MATCH RETOUR BURKINA / BENIN : Une qualification dans la douleur

En match retour comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde (Russie 2018) les Etalons du Burkina Faso sont venus à bout de leurs adversaires du Benin par le score de 2 buts à 0 ce mardi 17 novembre 2015 au Stade du 4-août de Ouagadougou.

 

A défaut d’avoir retrouvé son jeu flamboyant, les Etalons du Burkina ont assuré l’essentiel contre les Béninois au Stade du 4-août. Malgré les nombreuses parades du gardien adverse et le manque d’inspiration offensif, les Burkinabè ont fini par percer la muraille adverse grâce à une réalisation de Jonathan Pitroipa sur pénalty à la 18^e minute. Et pourtant, les attaquants burkinabè ont mis le dernier rempart du Bénin à contribution d’entrée de match. Les nombreuses combinaisons entre Aristide Bancé, Bertrand Traoré et Jonathan Pitroipa ont souvent manqué de vitesse et d’inspiration. Longtemps frustrée après tant d’occasions manquées, l’équipe de Gernot Rohr a montré des signes de nervosité avant de marquer. La tactique ultra-défensive des Béninois, dangereux uniquement sur quelques contres aux 30^e, 44^e et 85^e minute a obligé les étalons a changé quelques habitudes. Ne trouvant pas la faille grâce à la vitesse d’exécution de leur combinaison, nos joueurs ont souvent été obligés de changer plusieurs aspects de leur jeu. C’est ainsi que Bertrand Traoré a notamment pris sa chance de loin plusieurs fois aux 30^e, 65^e minute tout comme Aristide Bancé à la 60^e minute. Les Etalons qui, a priori, avant le coup d’envoi de cette rencontre avaient l’avantage des pronostics, en dépit de la douche froide de l’aller ont ainsi affiché leur volonté d’être présents au tirage au sort de la phase finale de la prochaine Coupe du monde. Cette qualification sera sans doute mise à profit par le sélectionneur Gernot Rohr de revoir sa copie quant à la composition de l’équipe. Lui qui, depuis sa prise de fonction ne cesse de s’attirer les foudres de certains supporters pour ses choix tactiques surprenants et ses résultats jugés décevants. En attendant, on peut se réjouir de cette victoire et affirmer que notre pays a pris une option sur le troisième tour qui réunira à partir d’octobre 2016, les vingt meilleures équipes du continent pour un duel à distance qui offrira cinq billets pour la Russie.

 

 Le coup de sang d’Alain Traoré

S’il y a un joueur dont l’attitude a surpris plus d’un au cours du match Burkina Faso/Benin, c’est bien celle d’Alain Traoré. Celui-ci qui était considéré par de nombreux observateurs comme l’une des plus belles promesses du football burkinabè a aussi, comme d’autres grands champions, sa part d’ombre. Cela s’est vérifié lors du match qui opposait le Burkina Faso au Benin du mardi dernier. Frustré de ne pas avoir pris part à la rencontre, le joueur a laissé exploser sa colère envers le sélectionneur. Si on peut comprendre la rage du joueur qui tenait coûte que coûte à jouer ce match, il faut aussi dénoncer ce genre de comportement qui n’est pas de nature à rendre service au football burkinabè. Parce qu’étant les acteurs principaux de cette immense scène qu’est le football, les joueurs sont ceux qui renvoient la première image au public. Ils doivent, de ce fait, être des exemples à suivre, des modèles qui inspirent la jeunesse. C’est vrai qu’Alain qui traverse une mauvaise passe dans son club en France a besoin d’être soutenu, mais qu’il sache que dans la vie, personne ne peut aider celui qui ne s’aide pas lui-même. Pour ce faire, il doit travailler beaucoup plus que les autres pour revenir à son meilleur niveau. Plutôt que d’en faire des tonnes, le sélectionneur Gernot Rohr a surtout déploré la réaction du joueur mais n’a nullement parlé de sanction à son encontre.

Seydou TRAORE