HomeA la uneINSURRECTTION POPULAIRE : Plus de 30 blessés toujours en attente de soins, selon ABIP

INSURRECTTION POPULAIRE : Plus de 30 blessés toujours en attente de soins, selon ABIP


A l’approche de la deuxième année de l’insurrection populaire au Burkina Faso, le sort des blessés reste préoccupant. En vue de défendre les intérêts de ces derniers, l’association des blessés de l’insurrection populaire au Burkina Faso (ABIP /BF) a organisé une conférence de presse le 16 septembre 2016 au Conseil régional   à Ouagadougou.

Plus de 30 personnes blessées sont toujours en attente de soins, et parmi elles, 4 blessés graves portent chacun toujours dans leur corps, une balle qui ne peut être extraite par la médecine burkinabè. Sur le plan de la justice, aucune lumière n’a été faite sur les dossiers afin de punir les auteurs de ces crimes pour soulager les cœurs meurtris des victimes et leurs familles. C’est, du moins, ce qu’a laissé entendre le président de l’association des blessés de l’insurrection populaire du Burkina Faso (ABIP-BF), Franck Sia. C’était lors d’une conférence de presse organisée le 16 septembre dernier.  « L’ABIP totalise en son sein 147 membres, tous des blessés de l’insurrection populaire et environ 30 blessés graves qui ont soit perdu l’usage de leur main ou ont des problèmes de nerfs ne leur permettant plus de pouvoir se déplacer, ni d’exercer leur métier », a-t-il signalé. Selon lui, face à cette situation, leur association a le devoir d’interpeller les autorités du pays afin qu’elles leur viennent en aide, car   les plus concernés sont des jeunes qui ont lutté il y a de cela deux ans pour le changement.

Quant aux efforts déjà fournis pour ces jeunes, M. Sia a répondu qu’ils ont eu à rencontrer le pouvoir en place, précisément le président de l’Assemblée nationale,  pour lui poser le problème. « Nous avons été reçus en audience par le président de l’Assemblée nationale et nous lui avons fait le bilan sanitaire de nos membres. Il a trouvé que ce n’était pas normal que deux ans après l’insurrection, des gens traînent toujours des balles dans leur corps. Il a estimé que les autorités devraient tout faire pour que ces blessés soient évacués pour des soins à l’extérieur », a signifié le président. Alors, l’association a commencé à faire les passeports de ces blessés pour permettre leur évacuation d’ici le 25 de ce mois, à en croire Franck Sia.

Concernant l’existence d’autres associations qui se disent représentantes des blessés de l’insurrection populaire, le président de l’ABIP a qualifié les sorties médiatiques de ces associations « d’indiscipline totale ». C’est une sortie hasardeuse faite par un groupuscule et c’est très regrettable car l’ABIP est une et indivisible, a-t-il conclu.

Djeneba OUATTARA (Stagiaire)

 


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