LIBERTE DE LA PRESSE : Le Burkina occupe la 36e place sur 180 pays classés
En prélude à la commémoration de la Journée mondiale de la liberté de la presse qui a lieu le 3 mai de chaque année depuis 26 ans, le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) a tenu, le 2 mai 2019, un atelier sur « l’appropriation des textes de loi en matière de presse ». Ce, pour améliorer les textes en matière de presse.
Améliorer les 5 lois sur la presse afin de permettre un meilleur exercice de la liberté de la presse au Burkina Faso. C’est l’objectif global de l’atelier organisé par le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) le 2 mai dernier, pour présenter le mémorandum pour l’amélioration des textes de loi sur la presse au Burkina Faso. Il s’agit de la loi n° 057-2015/CNT du 4 septembre 2015 portant régime juridique de la presse écrite au Burkina Faso et son modificatif ; la loi n° 058-2015/CNT du 4 septembre 2015 portant régime juridique de la presse en ligne et son modificatif ; la loi n° 059-2015/CNT du 4 septembre 2015 portant régime juridique de la radiodiffusion sonore et télévisuelle au Burkina Faso et son modificatif ; la loi n° 080-2015 du 23 novembre 2015 portant règlementation de la publicité au Burkina Faso ; la loi n° 051-2015/CNT du 30 août 2015 portant droit d’accès à l’information publique et aux documents administratifs. A entendre Boureima Ouédraogo, ces lois constituent des avancées qu’il faut saluer. Mais pour que ces avancées puissent changer l’environnement juridique et institutionnel au niveau des médias, il fallait les débarrasser d’un certain nombre d’insuffisances qui ont survécu aux différentes relectures. Et c’est dans ce sens que le mémorandum a été élaboré pour identifier pour chacune des lois, les différents points qu’il faut revoir. Le président du comité de pilotage a aussi confié que l’activité du jour « est un atelier d’information, de plaidoyer et de partage, pour mieux apprécier la pertinence de poursuivre la relecture des différentes lois en question ». Les participants à cet atelier sont issus de plusieurs entités de la scène politico-médiatique. Ils ont réfléchi pour parfaire le document, mais surtout engager la mise en œuvre des recommandations. Et c’est la confrontation de leurs points de vue qui permettra de rassurer sur la pertinence des points soulevés et la nécessité d’avancer sur la demande de relecture pour l’amélioration des textes, a relevé Boureima Ouédraogo. Par ailleurs, il a informé que selon le classement de Reporters sans frontières, en matière de liberté de la presse, le Burkina Faso est classé 36e sur 180 pays. Il a estimé que c’est un bon classement, mais « on peut faire mieux si on arrive à améliorer nos textes ». Mais, a-t-il tenu à mentionner, « il y a une certaine dynamique collective qu’il faut construire ensemble pour faire en sorte que le Burkina Faso puisse améliorer son classement à l’échelle internationale ». Cette année, la commémoration du 3 mai est placée sous la présidence du Conseil supérieur de la communication. Pour ce qui est de l’atelier de lancement du plaidoyer relativement au mémorandum pour l’amélioration des textes de loi sur la presse au Burkina Faso, il a été présidé par Abdoul Aziz Bamogo, vice-président du CSC. Celui-ci a d’ailleurs fait remarquer que le mémorandum « est un travail remarquable qui va aider à aller droit au but pour améliorer les textes ».
Françoise DEMBELE