HomeA la uneLUTTE CONTRE LE PALUDISME : Le LNSP dispose désormais d’un spectrophotomètre

LUTTE CONTRE LE PALUDISME : Le LNSP dispose désormais d’un spectrophotomètre


Dans le cadre de la lutte contre le paludisme et pour permettre d’effectuer des mesures quantitatives ou essais de dosage des principes actifs contenus dans les médicaments, l’agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) a remis un spectrophotomètre UV-visible à double faisceau, au Laboratoire national de santé publique (LNSP). La cérémonie de remise a eu lieu le 21 mars 2017, au sein dudit laboratoire à Ouagadougou.

« Désormais, les bons médicaments antipaludiques et ceux contrefaits pourront être détectés. Et ce, grâce à cet appareil appelé spectrophotomètre UV-visible à double faisceau de modèle CARY 100 que nous avons reçu de l’USAID ». C’est ce qu’a déclaré le Directeur général (DG) du LNSP, Pr Maxime Drabo, lors de la cérémonie de remise de cet appareil, le 21 mars dernier, à Ouagadougou. Pour lui, cet appareil, d’un coût d’environ 15 millions de F CFA, a pour avantage de faire une lecture simultanée de l’échantillon et du témoin blanc, afin de permettre des mesures plus précises. Il est aussi, selon toujours le DG, adapté entre autre au dosage des combinaisons Artésunates+ Amodiaquine qui sont utilisées dans la prise en charge thérapeutique du paludisme. C’est un appareil, selon ce dernier, qui permet au LNSP d’étendre ses capacités d’analyse et de couvrir toute la gamme des antipaludiques inscrits dans les protocoles de prise en charge thérapeutique du paludisme. « Nous pensons qu’il n’y aura pas de difficulté pour le contrôle des médicaments, en ce sens que cela va dépendre de la chaîne de demande contrôle, car, si tous les acteurs se soumettent au contrôle, on aura un point de vue exhaustif de la qualité des médicaments, d’une part. Cela aussi va dépendre, d’autre part, du comportement des citoyens qui sont censés dénoncer les qualités douteuses », a-t-il dit. Le directeur a aussi indiqué que le contrôle se fait en une demi-journée et le prix du contrôle n’est pas un frein aux acteurs pour venir contrôler les médicaments, car, parfois, le contrôle peut se faire gratuitement. La directrice du programme de santé USAID, Bijou Muhura, a noté que la remise de cet appareil s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités d’assurance qualité et de contrôle des médicaments du LNSP et partant de la direction générale de la pharmacie, du médicament et des laboratoires. Pour ce faire, elle a exhorté les utilisateurs à faire bon usage de cet appareil qui est une preuve supplémentaire du partenariat exemplaire entre l’USAID et le ministère de la Santé. Quant à la directrice générale de la pharmacie, du médicament et des laboratoires (DGPML), Dr Aminata P. Nacoulma, représentant le secrétaire général du ministère de la Santé, elle a salué ce geste noble de l’USAID, qui permettra de détecter les médicaments illicites et particulièrement les antipaludéens de mauvaise qualité. Le taux de paludisme, a-t-elle souligné, étant élevé au Burkina. Et lorsqu’on ne prend pas garde et qu’on utilise des médicaments falsifiés, on court le risque de rendre le plasmodium plus résistant et à la longue, le patient ne ressentira plus l’effet du traitement. D’où l’importance, selon elle, de faire un contrôle qualité et pointu pour identifier la sureté des médicaments afin de mieux lutter contre le paludisme au Burkina.

Valérie TIANHOUN

 


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