HomeA la uneISSA BARRY, PRESIDENT DU GROUPE PARLEMENTAIRE BURKINDLIM, A PROPOS DU STATUT DES DEPUTES : « Si l’octroi d’un million de F CFA pose problème, alors nous allons le supprimer »

ISSA BARRY, PRESIDENT DU GROUPE PARLEMENTAIRE BURKINDLIM, A PROPOS DU STATUT DES DEPUTES : « Si l’octroi d’un million de F CFA pose problème, alors nous allons le supprimer »


Le groupe parlementaire Burkindlim a rencontré les Hommes de médias, le 2 février 2017, au siège de l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS), à Ouagadougou. Il a été question, pour les membres dudit groupe parlementaire, de faire part à l’opinion publique du bilan de ses activités et de l’ensemble des actions qu’il a menées au sein de l’Assemblée nationale. Mettant à profit cette rencontre, les Hommes de médias sont revenus sur certaines questions d’actualité.

Des questions soulevées par les Hommes de médias, le 2 février dernier, lors du point de presse du Groupe parlementaire Burkindlim, figurait l’affaire du million de F CFA qui avait suscité une levée de bouclier au sein de l’opinion burkinabè. Revenant donc sur la question, le président du groupe parlementaire, Issa Barry, a d’abord indiqué qu’il ne s’agissait pas d’un montant octroyé aux députés pour qu’ils aillent faire des présentations de vœux à leurs militants. « Cela est inscrit dans le budget ; c’est normal et c’est règlementaire », a-t-il rappelé avant d’indiquer que le but de cette somme est de permettre aux députés de retourner à la base et de rendre compte de leurs actions. Le débat, à son sens, devrait donc être posé en aval. Il s’agit donc, pour Issa Barry, de savoir si les députés ont utilisé cette somme à bon escient, car le principe de

redevabilité devrait être respecté à tous les niveaux. A l’entendre, les députés, après avoir utilisé la dotation pour rendre compte, devraient, en retour, rendre également compte de leur compte-rendu, preuves à l’appui. Cela participe, selon le président du groupe parlementaire Burkindlim, à l’utilisation rationnelle des deniers publics et partant, la bonne gouvernance, gage de la démocratie. D’ailleurs, Issa Barry va plus loin en soutenant qu’« il faut que l’on se dise la vérité. La démocratie et la bonne gouvernance ont un prix à payer et il faut que l’on accepte de payer ce prix. Si vous voulez la bonne gouvernance il faut payer ; c’est ça… ». Le vice-président du groupe parlementaire Burkindlim, Bénéwendé Stanislas Sankara, lui, a eu une approche comparative. « Quand nous arrivions à l’Assemblée nationale en 2002, cette disposition existait déjà. A l’époque, on attribuait aux députés 3 millions de F CFA avec des caisses de bière et de sucrerie. Nous étions dans l’opposition radicale et nous avons voulu comprendre. On nous a donc dit que c’était pour que le député puisse faire face à ses obligations sociales.  Dans tous les parlements du monde, en dehors des obligations constitutionnelles du député, il y a cette obligation sociale à laquelle il doit faire face. En son temps, le Burkina avait trouvé la solution en disant qu’il fallait affecter aux députés une ressource dont l’emploi peut permettre d’aller rendre compte, de recevoir les militants pendant les fêtes, ou de contribuer à payer les ordonnances, ou encore d’aller à des funérailles… », a résumé le vice-président du groupe Burkindlim. Et, ce n’est pas tout. Me Sankara a poursuivi son explication en ajoutant que « c’est comme si demain, la presse refusait de prendre la subvention que l’Etat lui accorde ou encore que les syndicats refusent les subventions qui leurs sont attribuées ».

« Nous n’avons pas fait du béni-oui-oui »

Pour lui donc, le débat a été déplacé car, dans la presse, il a été dit que  « les députés ont pris 1 million de F CFA pour boire la bière ». Pourtant, a poursuivi Bénéwendé Stanislas Sankara, la légalité, ici, n’est pas contestée et c’est une évidence que le député a un rôle social à jouer et que son salaire est parfois dérisoire au regard des sollicitations. « A moins de dénier le rôle du député dans l’espace institutionnel, on ne peut pas lui faire mauvaise querelle d’avoir pris ce qui est légal», a conclu, pour sa part, le vice-président. Mais, qu’à cela ne tienne, le président du groupe parlementaire, Issa Barry, a tenu à indiquer que bientôt, sera posée sur la table la question du statut du député. « Au cours des débats, si l’octroi d’un million de F CFA pose problème, alors, nous allons le supprimer », a-t-il dit. Par ailleurs, parlant justement de rendre compte, le groupe parlementaire Burkindlim a fait part de ses actions au cours de la 2e  session parlementaire ordinaire de l’année 2016 et la session parlementaire extraordinaire, tenue en janvier 2017. Au cours de la 2e session ordinaire de l’année 2016, a relevé Issa Barry, le groupe parlementaire a participé au vote de 22 lois, parmi lesquelles, figurent 8 lois portant autorisation de ratification d’accords, de conventions et de traités. « Des résolutions qui ont été adoptées au cours de cette session, on peut retenir celles portant création d’un comité ad hoc sur la levée de l’immunité parlementaire d’un des nôtres qui devrait être entendu par la Justice », a mentionné Issa Barry. Les commissions d’enquêtes parlementaires qui ont été mises en place lors de la première session ordinaire ont procédé, lors de la 2e  session, à la restitution de leurs travaux. Pendant la session extraordinaire tenue en janvier dernier, Issa Barry a noté que leur groupe parlementaire a participé à l’adoption de la loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat exercice 2017. « Le vote de cette loi a permis à notre pays de se doter d’un budget programme et d’être ainsi l’un des premiers dans la sous-région à se conformer à la directive de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) portant loi de finances au sein des pays de l’union », s’est-il réjoui. Aussi, s’agissant du contrôle de l’action gouvernementale, les membres du groupe parlementaire ont indiqué avoir interpellé l’Exécutif à travers des questions orales souvent suivies de débats. Aussi, précise le président du groupe Burkindlim, pour leur part, la participation au débat parlementaire est très satisfaisante. « Nous n’avons pas fait du béni-oui-oui car, souvent, a défaut de voter contre, nous nous sommes parfois abstenus », a-t-il rassuré. Toutes ces activités, a confié le président Issa Barry, se sont déroulées dans une bonne ambiance au sein du parlement. En outre, dans le cadre de ses activités, le groupe Parlementaire entend organiser ses premières journées parlementaires de l’année 2017, les 4 et 5 mars prochains, à Bogandé.

Adama SIGUE

 

 


Comments
  • Excusez moi grandement !! Je veux juste laisser un message à Hononrable Député Issa Barry. Merci honnorable pour l’encouragement fait à notre égard en ce jour 28/04/2020 au gouvernorat de Ouagadougou. Je suis de la sécurité de ce jour et mon nom est Tani Y Pascal.

    28 avril 2020

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