LUC MARIUS IBRIGA LORS DE LA PASSATION DE SERVICE A L’ASCE : « Je mettrai mes pas dans les pas de Henri Bruno Bessin »

C’est le 23 novembre 2014 que Luc Marius Ibriga a été nommé contrôleur général d’Etat de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE) par le président de la transition, Michel Kafando, en remplacement de Henri Bruno Bessin appelé à jouir de sa retraite. La cérémonie de passation de service entre les deux a eu lieu le 8 décembre 2014 au siège de ladite institution, à Ouagadougou. C’était en présence du secrétaire général du Premier ministère, Youma Zerbo, représentant le Premier ministre.

« Je voudrais simplement dire que c’est une fierté pour moi de succéder à un grand commis de l’Etat. Henri Bruno Bessin est un grand commis de l’Etat qui a servi l’Etat et uniquement l’Etat. En ces temps où nous aspirons à la construction d’une administration républicaine, cet exemple est à suivre. Pour ma part, je mettrai mes pas dans les pas de Bruno Bessin que j’ai connu bien avant d’être nommé à la tête de l’ASCE et que j’ai toujours admiré. Je dirai simplement que le travail qu’il a accompli avec votre concours, je voudrais pouvoir mériter aussi de votre confiance. On ne réinvente pas la roue. L’Etat est une continuité et ce qui a été fait, nous devrions simplement travailler à le continuer et à l’améliorer … ». C’est en ces termes que le contrôleur général d’Etat entrant, Luc Marius Ibriga, s’est adressé au personnel de l’ASCE lors de la passation des charges, le 8 décembre 2014, entre lui et son prédécesseur, Henri Bruno Bessin, admis à faire valoir ses droits à la retraite depuis le 6 octobre dernier. Œuvrer à avoir un cadre juridique plus efficient, mettre l’accent sur la formation des ressources humaines, telles sont les deux grandes priorités qui figurent dans l’agenda du nouveau contrôleur général d’Etat. « Le premier aspect, c’est le cadre juridique sur lequel nous devrons réfléchir pour le rendre plus efficient. Deuxièmement, nous devrons travailler pour avoir des ressources humaines de qualité qui soient toujours en phase avec les méandres de la corruption et la dissipation des biens publics. Voilà pourquoi je pense qu’en faisant en sorte que la formation soit l’alpha et l’oméga des contrôleurs d’Etat, on est à même de pouvoir avoir véritablement une ASCE efficace », a-t-il affirmé.

Un bilan jugé satisfaisant

Quant à Henri Bruno Bessin, contrôleur général sortant, il a présenté quelques grandes activités réalisées sous sa coupe. Il s’agit, entre autres, au titre des réalisations dans le domaine du contrôle, de la conduite de plusieurs types de missions auprès de structures de l’administration publique, tant à l’intérieur qu’à l’étranger et même auprès du secteur privé, la réalisation de la cartographie des risques de tous les départements ministériels et l’exécution, en 2013, de 71% des recommandations formulées par les organes de contrôle. Selon lui, le bilan enregistré par l’institution sous ses auspices est assez satisfaisant. « J’ai un bilan que je crois assez satisfaisant, au regard du niveau auquel l’ASCE est parvenu. L’ASCE a été bâtie sur les cendres de structures qui ont été elles-mêmes supprimées. Je crois qu’aujourd’hui, l’ASCE a pu prendre son envol, elle est en vitesse de croisière et les résultats auxquels nous avons abouti, confirmés par des observations d’observateurs extérieurs tels que des institutions internationales, montrent qu’un effort important a été fait », a-t-il fait savoir. Tout en souhaitant une santé de fer et la force nécessaire pour conduire à bon port le navire ASCE à son successeur, il a remercié le personnel pour sa précieuse collaboration et l’a invité à apporter tout son soutien au contrôleur général d’Etat entrant afin qu’ensemble ils remportent des succès plus importants. Pour l’occasion, le personnel a offert un ordinateur portable à leur patron sortant.

Quant à Luc Marius Ibriga, il sera officiellement installé dans ses fonctions ce mercredi 10 décembre, jour de sa prestation de serment.

Colette DRABO