HomeA la une NOUVELLE ATTAQUE TERRORISTE AU BÉNIN : Attention à ne pas laisser le ver se propager dans tout le fruit !

 NOUVELLE ATTAQUE TERRORISTE AU BÉNIN : Attention à ne pas laisser le ver se propager dans tout le fruit !


Dans la nuit du 1er au 2 mai derniers, le Bénin a été l’objet d’une nouvelle attaque terroriste qui a fait une dizaine de morts avec autant de personnes portées disparues dans un village de la zone frontalière avec le parc W, dans le Nord du pays. Cette attaque est la énième d’une liste qui commence à s’allonger et qui a connu son prologue dans la nuit du 1er au 2 décembre 2021, lorsque le pays de Patrice Talon a subi sa toute première attaque terroriste qui a fait officiellement deux soldats tués et quelques blessés. La spirale meurtrière va se poursuivre avec plusieurs autres attaques et accrochages avec l’armée béninoise qui est sur le pied de guerre depuis que le pays est entré dans l’œil du cyclone des terroristes. Pour le moment, les attaques paraissent plutôt se concentrer dans le Nord du pays. Preuve que le ver est déjà dans le fruit. Mais attention à ce qu’il ne se propage dans tout le pays ! Car, ces diables de terroristes sont ainsi faits que quand ils entrent dans une maison, les en déloger devient une œuvre quasi impossible. En tout cas, ce n’est pas le Mali, le Burkina Faso et le Niger qui diront le contraire. 

 

Le mal est profond et nécessite une thérapie de cheval

 

 Et il faut même craindre que comme dans les pays sus-cités, la pieuvre tentaculaire qui a une capacité de nuisance à nulle autre pareille, ne se métastase tel un cancer au point de gangrener le pays du Vaudou tout entier. Cette crainte est d’autant plus fondée que tout porte à croire que c’est grâce à la même stratégie de harcèlement de l’armée, doublée d’une capacité hors pair de camouflage en se fondant dans la nature, que la nébuleuse islamiste a pu progresser du Sahel pour étendre ses tentacules jusqu’aux pays du littoral. Preuve, si besoin en est, que le mal est profond et nécessite de ce fait, une thérapie de cheval. Mais, seul, le Bénin n’arrivera pas à bout du terrorisme. Tout comme les pays du Sahel engagés dans la lutte depuis maintenant plusieurs années et qui peinent encore à voir le bout du tunnel. D’où la nécessité de mutualiser les efforts dans une synergie d’actions multilatérales voire à l’échelle sous-régionale. Car, c’est la survie même de nos Etats qui est, ici, en jeu. C’est sans doute ce qu’a compris le président béninois, Patrice Talon, qui ne cesse de multiplier les initiatives et les partenariats avec d’autres pays dans le but de trouver une solution à l’équation du terrorisme dans son pays. C’est sans doute de cela que procède le récent accord de coopération militaire conclu avec le Rwanda de Paul Kagame, en vue de s’inspirer du modèle et de l’expertise de ce pays pour relever le défi sécuritaire lié au terrorisme et aux crimes transnationaux à l’intérieur des frontières du Bénin. Mais avant, le chef de l’Etat béninois avait déjà montré de l’intérêt pour les opérations militaires conjointes comme par exemple l’opération Koudanlgou lancée en mars 2019 par le Burkina Faso et le Niger à sa frontière Nord, bien avant que son pays ne soit frappé par l’hydre à tête multiple.

 

L’expansion du terrorisme dans la sous-région ouest-africaine doit interroger sur la nature profonde de ce phénomène qui a manifestement la peau dure

 

 Par la suite, Patrice Talon n’avait pas hésité, en février dernier, à faire le déplacement de Ouagadougou, pour une visite à son homologue burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré arrivé quelque quatre mois plus tôt au pouvoir dans les conditions que l’on sait, au cours de laquelle ont été évoquées les lancinantes questions sécuritaires qui troublent le sommeil des populations et de bien des chefs d’Etat de la sous-région ouest-africaine. C’est dire si relativement à la question du terrorisme, le locataire du palais de la Marina est véritablement au four et au moulin. Et dans sa quête de solutions, il a sans doute de nombreuses leçons à tirer de l’expérience de ses voisins du Nord qui ont été confrontés beaucoup plus tôt au phénomène, et qui ont été obligés de développer des initiatives endogènes et exogènes pour tenir leurs pays respectifs debout. Si cela doit passer aussi par le renforcement des effectifs militaires, l’acquisition d’équipements de combat et de surveillance du territoire, les autorités de Cotonou n’auront pas d’autre choix que de se secouer davantage. Au-delà, l’expansion du terrorisme qui continue de gagner du terrain dans la sous-région ouest-africaine, malgré la riposte des Etats, doit interroger sur la nature profonde de ce phénomène qui a manifestement la peau dure. Lequel phénomène revêt, de toute évidence, toutes les caractéristiques d’une puissante organisation aux desseins obscurs et qui va largement au-delà des sans-culottes commis aux basses besognes de massacres de populations sans défense. Alors, tant que les pays attaqués n’auront pas percé ce mystère, tout porte à croire que le combat restera difficile. Pas seulement pour un, mais pour l’ensemble des pays de la sous-région qui semblent malheureusement tous embarqués, peut-être sans le savoir, dans la même galère des parrains des terroristes qui semblent avoir des objectifs bien calculés.

 

« Le Pays »

 


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