HomeOmbre et lumièreMISE EN ŒUVRE DU PROJET REGIONAL SWEDD : Les plus hautes autorités briefées pour accélérer le processus au Burkina

MISE EN ŒUVRE DU PROJET REGIONAL SWEDD : Les plus hautes autorités briefées pour accélérer le processus au Burkina


Le ministère de la Santé, à travers le Programme d’appui au développement sanitaire (PADS), a organisé le 7 avril 2017, à Ouagadougou un atelier interministériel en vue de favoriser l’implication des plus hautes autorités pour un meilleur accompagnement de la mise en œuvre du projet « Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel » (SWEDD) dans le contexte du Plan national de développement économique et social (PNDES). C’était en présence du ministre de la Santé, Nicolas Méda qui a présidé la cérémonie d’ouverture au nom du Premier ministre.

Depuis le début de sa mise en œuvre jusqu’à la date du 10 février 2017, les progrès réalisés dans le cadre du projet SWEDD n’étaient pas satisfaisants. Tel était le constat fait par une mission d’appui au projet ayant séjourné à Ouagadougou du 6 au 10 février 2017. « Le taux de décaissement du projet était faible au Burkina Faso, aucun objectif de développement du projet n’a encore été réalisé, de plus, quelques avancées çà et là étaient difficiles à suivre », a indiqué le Représentant résidant de la Banque mondiale au Burkina Faso, Cheick Kanté, représentant des Partenaires techniques et financiers (PTF) du projet SWEDD. Face à cette situation, il était plus qu’impérieux de trouver un cadre visant à renforcer le plaidoyer en vue d’un engagement de haut niveau des autorités pour un meilleur accompagnement de la mise en œuvre du projet. D’où l’atelier interministériel du 7 avril dernier qui a réuni les premières autorités des ministères partenaires à la mise en œuvre dudit projet, leurs directeurs régionaux, les directeurs centraux et leurs équipes SWEDD ainsi que les gouverneurs des régions couvertes par le projet. Selon le représentant des PTF, cet atelier était donc une opportunité afin que le projet puisse bénéficier d’un suivi au plus haut niveau au sein du gouvernement, car les objectifs poursuivis auront un impact sur le PNDES.
Pour le ministre de la Santé, Nicolas Méda, représentant le chef du gouvernement, l’amorce du processus véritable de développement passe par l’investissement dans le capital humain. « Si nous consacrons de l’attention et des ressources à la construction de ce capital humain, nos populations seront encore mieux armées pour conjuguer les efforts en vue de la réalisation de l’agenda 2063 de l’Union africaine (l’Afrique que nous voulons) et des objectifs du développement durable », a estimé le ministre de la Santé pour qui, « ensemble, nous serons à même de faire de notre démographie, un levier de développement et de rayonnement ».

 

 

Le projet couvre la période 2015-2019

 

A l’en croire, certes, de nombreux efforts ont été déployés ces dernières années pour renforcer la qualité du capital humain, mais de nombreux défis restent à relever. C’est pourquoi le représentant du Premier ministre a affirmé que le gouvernement va davantage orienter ses actions sur les politiques pouvant contribuer à relever les défis qui entravent la participation active de la jeunesse au développement.
Projet à caractère sous-régional et multisectoriel, le SWEDD a été lancé officiellement le 2 novembre 2015 à Niamey au Niger. Son objectif global est d’accélérer la transition démographique afin de créer les conditions de la réalisation du dividende démographique et la réduction des inégalités entre les sexes dans la région du Sahel. Aussi vise-t-il à améliorer le niveau d’autonomisation des femmes et des adolescentes et leur permettre d’accéder plus facilement aux services de santé reproductive, maternelle et infantile de qualité dans certaines régions des pays participants et d’accroître la génération et le partage des connaissances, des capacités et de la coordination régionales. Financé par la Banque mondiale, le projet SWEDD couvre la période 2015-2019 et bénéficie de l’assistance technique du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) et de l’Organisation Ouest-africaine de la santé (OOAS). Avec un coût global de 205 millions de dollars dont 34, 8 millions de dollars, soit environ 17,4 milliards de F CFA pour le pays des Hommes intègres, le projet concerne le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Au Burkina Faso, les ministères de l’Economie, des finances et du développement (MINEFID), de l’Education nationale et de l’alphabétisation (MENA), de la Santé (MS) et de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille (MFSNF) sont les principaux ministères impliqués dans le cadre de la mise en œuvre.
Les 3 composantes du projet sont : générer la demande pour les services de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle (SRMNIN) en favorisant les changements sociaux et comportementaux et l’autonomisation des femmes et filles ; renforcer la capacité régionale pour la disponibilité des produits SRMNIN et les professionnels de la santé qualifiés ; renforcer l’engagement politique et la capacité d’élaboration des politiques et de gestion du projet.

Colette DRABO

 

 

 

 


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