HomeA la unePROCES SUR LES CRIMES ECONOMIQUES ET DE SANG : Les juges parlementaires à l’école

PROCES SUR LES CRIMES ECONOMIQUES ET DE SANG : Les juges parlementaires à l’école


Pour un bon fonctionnement de la Haute cour de justice, un atelier de formation a été organisé le 1er décembre 2016 en faveur des juges parlementaires à Ouagadougou, pour leur permettre de connaître les principes du droit.

 

Dire le droit  dans toute sa rigueur au nom du peuple, pour la paix et la  cohésion sociales. C’est à cette fin que la Haute cour de justice (HCJ) a initié un atelier de formation, pour le grand bonheur des juges et pour les juges parlementaires en particulier, le 1er décembre 2016 à Ouagadougou. Le  président de la Haute cour de justice, Mathieu B. Ouédraogo, a rappelé que la Haute cour de justice a été instituée depuis 1995 mais qu’elle n’a jamais fonctionné comme il se doit. A son avis, cet atelier a pour objectif de permettre aux juges parlementaires de connaître les principes du droit. « La Haute cour de justice dont je suis le président, est très attendue. C’est pourquoi, par rapport à l’état de maturation et d’évolution des dossiers sur lesquels le parquet s’est prononcé, nous préparons les juges, surtout les juges parlementaires à pouvoir s’approprier un certain nombre de principes», a expliqué Mathieu B. Ouédraogo. Pour le président de l’institution,  la Justice a beaucoup de procédures et c’est, peut-être, entre autres, ce qui explique le fait que les dossiers tardent à  parvenir au niveau de la Chambre de jugement qu’il  préside. Cependant, M. Ouédraogo a foi que sa juridiction qui est composée de 9 juges dont 6 députés, sera appelée bientôt à ouvrir les procès sur les crimes économiques, sur les crimes de sang que le  pays des Hommes intègres  a connus. « C’est un procès  qui est attendu car, nous ne pouvons pas enjamber des cadavres de nos filles, de nos fils, pour parler de développement de ce pays, pour parler de cohésion sociale. Il faut faire la lumière sur ces actes. Ceux qui ont tiré sur nos fils et filles, ceux qui ont donné l’ordre de tirer sur eux, doivent répondre devant l’Histoire», s’est-il indigné. Au cours de cet atelier, 3 communications seront faites sur le rôle du parquet, le rôle de la chambre de jugement et le rôle de la commission d’instruction qui fait des investigations sur la base de la saisine par l’Assemblée nationale, car, à en croire le président de la HCJ, la Haute cour de Justice est composée de ces 3 principaux organes. « Il y a longtemps que ces dossiers sont entre  les mains de la Justice et l’opinion publique se pose la question : à quand les procès ? Mais une fois que nous serons saisis, nous aurons l’occasion de vous (ndlr : les journalistes) rencontrer pour vous dire à quand l’ouverture de ces procès », a soutenu Mathieu B. Ouédraogo. A  la question de savoir pourquoi, depuis lors, on assiste à la libération provisoire  de certains présumés coupables ? M. Ouédraogo a laissé entendre qu’il n’est pas à la Chambre de jugement pour faire des commentaires sur des actes qui sont posés par la commission d’instruction ou par le parquet. « Je voudrais éviter de faire tout commentaire sur cette question de libertés provisoires»,  a-t-il conclu.

 

Casimir Abatidan NASSARA

(Stagiaire)

 

 


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