HomeA la uneSIMON COMPAORE, MATDSI : « Tout chauffeur en flagrant délit d’excès de vitesse verra son permis retiré »

SIMON COMPAORE, MATDSI : « Tout chauffeur en flagrant délit d’excès de vitesse verra son permis retiré »


Suite à l’accident de la route survenu le 19 mai 2016 entre Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, le gouvernement a tenu une rencontre avec les organisations faitières des transporteurs et les responsables de certaines sociétés de transport en commun. Une rencontre qui avait pour objectif de rappeler les mesures relatives à la sécurité routière et de les informer de la prise imminente de décisions pour prévenir ce type de catastrophes. La rencontre s’est tenue le 19 mai 2016, dans la salle de conférences du ministère des Transports, à Ouagadougou.

« Désormais, tout chauffeur qui sera pris en flagrant délit d’excès de vitesse verra son permis de conduire retiré et il sera frappé d’indignité dans la conduite des véhicules de transport en commun » ; c’est l’une des décisions annoncées lors de la rencontre tenue le 19 mai dernier, entre les transporteurs et le gouvernement . Une rencontre qui fait suite à l’accident survenu le 19 mai sur l’axe Ouagadougou-Bobo-Dioulasso et qui a fait au moins 24 morts. « Ça ne peut pas continuer », a martelé le ministre en charge des Transports, Souleymane Soulama, d’où la prise de mesures. Ainsi, les compagnies de transport en commun ont un mois, à compter de ce 19 mai, pour faire plomber leurs véhicules selon une réglementation qui leur sera donnée par leur ministère de tutelle. De même, il a été demandé aux transporteurs de veiller au respect des lois en matière de travail et de transport en commun telles le bannissement du transport mixte et de la surcharge.  Aussi, au titre des sanctions prises par le ministère en charge des Transports, figure le retrait de licence des compagnies qui seront en infraction. De même, l’état des véhicules fera l’objet de contrôles par les forces de défense et de sécurité. En outre, un comité sera mis en place pour la mise en œuvre et le suivi de ces décisions. Toutes ces mesures, a confié Souleymane Soulama, seront cMAQUETTE JPZ 24/01/2012onsignées par décret dans les prochaines heures.

Vous aurez affaire à l’Etat

« On mène notre activité pour nourrir et non pour tuer quelqu’un », ont rappelé les transporteurs présents à la rencontre, à l’instar d’Issouf Maïga,  représentant de l’Organisation nationale des transporteurs routiers du Faso (OTRAF). Saluant l’initiative de la rencontre, ils ont assuré le gouvernement de leur disponibilité à œuvrer à la mise en œuvre effective desdites mesures. Par ailleurs, les transporteurs ont demandé aux Forces de défense et de sécurité (FDS) d’être plus sévère dans leurs contrôles car le plus souvent, ont-ils estimé, tout se passe à la barbe et au nez de celles-ci.  Une interpellation qui a été bien accueillie par le chef d’état- major adjoint de la gendarmerie, le colonel Serge Alain Ouédraogo, tout comme par le DG adjoint de la police. En effet, ils ont apprécié que cette recommandation émane des transporteurs eux-mêmes, ce qui va, selon eux, faciliter les contrôles des FDS. « Si vous laissez passer, vous aurez affaire à l’Etat », a répliqué le ministre d’Etat, Simon Compaoré, à l’endroit des FDS. Il est important que chacun des acteurs joue sa partition, a-t-il dit, tout en assurant que le gouvernement jouera la sienne. Aux transporteurs, Simon Compaoré a demandé qu’ils veillent à ce que leurs véhicules respectent scrupuleusement les cahiers de charges. « La plupart des accidents sont dus à la défaillance humaine  et à la vitesse excessive que les gros camions, les cars de transport et autres font sur nos routes », a dit Simon Compaoré. Évoquant  la question des primes offertes aux chauffeurs de certaines sociétés de transport pour leur rendement, le ministre Simon Compaoré a estimé qu’il est inconcevable d’avoir autant de vies entre les mains et de rouler à tombeau ouvert. En tout état de cause,  « ce sera tolérance zéro » et tout ceux qui failliront seront sanctionnés, a prévenu Simon Compaoré.  

Thierry Sami SOU

 

BON A SAVOIR

Il est à noter que pendant la réunion, le bilan de l’accident survenu entre Ouagadougou et Bobo faisait état de 24 morts. Quant aux blessés, ils ont été transférés au CMA de Boromo, 4 à Ouagadougou et 1 à Bobo-Dioulasso. Une délégation gouvernementale était en route pour assister à l’inhumation  des victimes, sur les lieux du drame.

TS


No Comments

Leave A Comment