HomeA la uneREJET POUR VICE DE FORME PAR LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL DE LA REQUETE DU CDP ET ALLIES : Mais où étaient donc les juristes de l’ex-majorité ?

REJET POUR VICE DE FORME PAR LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL DE LA REQUETE DU CDP ET ALLIES : Mais où étaient donc les juristes de l’ex-majorité ?


C’est sans doute l’événement qui alimente les débats actuellement au Burkina Faso, pays des Hommes intègres. Il s’agit de la décision du Conseil constitutionnel de rejeter la requête de l’ex-majorité et alliés, introduite aux fins de voir déclarées anticonstitutionnelles les dispositions des articles 135, 166 et 242 de la loi n°014/2001/AN du 3 juillet 2001 portant Code électoral. En termes plus clairs, le Conseil constitutionnel estime que d’un point de vue juridique, la requête des anciens caciques du régime défunt de Blaise Compaoré pèche dans sa forme. Or, il est un sacro-saint principe du droit canonique qui veut que le fond tienne la forme en l’état.
En effet, la requête en question, qui date du 10 avril dernier, a été signée, si l’on en croit les six Sages, par les conseils des députés de l’ex-majorité qui ne sont pas habilités à le faire. Seuls les dix représentants de l’ex-parti au pouvoir et ses soutiens jouissent de la légalité constitutionnelle pour signer la requête qui vient ainsi d’être retoquée. Alors que les décisions du Conseil constitutionnel sont sans appel. C’est à n’y rien comprendre. Mais où étaient donc tous les juristes de l’ex-majorité et alliés pour que pareille faute arrive ? Que s’est-il passé ? Pourquoi se sont-ils laissés piéger par de simples questions de forme ? Ou bien avaient-ils laissé faire, se disant que la cause était déjà entendue ? Autant de questions que l’on peut se poser. Surtout quand on sait que ces mêmes juristes, avec une maestria à nulle autre pareille, ne manquaient pas d’arguments pour défendre le projet de modification de l’article 37 de la Constitution. Ils étaient nombreux, ces théseurs, rhétoriciens, ratiocineurs et ergoteurs qui, vent debout, se fendaient chaque jour de déclarations pour soutenir leur mentor Blaise Compaoré. Où étaient-ils ? Pourtant, il y a fort à parier que ces tribuns d’hier seront encore les premiers à crier à la justice des vainqueurs, feignant d’oublier que c’est par leur faute que tout est arrivé.

Maintenant que le vin est tiré, on attend de voir si l’ex-majorité et alliés accepteront de le boire

Car à moins d’avoir choisi de se tromper sciemment pour pouvoir continuer à jouer les victimes, il est difficile pour le CDP et alliés de faire croire qu’en leur sein, il manquait des gens qualifiés pour savoir que leur requête allait être rejetée par le Conseil constitutionnel pour vice de forme. C’est pourquoi ils doivent s’assumer jusqu’au bout. Car, comme le dit bien une maxime : « qui se fait brebis, le loup le mange ». Et c’est peu dire. En tout cas, maintenant que le vin est tiré, on attend de voir si l’ex-majorité et alliés qui, naguère, appelaient à la résistance suite à la modification du Code électoral, accepteront de le boire. Sans doute vont-ils recourir à l’arbitrage de la Cour de justice de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), comme ils l’avaient annoncé. Peut-être que la surprise viendra de l’instance judiciaire supranationale. Mais on attend de voir. On sait que la révision du Code électoral elle-même tire sa source de la charte sur la démocratie et la bonne gouvernance édictée par la CEDEAO, qui criminalise même les projets de modification constitutionnelle taillée sur mesure par les princes régnants. La Cour de justice de la CEDEAO prendra-t-elle le risque d’aller contre ses principes ? Rien n’est moins sûr. Mais, comme on le dit, la justice a ses raisons que la raison elle-même ignore. Mais à l’analyse, on se demande pourquoi des gens qui crient à qui veut les entendre qu’ils ne sont pas concernés par la nouvelle loi électorale, se donnent-ils tant de peine à recourir à l’arbitrage de la justice ?

Boundi OUOBA


Comments
  • SAGESSES d’IBN’ ATΑ ALLAH AS-SAKANDARI,
    ATΑ ALLAH AS-SAKANDARI était un disciple d’Abu Al Hasan Ash-Shadhili,le fondateur du soufisme. Savant réputé de son époque, ’IBN’ ATΑ ALLAH AS-SAKANDARI était juriste le plus écouté d’avant sa mort en 1309 au Caire.
    Quelques extraits en corrélation au temps au FASO
    1. L’humble, ce n’est celui qui, lorsqu’il s’est dévalorisé, s’estime supérieur à son motif . L’humble, c’est celui qui, lorsqu’il s’est dévalorisé, s’estime inférieur à son motif.
    2. Celui qui prétend être humble est un authentique orgueilleux, puisque que l’on ne s’abaisse que d’un rang élevé. Dès lors, quand tu prétends être humble, tu es un orgueilleux.
    3. Le plus ignorant des hommes, c’est celui renonce à la certitude qu’il possède (de ses défauts ) pour ce que les gens s’imaginent qu’il possède (de qualité ) ;
    4. Les tracas et la tristesse qui accablent les cœurs viennent de ce que les yeux sont empêchés de voir,
    5. La meilleure des sciences est celle que la crainte accompagne,
    6. La science, si la crainte l’accompagne, est avec toi, sinon, elle est contre toi,
    7. Si l’indifférence des gens t’affecte ou que leur aversion te blesse, considère ce qu’Allah sait de toi. Si cette connaissance qu’Il a de toi ne te suffit pas, alors cette insuffisance est un mal bien grave que celui que te font les gens.
    8. L’inspiration vient de l’aura dominatrice. C’est pour cette raison que ce qui s’y oppose, elle le subjugue.
    9. Lorsque les inspirations divines t’envahissent, elles détruisent tes habitudes
    10. Les vérités parviennent pêle-mêle durant les manifestations. Après l’inculcation vient l’explication.
    11. On ne rappelle qu’à celui dont il est concevable qu’il puisse oublier. On n’interpelle que celui dont il est envisageable qu’il puisse s’égarer.

    8 mai 2015
  • La décision du conseil constitutionnel est sans appel. C’est pas cette subtilité juridique qui servi de base pour la constitutionnelle ivoirienne sous Paul N’dré d’invalider 600 000 votes et déclarer BAGBO vainqueur. A l’époque la question était bien posée s’il n’existait pas une possibilité de recours au niveau sous régional. Il savoir gré à DICKO (’encore lui qui avait parlé d’exclusion à la candidature présidentielle par la richesse) qui, à travers un forum regroupant juristes et politiciens, a permis de se penser sur cette question. Le constat aura été c’est l’usage de la force avec l’appui de la France en vertu de refus de remettre le pouvoir à élu démocratique pour bouter BAGBO de son fauteuil, et Obliger N’dré à revenir sur décision. Mais la publication des bases de cette décision nous aviserait. En tout cas nous serons ravis de savoir que l’espace est autre chose qu’un espace d’hypocrites.

    8 mai 2015
  • C’est la forme qui tient le fond en l’état et pas le contraire. Bonne journée.

    8 mai 2015
  • C’est courant dans ces partis de FORCER LA LOI. Ils n’en ont cure des principes et procédures légales. Leurs intellectuels? Ils se sont endormis sous les ballots de pièces d’argent. Ce n’est pas un système basé sur la compétence mais sur la force. Même au temps de la modification de l’article 37 ils ne faisaient pas le poids comme l’atteste leur incapacité à se défendre sur les réseaux sociaux. SI LA JUSTICE DOIT SE BASER SUR LA FORCE DE L’ARGUMENT ET NON SUR L’ARGUMENT DE LA FORCE, LES ANCIENS DIGNITAIRES N’AURONT AUCUN PROCES AU BURKINA. Et c’est pourquoi notre peuple doit exiger qu’ICI ET MAINTENANT soient démantelées toutes les forces brutes visibles et/ou nébuleuses, armées ou non, comme le RSP.

    8 mai 2015
  • Bonne analyse. a dire quén leur sein des gens cherchent a tirer profit de la loi, donc on met tout sur le dos du Conseil |Constitutionnel et de la transition tout en riant sous cap…. Sinon ca semble etre elementaire pour des tripatouilleurs/

    8 mai 2015
  • La réaction de ces gibiers de potence ressemblent à l’histoire du chat hurlant : Au secours ! A moi ! La souris m’a mordu !

    8 mai 2015
  • BONJOUR A TOUS§

    Héi; BOUNDI on ne dit pas comme ca ton proverbe la: « qui se fait brebis, le loup le mange ».

    On dit chez nous c’est a dire la ou tu connais la :”Celui qui se fait arbuste; les chevres grimperont sur luii et le brouteront” Ouai.

    Voila qui est dit et bien dit: Sous le régime passé, des choses pareilles se seraient passées comme une lettre a la poste pourvu qu’il y ai un timbre de 5 000 000 FCFA pour chaque signataire de la pseudo requete et un cachet de5 fois 5 000 000 FCFA pour chaque membre de la cours et les ayant droits n’ont que leurs yeux pour pleurer. Peuple du Burkina Faso, réveille toi enfin et que justice soit rendue a la veuve, a l’orphelin et a qui de droit.

    Aaawotoo.

    8 mai 2015
  • Soyez raisonnables Messieurs du Pays. Le Conseil Constitutionnel dans sa forme actuelle a été taillée sur mesure. Vice de forme ou pas ce Conseil aurait rendu une décision à l’instar du Conseil Constitutionnel burundais.

    8 mai 2015

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