HomeA la uneL’ADP A PROPOS DES LIBERATIONS TOUS AZIMUTS : « Il faut arrêter de jeter l’anathème sur la Justice »

L’ADP A PROPOS DES LIBERATIONS TOUS AZIMUTS : « Il faut arrêter de jeter l’anathème sur la Justice »


Ils étaient face à la presse le 6 juin 2016 au Centre national de presse Nobert Zongo de Ouagadougou. Eux, ce sont les membres de l’Alliance pour la défense de la patrie (ADP) qui faisaient le point sur la situation nationale. L’exil de l’ex-premier ministre Yacouba Isaac Zida, les libertés provisoires accordées aux personnes détenues dans le cadre du putsch manqué et le sit-in tenu par certaines Organisations de la société (OSC) pour dénoncer ces différentes libérations… Voilà les sujets qui étaient à l’ordre du jour.

 

«  C’est à la Justice de juger qui est coupable et qui ne l’est pas. Donc, si la Justice décide de libérer les anciens dignitaires, cela signifie qu’ils n’ont pas de preuves contre eux ou encore peut-être que ces derniers  sont innocents. Donc il faut que les gens arrêtent de jeter l’anathème sur la Justice ». C’est ce qu’a déclaré le président de l’ADP, Abraham Badolo, lors de la conférence de presse tenue le 6 juin 2016 à Ouagadougou. Il a aussi signifié que chacun est libre d’aller et revenir si toutefois il n’est pas accusé d’une quelconque faute. Selon lui, il ne sert à rien d’empêcher certains partisans du régime Compaoré d’effectuer des voyages à l’étranger avant d’ajouter que c’est inadmissible et inconcevable que certaines Organisations de la société civile (OSC) manifestent contre la décision de la Justice en tenant des propos lapidaires à son encontre. « Nous décrions la manière de faire du  président, surtout sa récente déclaration faite dans les médias étrangers à propos des malversations financières  de l’ancien Premier ministre Yacouba Isaac Zida. S’il a des déclarations à faire, qu’il les fasse  dans les médias burkinabè, car nos journalistes  sont aussi compétents dans la matière de traiter l’information », a-t-il signifié.  D’après lui,  le président Roch Marc Christian Kaboré répète les mêmes erreurs que celui du régime passé ; donc qu’il arrête d’aller parler des histoires de notre pays ailleurs au lieu de chercher à les résoudre, d’autant que son bilan de gestion depuis son élection serait négatif. « Nous pensons d’ailleurs que l’ex-premier ministre Zida est en situation de désertion en temps de paix. Donc pour nous, il est primordial, a-t-il indiqué, que la commission disciplinaire au sein de l’armée se saisisse de cette affaire pour mettre en route les sanctions prévues par la loi en la matière ». Le président Badolo a aussi salué la récente mission conduite par le président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, en Côte d’Ivoire. Pour lui, c’est une mission qui a contribué à jeter les bases du renforcement de la coopération entre les deux pays que le général Zida avait essayé de détruire.  Il faut rappeler que l’ADP est une OSC qui a été créée il y a environ un an.

 

Valérie TIANHOUN

 

 


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  • Pour les questions d’évacuations sanitaires de détenus, il convient de confier les dossiers à un collège de médecins spécialisés pour examen et suite à donner. Et c’est le médecin personnel ou traitant du détenu qui introduit le dossier, exactement comme on procède pour les évacuations sanitaires hors du Burkina. Ce collège de médecins spécialistes sera en mesure de situer les cas réels de pathologies comme entre autres, les problèmes cardiovasculaires, le diabète dont l’état de gravité nécessite que le détenu obtienne une libération provisoire pour des soins dans un cadre approprié. Au Burkina, le CHU Yalgado qui est l’hôpital de référence avec tous les médecins spécialistes, serait bien indiqué pour l’examen des dossiers sanitaires de détenus politiques ou ordinaires. Les médecins spécialistes de Yalgado étant souvent sollicités pour des autopsies, ils pourraient aussi être mis à contribution pour éviter des erreurs et complaisances dans les libérations provisoires pour raison de santé. L’avis d’un médecin généraliste dans une clinique privée pourrait ne pas bien présenter les diagnostics avec des détails nécessaires et donner lieu à des libérations de complaisance. Le risque pour cette éventualité est amenuisé dans le cadre d’un collège de médecins spécialisés. Cependant, le service public ayant des tares de lenteurs administratives, il faudrait que ce collège de médecins spécialistes travaille avec diligence pour plus de célérité avec de résultats avérés.

    7 juin 2016

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