HomeA la unePREVISION DES CUMULS PLUVIOMETRIQUES 2022 : Des risques élevés d’inondation et de sécheresse, annoncés

PREVISION DES CUMULS PLUVIOMETRIQUES 2022 : Des risques élevés d’inondation et de sécheresse, annoncés


Les premiers responsables de l’Agence nationale de la météorologie (ANAM) ont présenté, le 17 mai 2022, les résultats des prévisions saisonnières des caractéristiques agro-hydro-climatiques pour la campagne pluvieuse 2022. Selon les prévisions, le pays risque de connaître des risques élevés d’inondation et de sécheresse. C’était en présence du ministre des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, Mahamoudou Zampaligré.

 

Le Burkina Faso risque de connaître à la fois des inondations et des poches de sécheresse au cours de la saison pluvieuse 2022. C’est ce qui ressort de la prévention des prévisions saisonnières des caractéristiques agro-hydro-climatiques pour la campagne pluvieuse 2022, le 17 mai dernier à Ouagadougou.  De la présentation des premiers responsables de l’ANAM, l’on retient que la période juin-juillet-août 2022 sera marquée par des cumuls pluviométriques supérieurs à la moyenne (1991-2020) sur une grande partie du pays. Cette hausse pluviométrique sera poursuivie jusqu’en septembre (JAS) 2022. « Le caractère globalement pluvieux attendu sur le pays présage des risques élevés d’inondation pouvant entraîner des pertes de cultures, de récoltes, de biens matériels et des vies animales et humaines dans certaines localités exposées», a expliqué Soumahila Sankandé. Pour parer à toute éventualité, il est recommandé aux utilisateurs des prévisions saisonnières d’adopter un certain nombre de comportements. Il s’agit, entre autres, du renforcement de la veille et des capacités d’intervention des agences en charge du suivi des inondations, de la réduction des risques de catastrophes et des aides humanitaires, d’éviter l’occupation anarchique des zones inondables par les habitations et les cultures.  En plus des risques d’inondation, l’on pourrait observer des poches de sécheresse. « Il n’est pas exclu d’observer des séquences sèches relativement longues pouvant entraîner des déficits hydriques dans certaines localités du pays ». Pour atténuer les risques sur les semis et la croissance des cultures, il est recommandé, entre autres, de prendre en compte les critères et les dates prévisionnelles de semis, de choisir les espèces et variétés de cultures tolérantes au déficit hydrique dans les zones exposées, d’adopter des techniques culturales de conservation des eaux et des sols, de diversifier les pratiques agricoles par la promotion de l’irrigation et du maraîchage.  A cela s’ajoutent des risques de maladies liées aux inondations.

 

Le gouvernement prêt à prévenir les éventuelles catastrophes

 

Signalons que ces informations ont été rendues possibles grâce à la participation du   Burkina au forum des Prévisions saisonnières pour la zone soudano-sahélienne (PRESASS-22) tenu du 18 au 25 avril dernier à Abuja au Nigeria   par le Centre régional AGRHYMET (CRA) et le Centre africain pour les applications de la métrologie        au développement (ACMAD).  « Au terme des travaux qui ont été effectués à Abuja au Nigeria et qui  ont regroupé des experts des centres climatiques régionaux, les experts de 17 pays ouest- africains, les prévisions nous indiquent que cette année, il faut s’attendre à une  saison pluvieuse. Nous nous attendons à des pluies abondantes au niveau de la saison 2022 », a indiqué Joël Zoungrana, DG de l’ANAM. Pour le ministre des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, Mahamoudou Zampaligré, la diffusion de telles informations est très importante pour le gouvernement. Ce sont des outils d’aide à la décision. Mais qu’à cela ne tienne, le gouvernement est déjà à pied d’œuvre pour faire face à toute situation. « Ces informations nous permettront de prévenir les éventuelles catastrophes. Au-delà du gouvernement, ces informations sont très utiles pour le citoyen de façon générale», a conclu le ministre Zampaligré.

 

Issa SIGUIRE

 

 

 

Recommandations

 

Face aux risques d’inondation

– renforcer la veille et les capacités d’intervention des agences en charge du suivi des inondations, de la réduction des risques de catastrophes et des aides humanitaires ;

– éviter l’occupation anarchique des zones inondables par les habitations et les cultures;

– renforcer les digues de protection et assurer la maintenance des barrages et des infrastructures routières;

– curer les caniveaux pour l’évacuation des eaux de pluies;

– suivre de près les seuils d’alerte dans les sites à haut risque d’inondation, notamment dans les zones des différents bassins fluviaux du pays;

– prévoir des sites d’accueil pour les populations exposées au sinistre ;

– veiller à éviter aux animaux les risques de noyades;

– cultiver des spéculations adaptées à la persistance des situations d’excès d’eau dans le sol;

– éviter de semer le maïs, le mil et le sorgho dans les bas-fonds;

– réserver les bas-fonds principalement pour le riz pluvial;

– semer le maïs et le sorgho dans les champs qui peuvent garder l’humidité pendant plusieurs jours sans être inondés.

 

Face aux risques de maladie

 

– sensibiliser et diffuser des informations d’alerte sur les maladies à germes climato-sensibles;

– prévenir les maladies en vaccinant populations et animaux ;

– disponibiliser les moustiquaires, les antipaludéens et les produits anti-moustiques ;

– renforcer la vigilance contre les maladies et les ravageurs des cultures (chenille légionnaire et autres insectes nuisibles).

 

Face aux risques de sécheresse

 

– prendre en compte les critères et les dates prévisionnelles de semis afin d’éviter les resemis;

– choisir les espèces et variétés de cultures tolérantes au déficit hydrique, dans les zones exposées ;

– adopter des techniques culturales de conservation des eaux et des sols ;

– diversifier les pratiques agricoles, par la promotion de l’irrigation et du maraîchage ;

– prévenir la prolifération de la chenille mineuse de l’épi du mil.

 

 


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