KARATE DO : Des clubs opposés à la reprise du championnat
Face à la grave crise qui mine la grande famille du Karaté do au Burkina Faso, les clubs, districts et ligues, regroupés au sein d’un cadre de réflexion, ont animé le jeudi 25 août dernier, un point de presse à la Maison des jeunes de Ouagadougou. L’ordre du jour de la rencontre avec les Hommes de médias était de communiquer sur l’inopportunité d’organiser un championnat national par le comité transitoire dans le contexte actuel.
Les clubs, districts et ligues régulièrement affiliés à la Fédération burkinabè de karaté do (FBK), regroupés au sein d’un cadre de réflexion ont opposé un refus catégorique quant à la reprise du championnat national de Karaté do, les 27 et 28 août dernier. Par la voix de leur porte-parole, Evariste Bagré, ces clubs exigent la tenue de nouvelles élections afin de mettre fin au mandat du comité de transition qui n’a que trop duré. «Nous avons organisé cette conférence de presse pour, d’une part, rejeter une activité organisée par le comité transitoire, c’est-à- dire le championnat national de karaté do que nous jugeons inopportun en ces temps de crise. Parce que le comité n’a pas pour mission d’organiser des activités techniques telles que le passage de grade. Nous avons appris qu’au niveau de Ouagadougou, il y a un examen de grade qui a été organisé il y a environ deux semaines. Pareil pour les championnats de ligues qui ont été organisés malheureusement sans la présence des directeurs techniques et des commissions techniques. Des attitudes que nous condamnons car la mission qui avait été assignée au comité de transition, c’était tout simplement de suivre les affaires courantes de la Fédération et également d’essayer de réconcilier les protagonistes. Après cela, organiser des élections libres, transparentes et apaisées. Malheureusement, nous constatons que le comité est en train de faire des propositions d’activités que nous jugeons inopportunes», a déclaré le porte-parole. Face à l’ampleur de la crise, les membres du cadre de réflexion sollicitent l’implication du ministère des Sports et loisirs afin d’établir un dialogue franc et sincère entre les membres de la famille du karaté do. « Nous proposons que la grande famille du karaté do se réunisse autour d’une table pour dialoguer et faire des propositions. Tout cela doit se faire sous la supervision du ministère des Sports. Nous voulons cette fois-ci faire des propositions de sortie de crise définitive. Il faut qu’on puisse asseoir des textes qui vont nous protéger contre ce genre de situation», a martelé Evariste Bagré. Les membres du cadre de réflexion qui affirment avoir le soutien de plusieurs clubs de Ouagadougou (les plus représentatifs) ainsi que la quasi-totalité des clubs de l’intérieur ont affirmé que leur action n’est motivée que par la seule volonté de promouvoir un karaté sain, dépourvu de toute haine et animosité.
Seydou TRAORE