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NATION : Roch pour un audit de la gestion de la Transition


Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu en audience, dans la matinée du 11 janvier 2016, cinq responsables d’institutions et structures du Burkina. Il s’agit du président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou, du président de la Commission de réconciliation nationale et des réformes, Mgr Paul Ouédraogo, de l’Inspecteur général des finances, Moussa Bama, du président de la Cour des comptes, Noumoutié Herbert Traoré, et du Contrôleur général de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), Pr Luc Marius Ibriga. Avec ce dernier, le président du Faso a souhaité qu’un audit de la gestion de la Transition soit fait.

 

Un audit de la gestion du gouvernement de la Transition est le souhait du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. C’est ce qui ressort de l’entretien qu’il a eu avec le Contrôleur général de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), Pr Luc Marius Ibriga, hier 11 janvier 2016 à Kosyam.   « Le président du Faso a souhaité qu’un audit de la Transition soit fait », a-t-il dit à sa sortie d’audience avec le nouveau locataire de Kosyam. Cette volonté, a poursuivi Luc Marius Ibriga, rencontre la volonté des autorités de la Transition, puisque le Premier ministre Yacouba Isaac Zida avait déjà adressé une lettre à l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption pour qu’elle effectue un audit de la gestion de la Transition. Pour lui, il est important que celui qui gère des deniers publics se prête désormais à ce type d’exercice de reddition des comptes. Ce que la structure dont il a la charge va s’atteler à faire les prochains jours. « Nous pensons que cet audit, qui va être mené dans les jours à venir, permettra de mettre à nu les bonnes pratiques et les mauvaises pratiques et permettra au gouvernement de pouvoir mener sa politique en toute connaissance de cause », a-t-il confié. Au cours des échanges, a relevé Pr Luc Marius Ibriga, Roch Marc Christian Kaboré a réaffirmé sa volonté de lutter contre la corruption au « Pays des Hommes intègres ». Une volonté qui donne le feu vert à la structure dont il a la charge pour bien mener sa mission. « Au niveau de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption, nous sortons confortés de cette rencontre, parce que nous avons les coudées franches pour agir immédiatement par rapport à ceux qui doivent de l’argent à l’Etat et qui doivent se préparer à le rembourser. De la même manière, l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption a informé le président du Faso de l’existence du rapport annuel 2014 de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption. Ce rapport lui sera transmis dans les jours à venir », a-t-il dit. Interrogé sur la volonté de certains travailleurs du Conseil national de la Transition (CNT), aujourd’hui Assemblée nationale, d’auditer l’institution, le Pr Ibriga a laissé entendre que cela ne relève pas de la compétence de l’institution dont il a la charge. Mais, a-t-il souligné, l’Assemblé nationale peut en faire la demande, si elle l’estime nécessaire, comme l’a fait l’ex-Premier ministre Yacouba Isaac Zida. Pour lui, toutes les institutions ont le devoir de rendre compte. «  Nous pensons que la reddition des comptes n’est pas seulement pour l’Exécutif, mais c’est aussi pour le Législatif », a-t-il dit avant de confier que l’enquête parlementaire initiée par le CNT a été reversée à l’ASCE-LC et qu’il y a « de gros poissons » qui doivent beaucoup d’argent à l’Etat. Outre le Contrôleur général de l’ASCE-LC, Roch Marc Christian Kaboré a reçu le président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou, celui de la Commission de réconciliation nationale, Mgr Paul Ouédraogo, l’Inspecteur général des finances, Moussa Bama, le président de la Cour des comptes, Noumoutié Herbert Traoré.

Issa SIGUIRE

 

 

 

 

 


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  • On se rappelle que dans l’optique de la bonne gouvernance de l’Etat, le Président du Faso, Rock Marc Christian Kaboré, l’avait si bien promit : « Nous ne cacherons pas aucun voleur, aucun fraudeur, aucune personne qui a commis un acte (détournements ou malversations) qui va compromettre l’avenir de l’économie nationale ou la politique de développement du Burkina Faso ». Ainsi, on peut donc dire sans risque de se tromper, que c’est tout à fait normale et en droite ligne de ses engagements de campagne que l’Audit de la gestion de la Transition est instruit et rentre dans l’assentiment du reste de la volonté des autorités de la transition, dont la mission a pris fin le 29 novembre 2015 avec les élections présidentielles et législatives. Cependant, dans cette ordre d’idées des règles de bonne gouvernance, normalement tous les dossiers d’infractions ou de mauvaise gestion, de l’Inspection Général des Finances, de la Cour des comptes, et de l’Autorité Supérieur de Contrôle de l’Etat et de la Lutte Contre la Corruption, doivent être ressortis afin que tout responsable à quelque niveau que ce soit, qui auraient commis dans l’exercice de ses fonctions des actes répréhensibles sur des deniers publics, soient mis devant leurs responsabilités. Afin qu’ils répondent de leurs actes devant les juridictions de la république et devant tout le monde. C’est également et seulement, de cette façon que le changement de mentalités et de gouvernance tant attendu par les burkinabé pour un Burkina Faso, véritablement Nouveau redémarrera avec des changes de succès économiques et sociaux. De même, notre Nouvelle Assemblée Nationale, après la mise en place de ses organes administratives et législatives de fonctionnement, doit sans tarder continuer à fournir à la Haute Cour de Justice, les moyens humains et matériels nécessaires afin que cette juridiction poursuive son fonctionnement dans l’efficacité, et que les dossiers de mis en accusation ne souffrent point de laxisme ni d’entrave à la bonne marche des procédures de jugements encours qui devront être publics. De cette façon transparente, ce sera dans l’intérêt de tous les burkinabé et pour que désormais nul ne puisse être au dessus des lois de la république, et de la reddition des comptes de la gestion publique. Enfin, l’Avenir et le Développement de ce pays en dépendent et est ce prix ! Courage et Salut !

    12 janvier 2016

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