HomeA la uneLA NAFA A PAUL KABA THIEBA : « Certains membres du gouvernement ont la mémoire rayée »

LA NAFA A PAUL KABA THIEBA : « Certains membres du gouvernement ont la mémoire rayée »


 

 

C’est une véritable levée de boucliers que la récente sortie médiatique du Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a suscitée au sein du landernau politique national. En effet, la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) ne s’est pas fait prier pour réagir. Lisez pour mieux comprendre !

 

Le 29 novembre dernier, Monsieur le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a fait une déclaration (voir sur le site http://lefaso.net/spip.php?article80756) face aux responsables de l’Alliance des partis politiques de la majorité présidentielle (APMP) sur la gestion des deux années de pouvoir du Président Roch Marc Christian Kaboré. Au cours de cette rencontre, ce Monsieur a peint en noir la gouvernance du régime de Blaise Compaoré et a tenu des propos incendiaires à l’encontre de certains partis politiques dont la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA).

Nous tenons d’abord à faire un petit rappel historique à M. le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, à propos de la NAFA dont il a fait allusion lors de la rencontre avec les responsables de l’APMP. Ce n’est qu’un secret de Polichinelle qu’il ne connaît pas les réalités du Burkina Faso ni pré-insurrectionnel ni post-insurrectionnel. Ceci, pour lui porter l’information que la NAFA a vu le jour seulement le 31 janvier 2015 et n’a jamais tenu les rênes du pouvoir d’Etat ou participé à la gestion de ce pouvoir pour en être nostalgique et pire encore, piller les ressources du pays.

Nul doute que son absence prolongée hors du pays, le désintérêt manifeste de sa personne vis-à-vis de sa patrie mère (en témoigne sa déclaration de biens avec des villas feutrées à Londres et Dakar sans un lopin de terre au Burkina) justifient pleinement cette méconnaissance de l’histoire politique du Burkina Faso et de ses hommes. Pendant que la plupart des intellectuels burkinabè, respectant l’engagement décennal, après une formation en Occident sont revenus servir leur pays avant de vaquer à d’autres occupations, lui était resté travailler dans les microfinances françaises avant ensuite de rechercher d’autres postes juteux, dans la sinécure comme « Conseiller » à la BCEAO. Ce n’est d’ailleurs pas étonnant, car il n’a jamais été mêlé ni de près ni de loin, à la vie quotidienne et aux combats socio-politiques des Burkinabè.

La NAFA s’indigne contre l’amalgame fait par M. Paul Kaba Thiéba qui confond littéralement un adversaire politique et un ennemi du peuple. Dans ce sens, la NAFA prend à témoin l’opinion publique nationale et internationale pour attester qu’elle n’est pas opposée au vaillant peuple burkinabè, mais plutôt au système de gouvernance mis en place par le gouvernement de M. Kaboré et cela ne pourrait souffrir d’aucun quiproquo.

Animés par des valeurs républicaines et démocratiques, les militants et sympathisants de notre parti qui sont des patriotes dévoués, sont également attachés aux valeurs et principes cardinaux que sont l’unité nationale, la cohésion sociale, la justice,  la paix et la réconciliation nationale pour l’intérêt supérieur de la Nation. Valeurs et principes sans lesquels, aucun pays ne peut envisager un développement socioéconomique, harmonieux, durable et pérenne.

La NAFA tient vivement à interpeller nos gouvernants actuels qui n’ont rien compris de l’esprit de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 à se ressaisir et à privilégier les vertus de l’honneur et du travail pour améliorer le quotidien de leurs compatriotes. En effet, le manque de vision, de cohérence, de constance, et l’attitude à indexer un coupable bien désigné caractérisent remarquablement les membres de ce gouvernement qui, avec un cynisme sans précédent, ne se gênent pas à justifier leur incapacité à trouver des solutions aux différentes préoccupations fondamentales des burkinabè, en accusant les vingt-sept ans de règne du président Blaise Compaoré. Ils sont cependant comptables de la gestion de Blaise Compaoré dont ils étaient des filleuls. Pour eux, si les choses vont mal, c’est à cause du régime déchu ; et pourtant, ce sont eux qui prétendaient avoir la solution aux sollicitations réelles des Burkinabè. Certains des membres du gouvernement ont tellement la mémoire rayée, qu’ils ont déjà oublié qu’ils étaient l’ossature, les maîtres à penser, les ténors et caciques du régime Compaoré.

En rappel, qui a accompagné M. Blaise Compaoré après les assassinats du feu Thomas Sankara, Norbert Zongo, Oumarou Clément, Dabo Boukari, Henri Zongo, J. B. Boukary Lingani, etc.? Qui a modifié l’article 37 en 1997 par la loi N°002-97/ADP du 27 janvier pour sauter le verrou de la limitation des mandats, initialement voté par le constituant originel  le 2 juin 1991? Qui a ensuite dit que l’article 37 est anti-démocratique, voire anticonstitutionnel? Qui est comptable de la gestion des 30 ans avec Blaise Compaoré ? Qui a ensuite fait son mea-culpa  et pourquoi?

Ce qui est hilarant et également écœurant à la fois, c’est que la période du président déchu est apparemment de loin préférable à celle que nous vivons actuellement.

Une chose est certaine ; dans ce pays, tout le monde est comptable de la situation que nous vivons avec en premier, sur le banc des accusés, les dirigeants du pouvoir actuel qui étaient les piédestaux du régime Compaoré.

Tout en se réservant le droit de donner des leçons à qui que ce soit, la NAFA tient à préciser que dans la situation actuelle du pays, il est inopportun de mener des débats inutiles pour distraire les populations de leurs vraies préoccupations et sollicitations. La politique de l’autruche est d’une autre époque.

De ce fait, au-delà du discours belliqueux et haineux propagé ces derniers temps par les premiers responsables du pouvoir actuel dont la conséquence irrémédiable est la détérioration continue du climat social, politique et économique, il est plus qu’urgent que chacun de nous fasse une auto-introspection, fasse de l’idéal du respect d’autrui, de la paix et de la réconciliation nationale comme son cheval de bataille pour relever ensemble, le défi de développement du Burkina Faso.

Le Bureau Exécutif de la NAFA

 

 

 

 


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