HomeA la uneREVENDICATIONS SOCIALES : Le Premier ministre demande une trêve à l’UAS

REVENDICATIONS SOCIALES : Le Premier ministre demande une trêve à l’UAS


Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a reçu, le 4 janvier 2019, une délégation de l’Union d’action syndicale (UAS) à qui il a remis une matrice contenant les réponses du gouvernement par rapport à son cahier de doléances déposé en 2017. Après cette délégation, le chef de l’Exécutif burkinabè a rencontré la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE). Ce fut l’occasion, pour le chef du gouvernement, de demander une trêve sociale aux organisations syndicales.

Le gouvernement burkinabè veut donner une nouvelle dynamique au dialogue avec ses partenaires sociaux. L’annonce a été faite aux responsables syndicaux le 4 janvier dernier au Premier ministère, par le chef du gouvernement, Paul Kaba Thiéba. C’était au cours d’une audience qu’il a accordée aux responsables des organisations syndicales. A la délégation de l’Union d’action syndicale (UAS), première à être reçue, le Premier ministre a remis les propositions du gouvernement par rapport au cahier de doléances du 1er mai 2017. « Au regard du contexte national particulier marqué par des préoccupations d’ordre sécuritaire qui ont contribué à perturber notre agenda gouvernemental, la session de 2017 n’a pu se tenir à bonne date. Cette situation expliquerait le refus par vos organisations syndicales du dépôt de cahier de doléances lors du 1er mai 2018. En raison de cela, il ne fait pas doute que l’attente des organisations syndicales des travailleurs est forte à l’occasion de la tenue de la présente rencontre. Dans la matrice des réponses que le gouvernement soumet à votre appréciation, figurent, outre les points des cahiers des doléances de 2017, la mise en œuvre des 5 points résiduels pour 2015 et les 17 engagements pour 2016. L’état de mise en œuvre de ces engagements est pour la plupart en cours d’exécution avec quelques engagements permanents dont la mise en œuvre se fera progressivement. Quant au cahier de doléances de 2017, les 41 points qui y figurent ont fait l’objet de réponses précises de la part du gouvernement et elles vous sont soumises pour appréciation », a expliqué Paul Kaba Thiéba avant de demander une trêve sociale aux organisations syndicales. Aujourd’hui, a-t-il ajouté, plus que jamais, le Burkina fait face à des défis énormes que les acteurs doivent travailler en synergie d’actions à relever. Le défi sécuritaire qui requiert « une trêve sociale pour avoir plus de stabilité sociale, pour que nous puissions nous consacrer à nos tâches liées à la défense de la sécurité nationale. Seul un sursaut patriotique peut nous permettre de le relever », a indiqué Paul Kaba Thiéba. Pour concrétiser tout cela, il a proposé une rencontre d’ici la fin du mois de janvier. Qu’à cela ne tienne, a-t-il rassuré, le gouvernement s’’engage à nouer un dialogue social sincère, responsable, fécond avec les organisations syndicales. En attendant de se retrouver très prochainement, le président du mois de l’Union d’action syndicale (UAS), Paul Kaboré, a, en guise de réponse, invité le gouvernement à mettre à la disposition des organisations syndicales, un canevas clair et précis. « Trêve sociale d’accord, à condition que le gouvernement nous donne un canevas afin qu’on s’asseye ensemble pour discuter. Sinon, aucun Burkinabè n’est contre une trêve sociale ; mais nous pensons que c’est la manière. S’il y a un canevas clair et concis sur lequel nous discutons, nous trouverons toujours des solutions parce que nous avons, depuis longtemps, des dossiers pendants d’engagements qui n’ont pas été tenus. Au niveau du Code du travail, nous avons un travail que nous avions remis au gouvernement mais jusqu’aujourd’hui, on ne sait pas où on va. Tout cela freine les trêves. Nous pensons que nous devons nous mettre ensemble afin que l’insécurité s’éloigne de nous. Si je parle aujourd’hui de l’Unité d’action syndicale, c’est parce qu’il y a la paix et la sécurité», a indiqué Paul Kaboré. Après cette audience suivie de la remise officielle des propositions du gouvernement, Paul Kaba Thiéba a reçu la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE). Après plus de deux heures d’horloge d’échanges, le ministre en charge de l’Education nationale, Pr Stanislas Ouaro, et la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) ont exprimé leur volonté de reprendre le dialogue en vue de trouver des solutions durables à la crise qui secoue l’école burkinabè. «Nous avons échangé avec les deux ministres. Des engagements ont été pris. Le Premier ministre a instruit le ministre de l’Education nationale de renouer le dialogue dès la semaine prochaine», a déclaré le coordonnateur Bonaventure Bélem, avant de préciser que le mot d’ordre est toujours en vigueur. « Le mot d’ordre est toujours en cours, parce que nous avons souhaité que la mise en œuvre atteigne un certain niveau, et la qualité des débats que nous allons ouvrir à partir de la semaine prochaine pourront déterminer les nouvelles directions à prendre », a-t-il précisé.

Issa SIGUIRE


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