HomeA la uneMISE EN PLACE DE LA FORCE COMMUNE DU G5 SAHEL : Les choses se précisent !

MISE EN PLACE DE LA FORCE COMMUNE DU G5 SAHEL : Les choses se précisent !


A peine a-t-elle été annoncée sur papier que la force commune du G5 Sahel censée lutter contre le terrorisme, commence à prendre corps. C’est le moins que l’on puisse dire. Car, hier, 21 juin 2017, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté une résolution saluant son déploiement. Le texte qui a été soumis au vote a fait l’objet de consensus entre Paris et les Etats-Unis. Toutefois, le chapitre 7 qui autorise l’usage de la force a disparu de la dernière version du texte ; les Américains n’ayant pas voulu donner un blanc-seing de l’ONU à ladite force africaine qui sera désormais chargée de ramener la paix et la sécurité dans la région du Sahel. Les dernières attaques terroristes enregistrées au Mali ont-elles décidé les Américains qui ont finalement accepté de revoir leur copie ; eux qui, au départ, étaient opposés à toute idée de résolution ? Rien n’est moins sûr. Toujours est-il qu’il s’agit-là d’une victoire d’étape pour les pays du G5 Sahel que sont le Burkina, le Mali, le Niger, le Tchad et la Mauritanie, sans oublier Paris qui a défendu bec et ongle le projet devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Cela d’autant que la résolution intervient à quelques jours seulement du prochain sommet de Bamako. Mieux, le vote coïncide également avec l’annonce, le 19 juin dernier, d’une participation de l’Union européenne (UE) au financement de la force anti-djihadiste au Sahel. Faut-il pour autant conclure que l’opérationnalisation de la force commune du G5 Sahel sera pour bientôt ?

Les dirigeants africains doivent apprendre à compter sur leurs propres forces

C’est un pas qu’il faudra cependant se garder pour l’instant de franchir, dans la mesure où l’épineuse question du financement a été renvoyée à l’organisation prochaine d’une conférence des donateurs. Toute chose qui pourrait retarder les échéances dans la mesure où, en la matière, les procédures sont longues voire très longues, car pouvant s’étaler sur plusieurs années. Pendant ce temps, les djihadistes, eux, continuent leur basse besogne en multipliant les attaques comme c’est pratiquement le cas, où chaque jour apporte son lot de violences. Car après Bintagoungou, Kangaba, c’est Tombouctou qui a subi, hier, 21 juin 2017, la foudre des djihadistes. C’est le lieu donc d’en appeler à la responsabilité des dirigeants africains qui doivent apprendre à compter sur leurs propres forces plutôt qu’à passer le temps à tendre la sébile vers l’extérieur. Certes, la lutte contre l’insécurité n’est pas une affaire personnelle, mais chaque Etat, en ce qui le concerne, devra se donner les moyens nécessaires pour assurer sa propre sécurité au plan intérieur. Car, comme le dit l’adage, « quand on vous lave le dos, il faut faire l’effort de se rincer le visage » au risque de se retrouver plus tard avec une mine déconfite. Et c’est peu dire. Car, de toute évidence, l’heure de la désaccoutumance a sonné, avec surtout l’arrivée de Donald Trump au pouvoir aux Etats-Unis, pour qui seul compte l’intérêt du peuple américain.

B.O


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