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PROGRAMME D’ENTRETIEN ROUTIER : Les banquiers crachent 100 milliards au bassinet


La Banque internationale pour le commerce, l’industrie  et l’agriculture au Burkina Faso  (BICIA-B) et Ecobank Burkina ont, le mardi 5 juin 2018 à Ouagadougou, signé  une convention de crédit avec le Fonds spécial routier du Burkina (FSR-B). La cérémonie de signature a été présidée par la ministre chargé du budget, Edith Clémence Yaka. En outre des administrateurs-directeurs généraux de Ecobank, Cheick Travaly, et de la BICIA-B, Kouassi Yao,  la cérémonie de signature de la convention a enregistré la présence du ministre des Infrastructures,  Eric  Bougouma, et du président du conseil d’administration du  FSR-B, Frank Tapsoba, ainsi que celle du directeur général du FSR-B, Adama Ouédraogo.

 

100 milliards de F CFA, c’est le montant du crédit accordé par  le pool bancaire du Fonds spécial routier du Burkina (FSR-B) à l’Etat burkinabè dans le cadre de la mise en œuvre du programme d’entretien routier lancé en 2017. Cette convention de crédit est destinée à la première tranche du programme dont le coût s’élève à  449 300 000 000 de F CFA.  En plus de  Ecobank et de la BICIA-B qui participent à hauteur de 20 milliards de F CFA  chacune,  quatre autres banques prennent part au financement. Il s’agit de la Banque of Africa (BOA)  et de la Société générale qui participent chacune à hauteur de 20 milliards, de la BISC et de la CBAO qui participent chacune à hauteur de 10 milliards de F CFA. A en croire le président du conseil d’administration du  FSR-B, Frank Tapsoba, le taux de remboursement du crédit est de 6,75%  sur une période de 7 ans.  Le programme porte sur l’entretien de 112 302 km de routes avec un délai d’exécution de 7 ans (2017-2023). A noter que ce financement est destiné à couvrir 100% des investissements  prévus  dans le cadre du programme. Selon l’administrateur- directeur général d’Ecobank, Cheick Travaly, cet investissement est la résultante d’un engagement  pris au nom de tout le système bancaire  national, à la conférence des partenaires du Burkina Faso qui s’est tenue en décembre 2016. A l’entendre, à cette conférence,  les institutions financières du Burkina ont convenu  de se mobiliser afin d’apporter leur contribution au financement du PNDES. Toujours selon Cheick Travaly,  la signature de ce jour  est la concrétisation effective de la volonté du système bancaire national  de compter parmi les acteurs du chantier du Burkina nouveau. Ce financement de 100 milliards, pour accompagner la mise en œuvre du PNDES,  n’est pas seulement la démonstration de la capacité du système bancaire national à structurer des opérations complexes, il est aussi la preuve d’une citoyenneté  exemplaire. « A travers  cette mobilisation de fonds, nous faisons  également  la preuve  de notre capacité à dépasser nos particularismes  pour nous mettre ensemble et partager le risque lorsque la situation le commande, et lorsque l’intérêt national le demande ». Le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des finances, et du développement, chargé du budget, Edith Clémence Yaka, a, pour sa part, exprimé la satisfaction de son département en ce qui concerne le  partenariat entre les banques et l’Etat burkinabè dans le cadre du financement du PNDES. Après avoir  exprimé la gratitude de l’Etat burkinabè envers le pool bancaire FSR, Edith Clémence Yaka a félicité ces banques pour la mobilisation du fonds qu’elle juge considérable. Même satisfaction chez le ministre des Infrastructures, Eric Bougouma, qui s’est réjoui de la disponibilité des fonds.  Selon lui,  l’entretien et la construction des infrastructures fait partie intégrante du programme du développement du président Roch Marc Christian Kaboré. Ce dernier a en outre fait savoir que le financement concerne non seulement le programme ordinaire d’entretien et des travaux d’urgence de 2018 à 2020, mais aussi la construction de nouvelles routes, de plus de 300 km. Il s’agit notamment de  la construction de la route Fada-Gourma-Bogandé, de la RN 18, des routes Boulsa-Sapaga et Dori-Gorom Gorom. Sont aussi concernés,  les travaux de désenclavement de la route de sourou  et les études du 3e  pont sur le barrage n¨2 à Ouagadougou.

Rahamatou SANON (Collaboratrice)

 

 


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