HomeA la uneRECONCILIATION NATIONALE : Le HCRUN pour la justice transitionnelle

RECONCILIATION NATIONALE : Le HCRUN pour la justice transitionnelle


Il se tient à Ouagadougou, du 10 au 15 septembre 2018, un atelier de formation des conseillers sur la validation des outils d’enquête, d’investigation et de réparation du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN). Organisé par ladite structure, cet atelier va permettre de mettre en œuvre les missions des deux commissions qui composent le HCRUN.

 

La justice transitionnelle se définit comme l’ensemble des mesures judiciaires et non judiciaires qui ont été mises en œuvre par différents pays afin de remédier à l’histoire de violations massives des droits humains en temps de conflits et / ou de répression par l’Etat. Et c’est sur cette notion de justice transitionnelle que le HCRUN souhaite outiller ses conseillers et directeurs de services, du 10 au 15 septembre prochain. La cérémonie d’ouverture de cette formation a été présidée, le 10 septembre dernier, par la 1re vice-présidente du HCRUN, Lucienne Ariane Zoma, représentant le président. Selon cette dernière, les missions principales du HCRUN sont d’apurer le passif à travers les dossiers et forger des mécanismes pour actionner le levier de la réconciliation et de l’unité nationale, le tout basé sur le triptyque vérité-justice-réconciliation. Pour cette formation de 5 jours à l’endroit des 21 conseillers et directeurs de services, il sera question d’élaborer et d’adopter les outils opérationnels pour mettre en œuvre les missions des deux commissions qui composent le HCRUN. Parce qu’il s’agit non seulement, a-t-elle indiqué, pour la structure de créer un meilleur espace où les Burkinabè d’ici et d’ailleurs peuvent se regarder et vivre ensemble dans un espace de tolérance, de solidarité et de paix. Mais aussi de créer des espaces de réparation qui surplombent les préjugés et la loi du Talion. « Sans mettre à la touche la justice classique, celle transitionnelle nous aidera à restaurer la dignité des victimes et à favoriser une nouvelle relation au sein de la population », a-t-elle précisé. Elle a souligné aussi que la justice transitionnelle ne s’oppose nullement à la justice classique.  La 1re vice-présidente a noté qu’au cours de la formation, des questionnaires pour la collecte d’informations permettant le traitement des dossiers seront élaborés, avec des guides d’analyse des informations collectées. Cette formation, a-t-elle poursuivi, sera l’occasion pour que les 21 conseillers et directeurs de services soient formés aux méthodes d’investigation et de réparation en lien avec la justice transitionnelle dans un contexte de réconciliation et d’unité nationale au Burkina Faso. Il s’agit de dégager des pistes afin de trouver des solutions pertinentes et de veiller à apporter des réponses réelles, palpables et conséquentes aux situations douloureuses du passé pour que l’ensemble des Burkinabè s’asseyent autour de la même table et créent des espaces de vie réels. Ariane Lucienne Zoma a exhorté les conseillers et directeurs de services à oeuvrer à créer de nouveaux outils, de manière à réinventer de nouvelles modalités de gestion des dossiers.

Valérie TIANHOUN


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