HomeA la uneLUTTE CONTRE LE BANDITISME : Deux présumés escrocs dans les filets de la gendarmerie

LUTTE CONTRE LE BANDITISME : Deux présumés escrocs dans les filets de la gendarmerie


La Brigade de recherche de la gendarmerie de Ouagadougou a démantelé un réseau d’escrocs de numéraires. Les présumés malfrats ont été présentés  à la presse hier 1er décembre 2016 à Ouagadougou.

 

Fin de parcours pour deux présumés escrocs de numéraires. Issa Ouédraogo et Mahamoudou Ouédraogo qui donnaient des vertiges à certains commerçants, ne pourront plus poursuivre l’escroquerie à laquelle ils s’adonnaient à cœur joie. Car, ils méditent actuellement sur leur sort en cellule. Selon le commandant de la brigade de recherche de gendarmerie de Ouagadougou, l’adjudant-chef Abdoulaye Sawadogo, ces présumés escrocs opéraient avec une nouvelle technique d’arnaque. En effet, a-t-il expliqué, ils se faisaient passer pour des douaniers et proposaient à leurs victimes, des commerçants uniquement, des marchandises à bas prix.  C’est suite à une plainte d’un commerçant de Yalgo, victime de leur escroquerie à hauteur de 1 200 000 F CFA, que la gendarmerie a ouvert une enquête qui a abouti, le 21 novembre dernier, à l’interpellation des deux individus. Selon les explications du commandant de la brigade de recherche de la gendarmerie de Ouagadougou, Issa Ouédraogo voyageait à travers le pays pour repérer leurs victimes. Lorsqu’il arrive dans une ville, il sympathise avec les commerçants, achète leurs marchandises et prend leurs contacts en leur faisant comprendre qu’il est un douanier en permission. Mieux, il rassurait certains qu’en cas d’opportunités liées à leur commerce, il les contacterait.  Et une fois à Ouagadougou, il prenait soin d’appeler ceux qu’il avait rencontrés en se présentant tantôt comme chef Traoré… Somé… Sankara de la douane tout en donnant des détails sur leur commerce. Il persuadait ainsi ses victimes de sa proximité avec elles, avant de proposer la livraison d’une marchandise que leur poste aurait saisie et qu’il s’apprêterait à vendre à vil prix. Il détermine le type de marchandise et son lieu de travail en fonction du commerce de la victime et de sa localité. Et lorsque celle-ci mord à l’hameçon et n’est pas à mesure de transporter la marchandise par son propre camion, Issa le met en contact avec un chauffeur fictif qui n’est autre que son acolyte Mahamoudou Ouédraogo. Ce dernier propose donc à la victime d’assurer le transport de sa marchandise moyennant une somme variant entre 700 000 et 1 200 000 F CFA, en fonction de la distance à parcourir. Une fois le marché conclu, il demande une avance de 100 000 à 200 000 F CFA pour le carburant. Somme que la victime lui envoie via un système de transfert rapide d’argent. Après cette étape, Issa rassure sa victime que le camion est en route avec la marchandise, mais qu’il a eu une panne et qu’il a besoin d’argent.  Il détermine ainsi le montant du dépannage qui varie entre 200 000 et 400 000 F CFA que la victime lui envoie par transfert rapide d’argent. Mais l’escroc ne va pas s’arrêter là. Il va continuer à soutirer de l’argent à sa victime en lui faisant croire par exemple qu’il a été intercepté par le dernier poste de bridage de contrôle mobile qui réclame  400 000 à 800 000 F CFA.  Lorsque la victime hésite, il la rassure que toutes les dépenses seront déduites du prix d’achat de la marchandise.  Ce qui encourage la victime à transférer  de nouveau la somme demandée. Après avoir réussi cette opération en empochant le dernier montant transféré, les escrocs rompent tout contact avec leur victime.  Selon l’adjudant-chef Sawadogo, les présumés escrocs, tous deux des commerçants et dont l’âge est compris entre 30 et 35 ans, ont arnaqué plus d’une trentaine de victimes dont certaines se sont déjà signalées, notamment deux de Dissin, une de Kampti, une de Koudougou, une de Yalgo et plusieurs de Bobo-Dioulasso. Cette conférence de presse a été l’occasion pour les pandores d’appeler les populations à la vigilance et à davantage de collaboration avec les forces de sécurité, en appelant les numéros verts suivants : 10 10, 17, 80 00 11 45, et le 16. Trois des victimes des présumés malfrats qui ont assisté à la conférence de presse, se sont dit très contentes de l’arrestation de leurs bourreaux. Selon le témoignage de l’une d’entre elles, c’est quand les contacts ne marchaient plus qu’elle s’est rendu compte qu’elle avait affaire à des malfrats. C’est ainsi qu’elle a jugé bon de saisir la gendarmerie qui a réussi à mettre le grappin sur eux.

 

Kabè Yalo

 

 


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