HomeA la uneROCH MARC CHRISTIAN KABORE, PRESIDENT DU MPP:« La modification de l’article 37 n’est pas négociable »

ROCH MARC CHRISTIAN KABORE, PRESIDENT DU MPP:« La modification de l’article 37 n’est pas négociable »


Une délégation du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), conduite par le président Roch Marc Christian Kaboré, était au siège de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/ Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA), le 19 septembre 2014 à Ouagadougou. La situation nationale était au cœur des échanges.

 

Le président de l’ADF-RDA, Me Gilbert Noël Ouédraogo, a reçu, le 19 septembre dernier, une délégation du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). A l’issue des échanges, le président du MPP,   Roch Marc Christian Kaboré et celui de l’ADF-RDA, Me Gilbert Noël Ouédraogo ont réaffirmé leur opposition à la modification de l’article 37 de la Constitution qui limite le nombre de mandats présidentiels. « La modification de l’article 37 n’est pas négociable pour nous », a indiqué le président du MPP,   Roch Marc Christian Kaboré. Pour lui,   il est temps de mettre fin aux tergiversations pour se concentrer sur le respect de la Constitution qui prévoit un mandat de 5 ans renouvelable une fois. «  Nous sommes au terme de cela, il faut appliquer les textes tels qu’ils sont, sinon on ne finira jamais de modifier la Constitution et de créer une insécurité constitutionnelle dans notre pays», a laissé entendre Roch Marc Christian Kaboré. Pour lui, il est important que les partis politiques se parlent afin de trouver une solution à la crise politique que connaît le Burkina. Au cours de l’entretien, Roch Marc Christian Kaboré a dit avoir salué la position de l’ADF –RDA qui, bien que   de la majorité présidentielle, n’est pas pour la modification de l’article 37. Une position qu’elle a confirmée. A la question de savoir si le MPP était capable de faire une bataille parlementaire contre la modification de l’article 37, Roch Marc Christian Kaboré a répondu : « Le MPP par définition n’a pas de député, puisque, nous n’avons pas participé à une élection législative. On a dit que c’est 81 députés qui ont signé l’appel au président du Faso. Et comme vous le savez, étaient présents à cette rencontre, une quarantaine de députés, donc attendons de voir. Je peux dire qu’en ce qui concerne l’appel parlementaire, c’est un appel qui, pour nous, en tant que MPP, est un appel sans objet, qui ne respecte aucune procédure parlementaire. Je crois que cet appel-là ne donnera aucun effet ni aucune suite ». Et de souligner l’importance du rôle que peut jouer l’ADF-RDA dans le combat contre la modification de l’article 37 de la Constitution, dans la mesure où elle a 18 représentants à l’hémicycle. La visite du MPP a également été saluée à sa juste valeur par le président du parti de l’éléphant, Me Gilbert Noël Ouédraogo. Il a précisé que l’ADF-RDA n’est pas signataire de l’appel des députés de la majorité lancé au président du Faso, lui demandant de convoquer le corps électoral, car l’ADF-RDA a été informée après que l’initiative a été prise et connue de tous. A la question de savoir quelle est le poids de l’ADF-RDA dans la bataille parlementaire contre la modification de l’article 37, Me Gilbert Noël Ouédraogo a répondu que : «  Nous avons 18 députés. Il y a 127 députés à l’Assemblée nationale. Pour modifier la Constitution, il faut ¾ des députés. Pour déposer une motion de censure, il faut 1/3 des membres du parlement. 1/3 c’est 43 députés. L’opposition actuelle a 29 députés. Elle a besoin d’au moins 14 députés pour déposer une motion de censure contre le gouvernement en place. A vous de voir le rôle que peut jouer l’ADF-RDA dans les différents cas de figures ». Et d’indiquer que l’ADF-RDA joue et jouera sa partition pour que le Burkina retrouve sa stabilité politique. Pour lui, il ne s’agit pas de faire gagner un camp ou l’autre, mais   d’arriver à trouver un compromis national qui bénéficie au Burkina. «    Sur la limitation des mandats, l’ADF-RDA a une position claire. Nous sommes pour la limitation des mandats présidentiels. Deux points ont été renouvelés au Congrès. C’est la limitation des mandats présidentiels et la candidature de l’ADF–RDA à la prochaine élection présidentielle », a conclu le président de l’ADF-RDA. Il faut noter qu’à la fin des discussions à huis clos, l’ADF-RDA a remis des exemplaires de son programme de société au président du MPP Roch Marc Christian Kaboré.

Issa SIGUIRE


 


Comments
  • Franchement il est grand temps que l’Opposition nous dise qu’elle a un programme pour le Burkina Faso car il est inadmissible qu’à cette rentrée scolaire où le gouvernement est entrain de mettre en place cette grande bêtise de continuum, vous vous ne parlez que d’article 37 comme si après avoir remporté cette lutte il n’y a plus rien. En cela je suis inquiet pour la jeune qui passe son temps à répéter les mêmes choses sans se préoccuper de l’urgent qui est ce gâchis en cours. En effet,en suivant Mme le Ministre sur la rentrée scolaire, elle affirme que tous les élèves admis au CEP doivent aller en sixième. Elle poursuit en disant que l’Etat apportera 50.000 F aux élèves affectés dans les privés. Si vous envoyez tous les élèves en sixième alors supportez toutes les charges y relatives. Et dites-nous où sont les classes qui contiendront tout ce beau monde. Le Vice-président du groupe parlementaire demande l’indulgence du peuple pour les imperfections inévitables qui viendraient à être relevées. Honorable, il n’y a pas le feu derrière nous pour organiser un tel capharnaüm. De grâce, savoir reculer pour bien faire est un signe d’humilité et de sagesse. Emprunter cette voie de la sagesse pour la nation même si vos enfants à vous ne connaissent pas et ne connaîtront jamais de quoi on parle; ils sont dans les écoles japonaises, israéliennes et que sais-je encore.

    22 septembre 2014
  • De toutes les façons, quand il y’a discussions entre deux parties ou des adversaires en conflit, on ne peut pas d’emblé dire que tel point n’est pas négociable ou bien avoir des préalables intangibles. Je crois que les textes sont faits par les hommes et ce sont les mêmes qui les appliques. Les textes seuls ne peuvent pas gérer les hommes. L’opposition et la majorité doivent ensemble s’attaquer au problème et avoir une réflexion commune pour résoudre les problèmes et prendre en compte les intérêts bien compris du peuple burkinabé. Dans l’intérêt de tous ! ils sont tous responsables de la situation ! Chacune des parties doit savoir ici qu’elle ne peut pas gagner seule ! C’est pourquoi, le DIALOGUE ET LA NEGOCIATION sont nécessaire et inévitable dès lors qu’il s’agit des intérêts du peuple burkinabé et de la PAIX SOCIALE !
    Salut !

    22 septembre 2014
  • Quelqu’en soit, que nous soyons du parti majoritaire ou de l’opposition, nous devons tous savoir raison garder et mettre l’intérêt de la nation devant nos intérêts individuels et égoîstes, afin d’éviter toute situation chaotique à notre cher pays car, nul n’est sensé ignorer que deux (02) “bonnes” semaines de guerre civile (nous ne la souhaitons pas), suffisent pour que notre pays “disparaisse” démographiquement de la carte de l’ Afrique pour la simple raison que, depuis l’avènement de la révolution instituant le service militaire, presque plus de la moitié de la frange jeune est “sodassés” (soldats) dans ce pays des hommes intègres, et apte aux maniements des armes ainsi qu’aux techniques de combats! Evitons donc, politiciens et “politicars”, de mettre en péril l’unité nationale en nous créant un scénario à l’ Ivoirienne ou à la Centrafricaine! Yââ Ya boin bala?

    22 septembre 2014
  • je confirme l’article 37 ne sera jamais modifier de notre vivant ou bien c’est nos enfants qui vont nous modir après. Quel Etat? Une famille qui veut faire du Burkina sa propriété privée. Jamais.

    22 septembre 2014

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