HomeA la unePASCAL ZAIDA, A PROPOS DE LA SORTIE DE L’ONU SUR L’AFFAIRE DJIBRILL BASSOLE : « Nous exigeons le respect des règles du droit »

PASCAL ZAIDA, A PROPOS DE LA SORTIE DE L’ONU SUR L’AFFAIRE DJIBRILL BASSOLE : « Nous exigeons le respect des règles du droit »


Le Cadre d’expression démocratique (CED) a donné sa lecture de la situation nationale, au cours d’une conférence de presse tenue  le 12 juillet dernier à Ouagadougou. L’avis du groupe d’experts des  Nations unies   sur la détention de  Djibrill Bassolé, la loi relative à la Haute Cour de justice et celle portant   allègement des procédures sur  le Partenariat public-privé (PPP) adoptées au cours de la  dernière session extraordinaire de l’Assemblée nationale,  et  la réconciliation nationale, ont été les points sur lesquels la structure s’est prononcée.

 

La libération pure, simple et immédiate de Djibrill Bassolé!  C’est ce  que réclame le Cadre d’expression démocratique (CED).  Il a animé une conférence de presse le 12 juillet dernier, pour donner sa lecture de la situation nationale. Pour ses premiers responsables, la détention de Djibrill Bassolé est arbitraire et par conséquent,   la Justice militaire doit se conformer à l’avis émis par le groupe d’experts des Nations Unies  sur la détention de l’ancien ministre des Affaires étrangères.  «  C’est pour nous une  consécration, car sans demander l’impunité, nous exigeons le respect des règles du droit »,  a déclaré Pascal Zaïda,  Coordonnateur national du CED.  Pour lui, il est urgent et nécessaire que le Burkina  mette fin à l’existence des juridictions d’exception dans son arsenal  juridique. « Les juridictions d’exception  ont été créées depuis 1995, mais le monde évolue. Au fur et à mesure qu’on évoluait, nous avons ratifié des conventions et depuis le mois de février 1999, il ne doit plus y avoir de tribunaux d’exception dans  un Etat de droit et le Burkina Faso est conscient de cela », a indiqué Pascal Zaïda.  Outre les questions de la Justice militaire, le CED est opposé à la loi portant allègement des procédures de Partenariat-public-privé (PPP) adoptée le 3 juillet dernier au cours de la séance plénière de l’Assemblée nationale.  Pour ce mouvement, cet allègement est la porte ouverte aux  mauvaises pratiques telles que la corruption, le blanchiment d’argent et

les récompenses des amis.   «Personne n’est contre le développement de son pays, mais tel que le PPP  a été ficelé, c’est   le contraire  au PPP que nous connaissions.  Généralement, c’est un appel d’offres international ouvert à la compétition. Et le meilleur qui dispose des fonds, montre son canevas,  comment il va concevoir le projet et collecter ses fonds. Mais ici, ce n’est pas le cas. On décide de vous confier la construction d’une école ou d’une route alors que personne ne connaît vos qualités », a déploré Pascal Zaïda.   La question de la réconciliation nationale s’est également invitée dans les débats. Pour Pascal Zaïda et ses camarades, il est temps que les autorités burkinabè  mettent les bouchées doubles pour accélérer le processus de réconciliation nationale. Toute chose qui pourra, selon eux, donner un coup de fouet à l’œuvre de construction  du pays des Hommes intègres.  Le CED milite également pour le retour de tous les exilés politiques. «Tous les  fils et filles de ce pays, poussés à l’exil et contraints de vivre hors du  Burkina Faso, doivent impérativement rentrer pour faciliter la construction et le développement de notre chère patrie », a conclu Pascal Zaïda.

 

Issa SIGUIRE

 

 


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