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REVENDICATIONS SOCIALES : En sit-in de 72 heures, le SYNAGRH réclame la satisfaction de sa plateforme revendicative


Les gestionnaires des ressources humaines de l’Administration publique  sont en sit-in de 72 heures depuis hier 15 mars 2017, sur l’ensemble du territoire national.  Ils réclament la satisfaction de leur plateforme revendicative qui se résume, entre autres, à l’amélioration de leurs conditions de travail, l’organisation des concours de la Fonction publique.

 

La fronde sociale continue. Cette fois-ci, c’est au ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale (MFPTPS) que depuis ce 15 mars, les gestionnaires des ressources humaines tiennent un sit-in de 72 heures, soit du 15 au 17 de ce mois, pour revendiquer de meilleures conditions de travail. Ils exigent l’application du principe d’harmonisation de l’indemnité Système intégré de gestion administrative et salariale du personnel de l’Etat (SIGASPE) entre les agents des finances et ceux du MFPTPS dont la date d’effet était prévue pour le 1er juillet 2016, suivant le procès-verbal de concertation du 8 juillet 2016, la tenue de rencontres d’échanges et de concertations entre le syndicat et les autorités du MFPTPS sur la plate-forme revendicative déposée auprès du ministre en charge de la Fonction publique depuis le mois de mars 2016, la relecture de l’arrêté-conjoint n°2012-018/MFPTSS/MEF du 21/12/2012 relatif aux rétributions liées aux opérations des concours de la Fonction publique. Outre cela,   les gestionnaires des ressources humaines exigent, entre autres, l’amélioration de l’organisation des concours de la Fonction publique, la dotation de leurs services respectifs en matériels conséquents.  « N’importe quel ministre qui arrive, permettez-moi le terme, et qui trouve que le DRH ne fait pas son affaire, il le saute pour envoyer quelqu’un d’autre. Cela crée des difficultés à chaque fois et nous avons interpelé les autorités pour le recadrage de cet aspect, car la Fonction publique a des structures mères qui ont des compétences en termes de conseillers en sciences des ressources humaines. Donc, nous  demandons, à chaque fois qu’un ministre veut nommer quelqu’un comme DRH, qu’il s’adresse à la Fonction publique qui va faire des propositions. Nous ne sommes pas contre les nominations, mais il faut chaque fois l’assentiment de la Fonction publique», a soutenu le Secrétaire général (SG) du Syndicat national des gestionnaires des ressources humaines de l’Administration publique (SYNAGRH), Souleymane Zoromé. A l’en croire, les gestionnaires des ressources humaines sont marginalisés dans la rétribution des indemnités liées à la gestion du SIGASPE. « On nous donne 10 000 F CFA comme indemnité et 20 000 F CFA aux autres, notamment les financiers. C’est une injustice à laquelle il va falloir mettre fin. En 2016, il a été dit que le Premier ministre avait donné son accord formel pour que cette différence cesse. Mais depuis, aucun acte n’a été posé », a-t-il indiqué.

 

Les gestionnaires des ressources humaines menacent d’aller en  grève illimitée si…

 

En ce qui concerne l’organisation des concours,  Souleymane Zoromé  et ses collègues demandent un réexamen des textes en vigueur liés à son organisation, aux fins de les adapter aux réalités actuelles. A titre d’exemple, ils ont pris le cas de la somme de 15 000 F CFA  octroyée pour la conception de chaque sujet du concours de la Fonction publique. « Remettre 15 000 F CFA à quelqu’un qui a conçu un sujet pour le concours de la Fonction publique, c’est dérisoire et il ne faut pas s’étonner que le concepteur d’un sujet  l’utilise pour se faire de l’argent. C’est d’ailleurs pour cette raison que la fraude ne peut pas finir.  Il faut revoir le taux à tous les niveaux en le réadaptant aux réalités actuelles, notamment au niveau de la réception des dossiers, de la correction et de la délibération. En somme, il faut aussi revoir les textes qui cadrent l’organisation des concours, car ils sont dépassés », a expliqué M. Zoromé. Si rien n’est fait pour satisfaire leur plateforme revendicative, les gestionnaires des ressources humaines de l’Administration publique   menacent de durcir le ton. « Si à l’issue de ce sit-in, rien n’est fait, nous allons engager une grève de 72 heures et après, ce sera une grève illimitée. Naturellement, cela va impacter l’organisation des concours de la Fonction publique session 2017, sur le processus de reversement des agents de la Fonction publique et  l’engagement des nouvelles recrues  sur mesures nouvelles de cette année », a-t-il laissé entendre.  Pourtant, à la dernière rencontre de l’Union d’action syndicale (UAS) avec  le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, tenue le 2 mars dernier, les syndicats et le gouvernement semblaient  avoir trouvé un compromis.  Sur ce point, le SG du SYNAGRH,  Souleymane Zoromé, a tenu à faire cette précision: « Nous n’avons pas été pris en compte dans cette rencontre. Ce qui est malheureux, c’est que l’UAS ne regroupe pas toutes les organisations syndicales du Burkina Faso. Elle ne regroupe que   6 centrales syndicales et  17 syndicats autonomes ».

 

Mamouda TANKOANO

 

 


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