémie Sigué. Je suis doublement peiné car c’est avant tout l’épouse d’un ami. Ensuite, c’est la femme d’un collègue. J’ai connu cette dame battante qui, en plus, était pieuse. Nous prions beaucoup pour elle et souhaitons que Dieu l’accueille dans son royaume ».

Pr Frédéric Guirma, ancien ambassadeur

 

« Une désagréable surprise pour moi »

J’ai été particulièrement bouleversé par cette nouvelle désagréable. L’époux de la défunte est un ami à moi et j’ai tenu vraiment à être là pour lui exprimer ma compassion. Lorsque j’ai appris la triste nouvelle, j’ai immédiatement appelé mon ami Sigué pour lui traduire ma compassion et ce matin, je suis venu faire mes adieux à son épouse ».

Lassané Ouédraogo, animateur à Radio Wend-Panga

 

« Cette dame n’est pas décédée, elle a juste changé de lieu de résidence »

« Je suis venu de Ouahigouya. Je crois que nous devons rendre grâce à Dieu parce que cette dame n’est pas décédée, elle a plutôt changé de lieu de résidence. Quand une femme met au monde un enfant à la dimension du DG du journal « Le Pays », je crois qu’il n’y a plus lieu de pleurer ».

Relwindé Aboubacar Sawadogo, ancien président du Conseil régional du Nord

 

« J’ai été touché »

« Je suis de la même commune que la famille Sigué. Donc, je me considère comme étant un membre de cette famille. J’ai été touché par cette nouvelle. Un passage du Saint Coran le dit clairement : «toute âme va goûter à la mort ». Aujourd’hui, nous sommes en train d’assister à l’inhumation de notre maman, mais demain ce sera encore le tour d’une autre personne. Cette dame que beaucoup pleurent aujourd’hui a tellement servi la communauté que l’on ne peut pas rester insensible. Elle a été une femme humble et humaniste. Une dame courageuse et toujours prête à servir son prochain. C’est cette image-là que nous gardons d’elle. On a l’habitude de dire que derrière un grand homme se cache toujours une grande dame. Et si notre frère a pu accéder là où il est, c’est en partie dû au courage de son épouse. Et Birago Diop a tout dit : « les morts ne sont pas morts, ils sont dans l’eau qui dort ».

Marie Claire Kini, chef du service Archives et documentation aux Editions « Le Pays»

 

« Je ressens une douleur incommensurable »

« Je ressens en ce jour une douleur incommensurable. Je dis cela parce que dès la naissance du journal « Le Pays » en 1991, elle était avec nous. Elle s’est personnellement investie pour que le journal soit ce qu’il est aujourd’hui. Elle ne badinait pas avec le travail. Depuis le premier numéro paru le 3 octobre 1991, elle était toujours là. Elle fut notre Directrice des affaires administratives et financières (DAAF) jusqu’en 1998, année où elle a commencé à lutter contre la maladie. C’était franchement une mère pour moi. Mais la volonté des humains est une chose, celle de Dieu en est une autre ».

Aristide Ouédraogo, photographe aux Editions « Le Pays »

 

« J’ai eu la chance de travailler à ses côtés »

« Je suis arrivé aux Editions « Le Pays » quand j’avais seulement 23 ans. Je me souviens que chaque matin, je passais dans son bureau pour récupérer soit des piles ou de la pellicule ou encore de l’argent pour prendre des produits pour le laboratoire. J’étais chargé de tout ce qui touchait à la section photographique. A chaque fois que j’étais dans son bureau, elle s’est montrée accueillante. De mémoire, je ne me rappelle jamais l’avoir vue en colère. Je la trouvais comme une mère aimable».

Rasmané Sigué, membre de la famille, résidant à Bourzoma

 

« Nous sommes tous appelés à rejoindre les nôtres »

« C’est une perte cruelle pour la grande famille Sigué. Nous souhaitons longue vie à son époux et à ses enfants qui doivent essuyer leurs larmes. Ils doivent se montrer courageux pour vaincre la douleur qui les frappe actuellement. La vie est ainsi faite et nous sommes tous appelés un jour à rejoindre les nôtres. Nous sommes venus en délégation de Bourzoma et nous profitons de votre micro pour remercier, au nom de la famille, tous ceux qui sont venus de loin ou de près pour compatir à notre douleur. Cela nous réconforte franchement ».

Morin Yamongbé, Directeur de publication de Fasozine

 

« Je retiens d’elle une dame au cœur généreux »

« Je suis un ancien journaliste des Editions « Le Pays ». J’ai travaillé auprès de Mme Sigué et nous l’appelions affectueusement DAAF. Pour nous, c’était une mère qui jouait pleinement son rôle. Elle était aimable, généreuse et on avait toujours du plaisir à la rencontrer. Elle a vraiment accompli son devoir sur terre et Dieu l’a rappelée. Que la terre libre du Burkina Faso lui soit légère ».

Me Guy Hervé Kam, porte-parole du Balai Citoyen

 

« Je présente mes sincères condoléances à la grande famille Sigué »

« Ma présence au cimetière est de témoigner de notre solidarité et notre compassion à la famille Sigué. Je présente mes sincères condoléances à la grande famille Sigué et à l’ensemble des travailleurs du journal « Le Pays ». Que la terre du pays des Hommes intègres lui soit légère afin que son âme puisse reposer en paix ».

Benjamine Douamba, ancienne journaliste de la RTB

 

« Je perds aujourd’hui une maman »

 

« J’ai eu la chance de connaître Mme Sigué tant sur le plan professionnel que sur le plan familial. Je garde d’elle l’image d’une femme calme, pondérée, dont le sourire était toujours partagé. Elle savait lire les humeurs des uns et des autres ; ce qui lui permettait de partager son sourire exemplaire. En un mot, je perds aujourd’hui une maman ».

Ben Issa Traoré, Rédacteur en chef délégué, chargé des reportages et des provinces

 

« J’ai été élevé par cette dame»

« J’ai pratiquement été élevé par cette dame qui m’a tout donné. C’est au milieu des années 1970 que j’ai commencé à fréquenter le couple Sigué. Quelques années plus tard, j’ai intégré la famille où j’ai fait mon cursus scolaire et universitaire. C’est pour vous dire que je suis à même de vous parler de cette mère. Je me rappelle encore, comme si c’était hier, que c’est elle qui me déposait au Lycée Montaigne de Gounghin à moto ou en véhicule. Sur terre, elle était d’une bonté rare et d’une humilité légendaire. S’il y avait quelque chose à faire pour ajourner sa disparition, je serais le premier à en envisager la faisabilité. Hélas ! La mort ne prévient pas. Je prie seulement que le Seigneur, le Tout-puissant accueille son âme dans la bonté ».

Cheick Beld’Or Sigué, DG des Editions « Le Pays » et fils de la défunte

 

« Tu étais une maman au sens plein du terme »

« La veille de ton décès, aux environs de 21h, nous étions avec toi. Tu te plaignais de douleurs qui étaient visiblement venues s’ajouter à la fatigue. Mais qui pouvait s’imaginer que tu nous parlais pour la dernière fois ? Tu avais été forte et triomphante de la maladie …Maman, nous gardons de toi l’image d’une battante ; d’une mère adorable et très aimante. Tu aimais beaucoup tes enfants, tes petits-enfants qui te comblaient de joie. Maman, tu étais une mère au sens plein du terme. Oui, tu étais pieuse. Merci maman pour tout. Tous tes enfants et petits-enfants te disent adieu! ».

Jean-Claude Méda, porte-parole du CNP/NZ

 

« Nous nous sommes déplacés pour exprimer notre soutien à la famille Sigué »

 

« Nous sommes venus au nom de la corporation et singulièrement au nom du Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ) qui regroupe l’AJB, le SYNATIC et l’OBM pour témoigner notre compassion au Fondateur des Editions « Le Pays », Boureima Jérémie Sigué, touché par la disparition de sa femme ainsi que son fils, le Directeur général des Editions « Le Pays », Cheick Beld’Or Sigué, pour la disparition de sa mère. L’on se rappelle que ce dernier avait auparavant été ébranlé par le décès de son épouse. En cette douloureuse circonstance, nous n’avons pas voulu rester indifférents. Raison pour laquelle nous nous sommes déplacés ce matin pour exprimer notre soutien à la famille Sigué ».

Hamed Koné, Président de l’Observatoire burkinabè des médias (OBM)

 

« Je suis profondément touché par cette double peine de la famille Sigué »

« Nous sommes venus en délégation. Personnellement, je connais la famille Sigué depuis les années 1970. C’est à ce moment que j’ai connu le Fondateur Boureima Jérémie Sigué au ministère de l’Information. Il est comme un grand-frère pour moi. J’ai connu aussi sa défunte épouse. Je suis profondément touché par cette double peine de la famille Sigué. Car, l’on se souvient que son fils Cheick Beld’Or Sigué, Directeur des Editions « Le Pays », a perdu sa femme aussi, il n’y a pas longtemps. C’est une peine incommensurable. Nous sommes donc venus témoigner à deux confrères de la compassion des médias et nous souhaitons qu’ils arrivent à surmonter cette peine. Car, c’est Dieu qui l’a voulu ainsi. C’est toute la grande famille de la presse qui est avec la famille Sigué. Nous prions et prierons pour le repos de l’âme de la défunte. Nous demandons à Dieu le Tout-puissant de l’accueillir dans son royaume ».

Propos recueillis par Hamed NABALMA et Mamouda TANKOANO


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