HomeA la unePROMESSE DE SANCTIONS DES AUTEURS DE LA REPRESSION DE LA MANIF DU CLC EN RDC : Effet d’annonce ou annonce sans effet ?

PROMESSE DE SANCTIONS DES AUTEURS DE LA REPRESSION DE LA MANIF DU CLC EN RDC : Effet d’annonce ou annonce sans effet ?


« Le mensonge a beau courir, la vérité  finira par le rattraper », a-t-on coutume de dire. Cet adage peut s’appliquer à la situation actuelle  en RDC où, après avoir tenté de cacher en vain le soleil avec leur doigt, les autorités de Kinshasa sont revenues à la raison. En effet, alors que la police congolaise parle de « zéro mort » lors de la répression de la  marche du Comité laïc de coordination (CLC), la ministre des Droits humains avance le bilan de deux manifestants tués à Kinshasa et à Mbandaka, le 25 février dernier. Tout en regrettant ces violences meurtrières, Marie Ange Mushobekwa, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, promet que les enquêtes en cours permettront de situer les responsabilités et que des sanctions seront prises à l’encontre des coupables. On a envie de dire à madame le ministre que le disque est rayé. Car, ce genre de déclarations, on en a trop entendu. Le plus souvent, ce ne sont que des effets d’annonce. Car, depuis le 31 décembre dernier, les marches du CLC ont toujours été réprimées en RDC, mais jamais, il n’a été question de la condamnation d’un homme en uniforme pour violence et de fait.

Les dictateurs n’ont pas le supplément d’âme que le peuple est en droit d’attendre d’eux

 

Or, à ce jour, ils valent une vingtaine, les Congolais qui sont tombés sous les balles assassines des forces de l’ordre et dont le seul péché est d’avoir répondu à l’appel à manifester du CLC qui, il faut le dire, trouble le sommeil du maître de Kinshasa. De tout ce qui précède, l’on a envie de dire au ministre des droits humains que « tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute », pour emprunter l’expression à La Fontaine. Toutefois, Kabila doit se le tenir pour dit : casser le thermomètre ne fait pas retomber la fièvre. Car, en dépit de la barbarie dont il fait l’objet, le CLC n’entend pas baisser les bras. Il ne fera pas de quartier au régime de Kinshasa qui semble avoir érigé la terreur en mode de gouvernance. A preuve, depuis que le clergé a pris fait et cause pour le peuple congolais, le rouleau compresseur de la violence s’est dirigé vers les religieux. Quand certains prêtres ne reçoivent pas des menaces de mort par appels téléphoniques anonymes, d’autres sont purement et simplement enlevés par des hommes armés inconnus, tant et si bien que l’on se demande parfois si la RDC n’est pas devenu un pandémonium. En tout cas, les dictateurs sont ainsi faits qu’ils ne savent pas tirer leçon du passé. Si fait qu’ils oublient que tôt ou tard, ils seront appelés à rendre des comptes. Obnubilés par le pouvoir, ils n’ont pas le supplément d’âme que le peuple est en droit d’attendre d’eux.

B.O


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