HomeA la uneNOMINATION D’UN NOUVEAU PREMIER MINISTRE EN RDC : On n’est pas sorti de l’auberge

NOMINATION D’UN NOUVEAU PREMIER MINISTRE EN RDC : On n’est pas sorti de l’auberge


 

Fini le suspense ! La République démocratique du Congo (RDC) a désormais un Premier ministre de Transition. Il s’appelle Samy Badibanga. En effet, déjouant tous les pronostics, le président Joseph Kabila a préféré cet homme de 54 ans à Vital Kamerhé. La RDC est-elle pour autant sortie de l’auberge ? Kabila pense-t-il avoir ainsi trouvé l’homme providentiel qui saura trouver la solution à la crise sociopolitique que traverse son pays ? Assurément non ! Bien au contraire, cette nomination sonne comme un acte de provocation. Cela d’autant plus que Samy Badibanga qui vient d’être promu chef du gouvernement, a été élu député sous la bannière de l’Union pour la démocratie et le progrès (UDPS) d’Etienne Tshisékédi. Pour n’avoir pas respecté le « mot d’ordre du parti appelant au boycott des institutions issues des élections de 2011 », il a été évincé du parti, même s’il se réclame toujours président du groupe parlementaire UDPS et alliés à l’Assemblée nationale. C’est dire donc qu’en choisissant un tel personnage, Kabila cherche à tout prix à semer la confusion dans l’esprit des Congolais. Il veut laisser croire à l’opinion nationale et internationale qu’il a réussi a débaucher un militant de son farouche opposant dont le parti, membre du Rassemblement, a boycotté le dialogue politique de Kinshasa. S’agit-il là d’un jeu de dupes ? Bien malin qui saura répondre à cette question.

Kabila donne l’impression de couper l’herbe sous les pieds de l’Eglise catholique

Toujours est-il qu’en actant la nomination d’un Premier ministre de Transition, Kabila compte aller jusqu’au bout de sa logique. Il n’entend pas quitter le Palais de marbre de Kinshasa, le soir du 19 décembre prochain, qui marque la fin officielle de son deuxième et dernier mandat constitutionnel. Ce faisant, il donne l’impression de couper l’herbe sous les pieds de l’Eglise catholique qui, en vue d’une solution durable à la crise, était en train de mener des consultations avec l’ensemble de la classe politique. Surtout que les leaders du Rassemblement appellent, eux, à la mise en place d’un « régime spécial » à l’issue du mandat de Kabila fils. Va-t-il pleuvoir du feu sur Kinshasa ? Tout le monde retient son souffle, surtout quand on se rappelle encore les violences des 19 et 20 septembre derniers. En tout cas, l’attitude de Kabila n’a rien d’étonnant. Car, ses proches avaient déjà annoncé la couleur lorsque lors du séjour de la délégation onusienne à Kinshasa, ils reprochaient au Conseil de sécurité de se montrer très « pointilleux sur certaines questions en RDC mais pas dans les autres pays voisins ». C’est à peine s’ils ne disaient pas à l’ONU que Kabila fera autant que Pierre Nkurunziza, Denis Sassou Nguesso, Paul Kagamé et Eduardo Dos Santos. Pour eux, c’est donc clair : le non-respect d’une Constitution n’a pas commencé par Kabila. Ils sont nombreux qui l’ont fait avant lui, sans que le ciel ne leur tombe dessus.

B.O


Comments
  • Premièrement le Pdt. Kabila vient de violer l’esprist de la constitution, en prolongeant son mandat jusqu’en avril 2018 ; lors de son discours qu’il a tenu devant les deux chambres en inxistant au respect de la constitution, voilà comment il est russé. Malgré cette nomination, nous disons que ce le commencent de trouble en RDC. Le 19/12/2016 nous seront liberés par tout les moyens….

    18 novembre 2016

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