HomeA la uneSIGNATURE DE CONVENTION ENTRE LA SONAGESS ET L’UNERIZ : L’appel des étuveuses de riz a été entendu

SIGNATURE DE CONVENTION ENTRE LA SONAGESS ET L’UNERIZ : L’appel des étuveuses de riz a été entendu


Le 1er juillet 2017, à Bobo-Dioulasso, la SONAGESS a signé une convention de livraison de riz avec l’Union nationale des étuves de riz du Burkina.  Cette signature de convention  signifie en clair que dans les jours à venir, la SONAGESS  versera à l’UNERIZ les sommes correspondant aux commandes passées et procèdera à l’enlèvement des tonnes de riz étuvé emmagasinées et destinées à  la consommation des populations. La cérémonie de signature de ladite convention a été présidée par le Directeur régional de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques des Cascades, Jean-Marcel Oulé, représentant son homologue de la région des Hauts-Bassins.

 

L’appel pressant que l’UNERIZ a lancé  à la SONAGESS  en début juin 2017 a eu un échos favorable, juste un mois après.   Le 1er juillet,  devant quelques responsables de l’UNERIZ et des centres d’étuvage de riz, le directeur général de la SONAGESS, Aimé Roger Kaboré, accompagné de certains de ses collaborateurs,  a signé une convention de livraison de riz étuvé au profit de la SONAGESS. Un acte longtemps attendu par les étuveuses de riz qui avaient commencé à perdre espoir face au temps qui s’écoulait, aux risques de pénalités lors du remboursement des dettes qu’elles ont contractées auprès des institutions financières et face au risque élevé de détérioration des tonnes de riz entreposé dans les magasins et sous les hangars des centres d’étuvage depuis décembre dernier. « Nous sommes venus répondre à une interpellation de l’UNERIZ dont un certain nombre de ses conventions étaient en souffrance  au niveau de la SONAGESS », a précisé le DG de la SONAGESS qui a indiqué que les deux parties ont échangé et se sont accordées sur des engagements. La signature de convention n’est pas une fin en soi, selon Aimé Roger Kaboré qui a estimé que l’important, c’est que chaque partie arrive à respecter ses engagements. A l’étape actuelle, la difficulté qui existait entre la SONAGESS et l’UNERIZ est totalement aplanie, foi du DG Aimé Roger Kaboré. Les étuveuses attendent clairement le paiement du riz dans les délais, la mise à disposition rapide de la sacherie pour le conditionnement du riz alors que la SONAGESS attend d’elles du riz en quantité et de bonne qualité, avec des livraisons dans les délais contractuels, conformément aux conventions signées. Des ordres de services ont été donnés par la SONAGESS aux différentes unions départementales des étuveuses de riz pour que celles qui sont prêtes, puissent commencer immédiatement la livraison des sacs de riz à la SONAGESS.  La présente signature de convention concerne, selon le DG Aimé Roger Kaboré, un achat de l’ordre de 290 000 000 de F CFA. Une confiance renouvelée à l’UNERIZ, selon Aimé Roger Kaboré, pour un partenariat que toutes les deux parties veulent fructueux. En achetant le riz local au profit des institutions le plus souvent, la SONAGESS participe à l’accroissement de la production de riz local et à l’installation de la consommation du riz local dans les habitudes alimentaires, jadis orientées vers le riz importé, a conclu Aimé Roger Kaboré.

« La SONAGESS doit communiquer franchement à l’avenir. »

Alimatou Ouédraogo/Traoré, Secrétaire permanente de l’UNERIZ, a salué la rencontre ayant permis la signature de convention d’achat de riz étuvé par la SONAGESS qui, selon elle, achète par an 70% du riz produit par l’UNERIZ. Les jours à venir, les étuveuses de riz, à son avis, pourront honorer leurs engagements vis-à-vis des institutions financières. Salimata Ouédraogo, Secrétaire générale de l’UNERIZ, s’est réjouie de la signature de convention avec ce qu’elle a qualifié de « meilleur partenaire », sans lequel l’UNERIZ ne pourrait pas tenir ses engagements financiers avec les banques. Pour elle, la joie n’est pas totale après tout ce temps perdu, en ce sens que le riz stocké a été transformé depuis décembre 2016. Les risques de perte ou de détérioration sont réels ; ce qui va pénaliser les étuveuses de riz. En plus, il faut patienter 3 mois pour voir ce qui pourrait advenir après livraison des stocks de riz à la SONAGESS, puisque les stocks livrés seront examinés pour voir la qualité, de son point de vue. La SONAGESS n’a pas communiqué sur ce qui a empêché la signature de convention depuis longtemps, selon Salimata Ouédraogo. A l’avenir, la SONAGESS devra communiquer franchement avec l’UNERIZ en cas de difficultés, selon elle, pour rassurer cette dernière qui saura prendre ses dispositions et éviter trop de soucis. La bataille à gagner aujourd’hui, selon le DRAAH des Cascades, Jean Marcel Oulé, reste la qualité du riz à livrer à la SONAGESS, car cela déterminera la signature des conventions à venir. Si on établit un partenariat dans le cadre d’une convention, il faut pouvoir respecter ses engagements, a-t-il confié, invitant de ce fait chacun des partenaires, SONAGESS et UNERIZ, à plus d’efforts.

 

Lonsani SANOGO

 

 

 

 

 

 

4- Photo de famille des agents de la SONAGESS et des représentants de l’UNERIZ après la signature de convention de livraison de stocks de riz


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