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RECONCILIATION NATIONALE : La CODER demande l’implication du chef de l’Etat


Quelque soixante-douze heures après avoir rencontré les anciens chefs d’Etat, notamment le président de la Transition, Michel Kafando, et Jean-Baptiste Ouédraogo, le 28 mars dernier, une délégation de   la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER) a été reçue en audience par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, le 31 mars 2017 au Palais de Kosyam. Objectif : demander l’implication du chef de l’Etat pour l’organisation des assises nationales préparatoires à la réconciliation nationale.

 

« Nous avons rencontré plusieurs personnalités morales de ce pays, pour parler du processus de réconciliation nationale et nous avons pensé qu’il était bon de faire le point au chef de l’Etat. Dans ce point, nous avons,  comme cela avait été fait dès le 16 octobre 2016 (NDLR : date de la création de la CODER), invité le chef de l’Etat à s’impliquer pour que la réconciliation soit une réalité dans notre pays,  en lançant un appel pour un dialogue inclusif. Nous avons dit que nous pensons  qu’il serait bon que le chef de l’Etat puisse, lui-même, s’impliquer pour organiser des assises nationales préparatoires à la réconciliation nationale pour que tous les Burkinabè, toutes les Forces vives de la Nation,   se retrouvent pour s’entendre sur la démarche consensuelle pour aller vers la réconciliation ». C’est ce qu’a déclaré le président de la CODER, Me Gilbert Ouédraogo, à l’issue de la séance de travail  que lui et  la délégation qui l’accompagnait, ont  eue avec le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré,  le 31 mars dernier à Kosyam.  A entendre le président de la CODER, la démarche ne vise pas à exclure la justice, mais elle doit se faire au bénéfice du peuple, et pour l’avenir. Ce sont des hôtes d’un jour très satisfaits des échanges avec le chef de l’Etat, qui ont dit être à l’écoute de la réponse  qui sera donnée à leur requête.

En tout cas, le chef de la délégation a indiqué  que le président du Faso a salué la démarche de la CODER, tout en rassurant de son intérêt pour les questions de réconciliation nationale. « Le chef de l’Etat nous a rassurés de son intérêt pour les questions de réconciliation nationale, du fait qu’il va examiner notre requête  avec beaucoup d’attention  et qu’il prenait acte de notre démarche », a-t-il dit. Selon Me Gilbert Ouédraogo,  le chef de l’Etat reste convaincu  que  tous les Burkinabè veulent de la réconciliation, mais d’une réconciliation qui ne fasse pas l’économie de ce qui s’est passé, d’une réconciliation où chacun assume sa part de responsabilité.

Par ailleurs, il a fait savoir qu’une note d’information a déjà été remise au président du Faso et   un document plus approfondi lui sera  soumis  « et à partir de ce moment-là, nous souhaitons que ce soit le chef de l’Etat qui porte l’initiative de la réconciliation nationale dans notre pays ». 

 

Colette DRABO

 

 


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