REPRISE DES TRAVAILLEURS LICENCIES DE SOPATEL : L’UAS prend l’opinion à témoigne
L’Unité d’action syndicale (UAS) a animé une conférence de presse le 11 octobre 2017 à la Bourse du Travail de Ouagadougou. Elle dit prendre l’opinion nationale et internationale à témoin par rapport à la lettre conjointe du gouvernement et de la direction de l’hôtel SOPATEL qui invite les travailleurs licenciés à reprendre le travail à compter de ce 12 octobre 2017. A en croire ses premiers responsables, l’UAS veut montrer sa bonne foi dans le processus de recherche de solution aux problèmes des travailleurs. Elle dit ne pas être satisfaite de la situation actuelle, puisque les parties ne sont pas encore parvenues à un protocole d’Accord, mais plutôt à un procès-verbal. Elle croit à la parole donnée de la direction de l’hôtel SOPATEL et celle du gouvernement. C’est pourquoi elle autorise les travailleurs à reprendre leurs postes pendant que les discussions se poursuivent comme indiqué dans la correspondance. « Jusqu’à la dernière rencontre avec le gouvernement, le 3 octobre 2017, il y a un certains nombre de points sur lesquels nous ne sommes pas d’accord.
Pour nous, la reprise des contrats à durée indéterminée
annule l’ancienneté des travailleurs. Le document qui devait sanctionner les rencontres doit être un protocole d’Accord, alors que le gouvernement nous a indiqué que la direction a souhaité que ce soit un procès- verbal et non un protocole d’Accord. Enfin, la direction refuse l’intégration de deux délégués syndicaux du personnel en même temps que l’ensemble des travailleurs. La direction estime qu’ils sont impliqués dans des malversations », a expliqué Bassolma Bazié, président du mois de l’Unité d’action syndicale. Pour lui, l’UAS ne cessera de soutenir les travailleurs accusés que si leur culpabilité est prouvée. C’est pourquoi un comité administratif composé d’inspecteurs et contrôleurs du travail va statuer sur les deux cas dans un délai d’une semaine. Leur travail consistera à écouter les parties, c’est-à-dire les travailleurs accusés et la direction. Après confrontation, ledit comité sera à mesure de confirmer ou d’infirmer les accusations.
Issa SIGUIRE