HomeA la uneKADRE DESIRE OUEDRAOGO A PROPOS DE LA FIN DE SON MANDAT A LA CEDEAO : « Quand on quitte la vie publique, on revient à la vie privée »

KADRE DESIRE OUEDRAOGO A PROPOS DE LA FIN DE SON MANDAT A LA CEDEAO : « Quand on quitte la vie publique, on revient à la vie privée »


Le président sortant de la commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Kadré Desiré Ouédraogo, a été reçu en audience le 23 mai 2016 par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, au palais de Kosyam. Une occasion, a indiqué le diplomate burkinabè à sa sortie d’audience, de remercier le président du Faso et à travers lui, tout le peuple du Burkina pour le soutien dont il a bénéficié lors de son passage à la CEDEAO. Le chef de l’Etat a également reçu dans la même matinée, le Cercle des chefs d’entreprises burkinabè, venu lui faire des propositions pour la relance économique.

 

En fin de mandat à la tête de la commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo a rendu visite, le 23 mai dernier, au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, pour l’informer de la fin de sa mission et traduire, à lui et à tout le gouvernement, ses remerciements pour leur accompagnement. A sa sortie d’audience avec le président du Faso, Kadré Désiré Ouédraogo est revenu brièvement sur le bilan de son passage à la CEDEAO. «De grandes avancées ont certes été faites, mais beaucoup reste encore à faire», a-t-il résumé. Ces acquis, a-t-il dit, sont à mettre à l’actif de toute une équipe dont il est fier d’avoir été le principal animateur, mais aussi grâce au concours des chefs d’Etat et de gouvernement membres de la communauté. Selon le diplomate burkinabè, c’est grâce à ce dynamisme que de grands bonds ont été faits dans plusieurs domaines, pour le bien-être des populations de la zone CEDEAO. Le principal acquis, a-t-il relevé, c’est la contribution qu’a apporté l’institution dans le processus de maintien de la stabilité et de la paix, l’enracinement de la démocratie et des principes des droits de l’Homme et des libertés dans la zone. « Nous pouvons également citer comme acquis, l’approfondissement de notre processus d’intégration à travers la libéralisation et la circulation des personnes et des biens qui est la pièce angulaire de toutes les communautés régionales », a ajouté Kadré Désiré Ouédraogo. Cette libre circulation des personnes et des biens dans l’espace est soutenu par l’acceptation, à partir de 2015, du Tarif extérieur commun (TEC) et l’adoption de la carte biométrique de la CEDEAO. En plus de faire de la région une union douanière, ces mesures permettront aux citoyens d’aller et de venir librement au sein de la CEDEAO. « C’est une grande étape pour la construction de notre processus d’intégration », s’est réjoui le diplomate burkinabè. C’est également pendant son mandat à la commission de la CEDEAO que sont intervenues les conclusions sur la négociation de l’accord de partenariat économique.

 

Les chefs d’entreprises font des propositions au chef de l’Etat pour améliorer le milieu des affaires

 

Toute chose qui, pour lui,  contribuera à développer le marché régional et favoriser une cohérence dans les politiques commerciales des Etats membres vis-à-vis de l’extérieur. Outre ces aspects, la CEDEAO a contribué au développement des infrastructures de base dans la région, dont les routes et les chemins de fer. Mais, pour Kadré Désiré Ouédraogo, des chantiers importants existent toujours. «Il y a toujours des chantiers importants, notamment la lutte contre le terrorisme et l’insécurité dans la région ». Quant aux insuffisances, elles résident essentiellement, selon le diplomate, dans la faible mise en application des textes et des protocoles adoptés par les gouvernements. « Nous avons également un faible taux de commerce intracommunautaire. Il faut donc travailler à corriger cela et à accroître les échanges », a-t-il soutenu. Mais, quid de ce que compte désormais faire l’homme après son passage à la CEDEAO ? « Quand on quitte la vie publique, on revient à la vie privée. Ce sera donc mon cas. Je vais prendre un peu de repos, m’occuper de ma famille. Mais, où que je sois, comme tout Burkinabè, je continuerai à apporter ma modeste contribution au développement de notre pays », a-t-il répondu. Par ailleurs, au cours de la même matinée, le président du Faso a également reçu le Cercle des chefs d’entreprises burkinabè. « Le climat des affaires au Burkina Faso comme dans la région est morose », a, d’entrée de jeu, lancé le secrétaire du Cercle des chefs d’entreprises burkinabè, Mahamady Savadogo dit Kadhafi, à leur sortie d’audience avec le président du Faso. C’est pour cette raison, a-t-il poursuivi, que le CERCLE a tenu à rencontrer le président pour lui faire part de ses préoccupations et lui proposer des solutions pour une relance des affaires au Burkina. Pour ce faire, le CERCLE a souhaité qu’un nouveau contrat de confiance soit établi entre le public et le privé à travers la tenue d’un certain nombre d’activités. Entre autres, l’organisation d’un forum national sur la relance économique, la finalisation de la mise en place des instances de représentation de la Chambre de commerce et d’industrie et de la dynamisation du conseil national du patronat, la réactivation du conseil présidentiel pour l’investissement avec une nouvelle composition des représentations du secteur privé et la prise en compte du financement du secteur privé dans le Programme national de développement économique et social. « Le chef de l’Etat nous a donné son accord pour mettre en œuvre très prochainement certaines de ces propositions », s’est réjoui le secrétaire général du CERCLE.

 

Adama SIGUE

 

 


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