PROMOTION DES DROITS HUMAINS ET DU CIVISME:Le combat de Julie Prudence Nigna
Le dernier point de presse du gouvernement avant les vacances avait pour invitée Mme le ministre des Droits humains et de la promotion civique, Julie prudence Nigna/Somda. Face à la presse, elle a fait le bilan à mi-parcours de la caravane du civisme. Elle a également échangé sur l’adoption de deux lois sur les droits humains par l’Assemblée nationale.
Ce point de presse s’est tenue dans une certaine émotion lorsque le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, a annoncé la disparition du vol AH 5017 d’Air Algérie qui a décollé de Ouagadougou dans la nuit du 23 juillet 2014. Forte émotion en fin d’échanges et les commentaires allaient bon train.
Juste avant cette mauvaise nouvelle, le ministre des Droits humains et de la promotion civique, Julie Prudence Nigna/Somda, a fait part aux hommes de médias de sa satisfaction quant au déroulement de la première édition de la caravane du civisme. Lancé à Koudougou le 24 avril 2014, ladite caravane doit prendre fin le 9 novembre prochain lorsqu’elle aura traversé 12 des 13 régions que compte le Burkina Faso, avec une pause pendant cette période de vacances. A l’étape actuelle, huit régions ont été déjà visitées. Selon la première responsable du département en charge des Droits humains au Burkina, il fallait imaginer une activité de sensibilisation et d’éducation face à la montée de l’incivisme au Burkina. Si le citoyen est plus porté vers les revendications de ses droits, il oublie souvent qu’il a des devoirs, a tenu à préciser Mme le ministre. C’est en cela que la Caravane du civisme contribue à susciter davantage une prise de conscience des populations afin que chacun adopte des comportements civiques. Cette démarche vise entre autres les élèves et étudiants, les travailleurs des secteurs public et privé, les autorités coutumières et religieuses, les organisations de la société civile et les partis politiques. Après huit « stations », Julie Prudence Nigna/Somda se dit satisfaite des résultats, même si elle reconnaît qu’un travail de sensibilisation ne peut être évalué que dans d’autres secteurs. Un changement de comportements ne peut être mesuré à court terme, a-t-elle précisé. La caravane reprend son cours normal en octobre prochain.
Le ministre chargé des droits humains est revenu sur les deux lois adoptées par l’Assemblée nationale. Il s’agit de la loi portant définition et répression de la vente d’enfants, de la prostitution des enfants et de la pornographie mettant en scène des enfants. A cette loi s’ajoute celle portant définition, prévention et répression de la torture et des pratiques assimilées. Le ministre a reconnu qu’il existe dans notre pays une vente d’enfants. Connaissant le caractère vulnérable de l’enfant, précise le ministre, il fallait des lois pour mieux le protéger. Dans la deuxième loi votée le 27 mai 2014, figuraient 165 recommandations. Parmi celles-ci, 138 ont été acceptées.
Le combat de Julie Prudence Nigna/Somda et de son équipe est âpre face au grand défi de changement de comportement que chaque citoyen se doit d’opérer.
Concernant questions d’actualités, le ministre Alain Edouard Traoré n’a pas été beaucoup prolixe, visiblement affecté (à l’image de toute l’assistance) par la nouvelle de la disparition du vol Air Algérie que lui –même à portée à l’attention des journalistes. Néanmoins, quant au trafic d’enfants dans lequel une Burkinabè serait impliquée, Alain Edouard Traoré précisera que c’est une affaire de justice. Lorsque le gouvernement sera saisi, fait-il savoir, la Justice burkinabé s’impliquera. Au sujet de l’explosion de Larlé, il a été demandé au porte-parole du gouvernement qui paiera les dommages pour la reconstruction des logements détruits. A cette question, Alain Edouard Traoré répondra qu’une fois les responsabilités situées et que l’on arrivera au stade des dédommagements, le gouvernement avisera.
Alexandre Le Grand ROUAMBA
