HomeA la unePROPAGATION RAPIDE DE LA FIEVRE ROUGE :Nécessité d’une coalition mondiale formalisée contre Ebola

PROPAGATION RAPIDE DE LA FIEVRE ROUGE :Nécessité d’une coalition mondiale formalisée contre Ebola


A l’heure où l’inquiétude grandit  face à la rapidité de la  propagation du virus Ebola , il est plus qu’ urgent que  les pays occidentaux prennent des initiatives visant à endiguer ce fléau qui ne cesse d’endeuiller des familles. Il faut, pour cela,  une réponse immédiate de la communauté internationale qui doit redoubler d’ardeur  pour venir à bout de ce mal qui est encore plus destructeur que le terrorisme. Les récents développement de la maladie font croire que si  rien n’est fait pour aider les pays déjà touchés par le mal (Guinée, Liberia, Sierra Leone) à renforcer leur système de santé pour contenir l’épidémie, le risque d’une propagation en Europe  et dans le monde sera inévitable. Déjà, il faut saluer l’initiative du secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui a plaidé pour que les nations du monde  fassent plus en termes d’aides contre cette urgence mondiale qui exige «une réponse mondiale urgente ». L’appel de John Kerry semble avoir eu un écho favorable en Grande Bretagne. En effet, le Premier ministre britannique, David Cameron, a tenu une réunion de crise pour évoquer la lutte contre ce virus, après en avoir discuté avec le président de la Sierra Leone, Ernest Bai Koroma, l’un des pays les plus touchés. Selon la BBC, Londres  prévoit  d’y envoyer 750 militaires dès la semaine prochaine, pour aider le pays à construire un centre de traitement anti-Ebola. Le Royaume-Uni s’apprête à envoyer également un navire médical équipé  d’unités de soins intensifs, ainsi que trois hélicoptères  transportant les personnels soignants  dans son ancienne colonie Britannique.

 

Les aides que ces pays nous apportent ne doivent pas être perçues comme un cadeau tombé du ciel

 

La  France, dont l’aide dans la lutte contre Ebola atteint plus de 70 millions de dollars,  a aussi, par la voix  du  ministère des Affaires étrangères, annoncé  la nomination de Christine  Fages comme  ambassadrice, coordinatrice interministérielle chargée  de la lutte contre Ebola. Le Quai d’Orsay  a également assuré  que l’aide  pour lutter contre le virus en Guinée, sera  renforcée prochainement  par un centre de traitement  Ebola.

S’il faut saluer ces différentes actions  des pays occidentaux qui ont compris la nécessité de durcir la lutte contre ce fléau, il faut aussi lancer un appel à l’humanisme des dirigeants africains et intermédiaires,  afin qu’ils comprennent que les aides que ces pays apportent ne doivent pas être perçues comme une manne tombée  du ciel  qui doit être utilisée à d’autres  fins. C’est le cas en Sierra Leone ou des personnes qui se sont portées volontaires au péril de leur vie,  pour enterrer les morts de l’épidémie d’Ebola, n’ont pas, pour certaines d’entre elles, reçu la rémunération promise par le gouvernement.

Pour venir à bout de la fièvre hémorragique Ebola qui ne cesse de gagner du terrain  et qui a fait 3 865 morts en Afrique de l’Ouest sur 8 033 cas  enregistrés dans cinq pays (Sierra Leone, Guinée, Liberia, Nigeria, Sénégal), selon le bilan de l’OMS arrêté au 5 octobre dernier,  l’urgence  de  la mise en place  d’une coalition mondiale formalisée s’impose. Cela s’avère d’autant plus nécessaire que, selon un rapport de la Banque mondiale sur l’«impact économique  d’Ebola» en Afrique de l’Ouest, le pire  pourrait être  à  venir pour les pays touchés,  si une réponse internationale  n’est pas apportée au fléau.

 

Seydou  TRAORE


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