HomeA la uneMEDIAS BURKINABE : Le CSC envisage « un allègement des charges fiscales»

MEDIAS BURKINABE : Le CSC envisage « un allègement des charges fiscales»


Le vendredi 25 janvier 2019, dans la soirée, il y avait une ambiance particulière dans la cour du Conseil supérieur de la communication (CSC) à Ouagadougou. C’était la traditionnelle présentation de vœux entre le président du CSC, Mathias Tankoano, le collège des conseillers et les partenaires du CSC. La cérémonie a connu la présence de trois ministres et bien d’autres officiels.

Une cérémonie courte, très courte, qui n’aura duré qu’une trentaine de minutes. Mais qui « revêt une importance capitale pour le collège des conseillers en ce sens qu’elle constitue une opportunité d’échanges entre l’instance de régulation et le monde de la communication publique », a indiqué le président du CSC, Mathias Tankoano, qui a estimé que  même « sobre », pour eux, la cérémonie de présentation de vœux est « un moment particulier qui leur donne une occasion de partage avec les acteurs privilégiés de leur mission ». C’est donc en position non assise que les invités ont écouté religieusement les trois discours qui ont ponctué la cérémonie de présentation de vœux au CSC. Le premier responsable de cette institution a souhaité à tous « des voeux de santé, de prospérité et de bonheur durant l’année 2019 ». Vu le contexte sécuritaire actuel, le président du CSC a indiqué que les médias ont un grand rôle à jouer dans l’apport de stratégies de lutte contre le terrorisme. Il a donc interpellé les acteurs médiatiques en ce sens que leur responsabilité sociale est engagée car, « dans leur mission d’information et d’éveil de conscience citoyenne, ils doivent garder à l’esprit, la sauvegarde de l’unité de la Nation». Pour ce faire, ils doivent être considérés comme des partenaires privilégiés des autorités en charge de la lutte anti-terroriste en éveillant et en sensibilisant les citoyens sur le réflexe sécuritaire et le rôle de sentinelle qu’ils doivent jouer. Et les acteurs des médias « doivent s’interdire de diffuser certaines informations sur les positions stratégiques des Forces de défense et de sécurité. Ils doivent éviter d’installer la psychose et la terreur dans l’esprit des citoyens », a mentionné Mathias Tankoano pour qui les FDS se doivent aussi de développer un esprit de confiance et de collaboration avec la presse, avec des canaux de communication avec les journalistes afin qu’ils aient en permanence des interlocuteurs en leur sein.  Au cours de l’année 2019, le CSC compte mener des actions en vue de soutenir les médias burkinabè dans leur fonctionnement. En ce sens, le président du CSC a confié qu’une « rencontre est prévue le 31 janvier prochain, pour envisager un allègement des charges fiscales et parafiscales qui pèsent sur les entreprises de presse ». Il a aussi évoqué la mise en place d’un comité de réflexion sur la création d’une centrale d’achat pour la presse écrite. Au nombre des actions que le collège compte engager, on dénombre le recensement des médias et des agences de communication, l’appui au comité technique de la carte de presse pour la relance de leurs activités en urgence, la réflexion sur la rationalisation des appuis de l’Etat à la presse privée, l’ébauche d’une réflexion d’ensemble sur les difficultés de mise en œuvre de la convention collective. Des actions que le représentant des associations professionnelles, Dr Cyriaque Paré, a saluées à leur juste valeur mais « nous vous attendons pour les actes », a-t-il affirmé. En tout état de cause, a-t-il mentionné, « nous sommes bien partis pour rester sur la même longueur d’onde ». Avant de quitter la tribune, Dr Cyriaque Paré a adressé ses félicitations au président du CSC pour sa nomination ainsi qu’aux membres du collège et leur a souhaité une bonne et heureuse année. Les mêmes vœux ont été réitérés à l’endroit du président du CSC et de ses collaborateurs par Eric Nazaire Zongo, au nom de Publicitaires associés. Il a souhaité « de tout cœur que l’équipe travaille dans un esprit cordial et fraternel ».  Par ailleurs, au début de la cérémonie, une minute de silence a été observée en mémoire de tous les compatriotes qui ont perdu la vie du fait des attaques terroristes et des conflits communautaires.

Françoise DEMBELE


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