HomeA la uneROUTE DEDOUGOU-NOUNA-DJIBASSO-FRONTIERE DU MALI : « La chaussée n’a enregistré aucune fissuration », dixit le ministre des Infrastructures, du désenclavement et des transports

ROUTE DEDOUGOU-NOUNA-DJIBASSO-FRONTIERE DU MALI : « La chaussée n’a enregistré aucune fissuration », dixit le ministre des Infrastructures, du désenclavement et des transports


Ces derniers temps, la presse écrite a rapporté des échos des dégradations des talus sur les bas côtés de la route Dédougou-Nouna-Djibasso-Frontière du Mali. Pour constater l’état des choses, le ministre des Infrastructures, du désenclavement et des transports, Jean-Bertin Ouédraogo, était sur le terrain avec ses services techniques. Il était accompagné des Partenaires techniques et financiers tels que SOROUBAT-BF, le MCC, le MCA et la mission de contrôle. Bien sûr la presse y était. C’était le 1er septembre 2014. Au terme de la visite, l’entreprise SOROUBAT-BF a rassuré le ministre et sa délégation.

 

Constat.

 

Partie de Nouna à 7h sous la pluie, la délégation qui accompagnait le ministre Jean-Bertin Ouédraogo est arrivée à la frontière du Mali, aux environs de 10h 30 et toujours sous la pluie. Qu’à cela ne tienne, le ministre Ouédraogo a tenu à voir de lui-même l’état de la route. Pour ce faire, des arrêts ont jalonné ce trajet. En effet, le premier arrêt est intervenu au PK 108, près du village de Gnimini. Là, le ministre a exhorté l’entreprise à remédier au problème d’écoulement des eaux en se penchant rapidement sur le cas des divergents pour les permettre de faciliter  urgemment l’écoulement des eaux. A ce niveau, c’est un déversoir d’eau qui connait des difficultés. Ecoutant attentivement le ministre, le Directeur général de SOROUBAT-BF, Salem Romdhane répondra par un OK qui laisse voir toute sa détermination à se pencher sérieusement sur cette situation. «Ici, il faudra canaliser rationnellement l’écoulement des eaux et les déverser loin de la route». C’est l’exhortation faite par le ministre Jean-Bertin Ouédraogo, à quelques kilomètres plus loin, à Kiè. Là aussi, SOROUBAT-BF s’est engagée à bien revoir les choses. Après Kiè, c’est Djibasso qui reçoit la forte délégation. Sous le regard étonné des Djibassois, le ministre et sa délégation ont traversé presque toute la localité à pieds pour mieux s’imprégner de la réalité des choses. A ce niveau, ce sont des caniveaux recouverts de daleaux qui ont failli occasionner des débordements des eaux. La recommandation qui a été faite et retenue à ce niveau, c’est l’ouverture, par endroits, de certains daleaux pour permettre un bon écoulement des eaux.  De Djibasso, le ministre et sa délégation ont mis le cap sur la frontière du Mali. Entretemps, la forte pluie qui avait commencé à tomber depuis Nouna, a repris de plus belle. C’est donc sous la pluie que la délégation est arrivée à Bouakuy où des dégradations dues aux eaux des fortes pluies avaient été signalées. Explications de la SOROUBAT-BF et de l’Agence de partenariat et de développement (APD, une structure qui a repris le flambeau après la fin administrative du MCA le 21 juillet 2014). Bien sûr que le ministre a bénéficié aussi des explications de la mission de contrôle, et ce, tout au long du trajet. De Bouakuy, le ministre demande à visiter le pont de la rivière Sonekô. Ce pont, c’est un très grand ouvrage qui a nécessité plusieurs stratégies, à ce qu’on nous dit, pour sa réalisation. En effet, l’endroit est sablonneux et par conséquent, les techniques de sa réalisation ont été également spécifiques. Du pont de la rivière Sonekô, cap a été mis sur la frontière du Mali, à moins d’un kilomètre de là. C’est justement à la frontière que cette visite s’est terminée. S’exprimant sur les résultats de ses observations, le ministre des Infrastructures, du désenclavement et des transports, Jean-Bertin Ouédraogo, dira que «véritablement, il y a des travaux confortatifs supplémentaires qui se présentent comme des urgences aujourd’hui, les parties s’attèleront à ce travail après cette visite technique de terrain ». Dévoilant son constat, le ministre Ouédraogo dira avoir vraiment constaté «des insuffisances dans le drainage des eaux et que la question de l’assainissement doit être revue mais ces insuffisances ne sont pas à imputer à l’entreprise SOROUBAT-BF qui a respecté son engagement vis-à-vis du gouvernement et des partenaires techniques et financiers». Pour mieux protéger l’ouvrage, le ministre a insisté pour que l’entreprise puisse prendre à bras-le-corps la question des divergents qui doivent, selon lui, être réalisés de telle sorte qu’ils puissent renvoyer l’eau vers les coins les plus bas. Le ministre Ouédraogo a également déploré le manque ou l’insuffisance de la protection par endroits, surtout en termes de pierreux maçonnés, et ce, au vu de la forte pluviométrie de cette zone. Mais de façon globale, le ministre dit avoir apprécié «le comportement de la chaussée qui n’a enregistré aucune fissuration». Par conséquent, pour le ministre, les difficultés peuvent être très rapidement résolues. Il a pour ce fait, invité, l’entreprise, le MCA et la mission de contrôle à travailler ensemble pour reprendre là où il le faut ; conforter là où il y a à conforter et veiller au bon drainage des eaux par un assainissement beaucoup plus adapté. Le ministre a aussi recommandé un recadrage des lits des cours d’eau et leur nettoyage permanent pour éviter des dégradations sur les bordures de l’ouvrage par suites d’obturation du passage de l’eau. Il le faut car, et selon le ministre, «si l’eau monte sur la chaussée, les dégâts pourraient être incontrôlables». Le ministre a toutefois exprimé sa satisfaction tout en félicitant et en encourageant les différents acteurs. Pour Abdoulaye Maïga, chef des opérations de l’ex-MCA, l’APD est là pour pérenniser les acquis du compact. Selon M. Maïga, la route a un très bon comportement.  C’est le résultat d’une conception concertée de la route entre tous les acteurs qu’elle concerne. Selon M. Maïga, s’il y a eu quelques dégradations, cela est dû au fait des troncs d’arbres qui ont obstrué le passage de l’eau. Par conséquent, une bonne canalisation des eaux s’impose du fait de la forte pluviométrie de la zone. Il a aussi évoqué la question de l’ensablement. Néanmoins, tous ces soucis trouveront solution très rapidement car cette «route bénéficie d’une période de garantie qui va exceptionnellement de 1 an à 3 ans». Donc, ils s’attèleront à suivre les vices visibles et cachés de cette route. Il a félicité l’entreprise pour la qualité de ses travaux. Toutefois, il y a des renforcements qui sont nécessaires et qui seront très vites réalisés. Pour Salem Romdhane, DG de SOROUBAT-BF, la visite a permis de constater que depuis le PK 00 jusqu’à la frontière qui marque  la fin de la route, il n’y a pas de dégâts de grande envergure. «Ce sont juste des dégradations minimes qui nécessitent des travaux de réconfort pour l’ouvrage pour le protéger pour une longue période de vie», s’est-il exprimé.  Donc, en concertation avec les Partenaires techniques et financiers, ils s’attèleront à remédier aux difficultés constatées. «Il n’y a pas de quoi paniquer», a rassuré Salem Romdhane, Directeur général de l’entreprise SOROUBAT-BF. Répondant aux questions des journalistes, Christopher Davis, le représentant résident adjoint du MCC dira que «c’est une véritable fierté d’avoir sur ce terrain ce matin, le MCC, le MCA, l’APD qui est la structure post-compact ainsi que le ministre pour témoigner de l’étroite collaboration qui lie les différents acteurs de cette route». Poursuivant son propos, il dira que cette très étroite collaboration donne des motifs de satisfactions car «elle permet de pérenniser les acquis et de résoudre les difficultés qui viendraient à se poser». Pour M. Davis, c’est vraiment un sentiment de sérénité qui l’abrite et les dégradations des talus constatées seront très rapidement solutionnées. Donc c’est avec satisfaction et assurance que la visite a pris fin aux alentours de 11h15. C’est aussi avec une satisfaction contenue que Idrissa Nogo, chargé de communication de l’entreprise SOROUBAT-BF, a repris le chemin du retour; lui qui semblait appréhender un peu cette visite. En fin de compte, débutée à Dédougou au PK 00, la visite s’est très bien terminée à la frontière du Mali. Pour rappel, la route Dédougou-Nouna-Djibasso-Frontière du Mali, y compris la bretelle de Nouna, est longue de 143,7 Km et réalisée par l’entreprise SOROUBAT-BF. Elle a été entièrement financée par le peuple américain à travers le MCC et son répondant burkinabè, le MCA.

Hama Hamidou DICKO


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