HomeA la uneREELECTION DE NANA AKUFO-ADO

REELECTION DE NANA AKUFO-ADO


 Ça y est ! Les résultats de la présidentielle du 7 décembre dernier, au Ghana, sont connus. C’est le président sortant Nana Akufo-Addo du New Patriotic Party (NPP) qui l’emporte avec 51,59% des voix face à son éternel rival qu’est John Dramani Mahama qu’il  affronte pour la troisième fois consécutive dans les urnes. Le locataire de la « Jubilee House » vient ainsi d’y renouveler son bail. Pouvait-il d’ailleurs en être autrement quand on sait que Nana Akufo-Addo qui, à  son arrivée au pouvoir, avait promis de changer la donne, a un bilan à défendre ? car, non seulement, il a revitalisé l’économie mais aussi, il a mis un point d’honneur à relancer le secteur industriel. Si fait qu’en un mandat, il a réussi à hisser le Ghana dans le top dix des pays ayant la croissance la plus rapide au monde. Ce réel succès, le président ghanéen le doit à une rigueur à jamais démentie dans la gestion des finances publiques. En tout cas, les chiffres de la croissance sont largement favorables à Nana Akufo addo qui, visiblement, avait une longueur d’avance sur son challenger. Certes, tous les objectifs qu’il s’est fixés ne sont pas atteints mais Nana Akufo-Addo a eu le mérite d’avoir entrepris et opéré de vastes reformes sur la  règlementation du secteur des affaires et instauré un plan d’amélioration du dialogue entre les secteurs  public et privé. Considéré comme  le chantre de l’autodétermination africaine en matière du développement, Nana Akufo-Addo a décidé de miser sur l’industrialisation de son pays aux fins de transformer sur place les nombreuses matières premières de son pays. Choisir donc de ne pas reconduire le président sortant à  la tête de l’Etat, allait être perçu comme une manière pour les Ghanéens de mettre un terme à la révolution économique en cours dans leur pays, qui fait d’ailleurs des émules sur le reste du continent. Cela dit, il reviendra au président réélu de travailler à rectifier le tir, notamment en ce qui concerne l’explosion de la dette publique et les risques sur la viabilité de l’économie en raison de la part importants des investisseurs étrangers, que redoutent certains Ghanéens.  Espérons seulement qu’il ne se laissera pas piquer par le virus d’un troisième mandat pour in fine vendanger le capital de sympathie dont il bénéficie auprès de l’opinion ghanéenne voire au-delà. Le Ghana n’a pas besoin de ça ; ce pays qui, jusque-là, est présenté comme l’une des vitrines de la démocratie en Afrique de l’Ouest. C’est pourquoi il faut d’ailleurs saluer la maturité d’esprit et le sens de responsabilités dont ont fait montre tous les acteurs durant tout le processus électoral qui se termine globalement dans le calme et la sérénité. Toute chose qui tranche avec ce que l’on a vu dans certains pays comme le Togo, la Guinée et la Côte d’Ivoire.

 

B.O   


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