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SIMON COMPAORE, PRESIDENT DU MPP  


En prélude à son 2e congrès extraordinaire prévu du 24 au 26 septembre prochain au Palais des sports de Ouaga 2000, la direction politique nationale du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a animé la dernière conférence de presse de son mandat, le lundi 20 septembre 2021 à son siège national. Au cours de ce dernier rendez-vous avec les hommes et femmes de médias, le président Simon Compaoré a abordé les grands enjeux dudit congrès, notamment le toilettage des textes, le renouvellement de l’organe dirigeant du parti et le bilan du mandat du bureau. Cette conférence de presse a été l’occasion, pour le président du parti du « soleil levant », de se prononcer sur les questions d’actualité.

 

« Poursuivre le renforcement du MPP dans un Burkina Faso réconcilié, résilient et prospère ». C’est sous ce thème que se tiendra le 2e congrès extraordinaire du MPP, les 24, 25 et 26 septembre prochain à Ouagadougou. Un congrès au cours duquel le parti au pouvoir procèdera au renouvellement de l’instance dirigeante. En effet, la question d’un éventuel 3e mandat du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré et celle d’un second mandat de Simon Compaoré himself à la tête du parti, ne sont pas passées sous silence. Et comme il fallait s’y attendre, Simon Compaoré a levé le doute sur un éventuel 3e mandat du président Roch Kaboré en 2025. « Ça me fait sourire quand on demande si Roch Marc Christian Kaboré ne fera pas un 3e  mandat », a-t-il lâché. « Roch ne va pas tenter un 3e mandat sauf s’il veut se suicider, en tout cas ce ne sera pas avec nous. Comme je sais que Roch veut vivre, il ne va pas s’aventurer dans cette lancée. Il va respecter son engagement envers le peuple burkinabè », a rassuré Simon Compaoré. Pour lui, c’est assez clair et leurs textes ne l’autorisent pas. Il a tenu à rassurer également qu’en 2025, c’est une autre personne qui sera investie par le MPP pour conquérir le pouvoir. Pour lui, les travaux de ce congrès devront réaffirmer la nécessité de la cohésion et de l’unité du parti. Il est également attendu, à l’issue de ce congrès, le bilan et le renouvellement de la direction nationale du MPP. « A savoir maintenant si M. Compaoré sera président du MPP pour un second mandat ; c’est le congrès qui en décidera », a laissé entendre Simon Compaoré. Sur le développement de l’actualité sur la situation sécuritaire au Burkina, ces derniers camps, Simon Compaoré s’est voulu précis : « L’heure n’est pas à des invectives ». Toujours selon lui, si l’on écoute les gens de l’autre côté (parlant de l’opposition politique), c’est comme s’il y a des personnes qui détiennent des solutions magiques pour la crise. Simon Compaoré a également affirmé qu’il entend dire qu’il faut libérer telle personne, ou encore faire appel à telle ou telle autre. Il dit ne pas être dans cette logique. « Nous nous inscrivons en faux contre ceux qui pensent qu’il y a des sauveurs à l’extérieur ou à l’intérieur. Le seul sauveur, c’est le peuple », martèle-t-il. Il en appelle d’ailleurs à la mobilisation de tout un chacun, avec les moyens dont il dispose. Il a, en outre, laissé entendre que l’apologie des ennemis de la nation ne peut être une voie critique contre celui qui, au contraire, s’emploie à les combattre. « Le Burkina est notre bien commun. Il n’appartient à aucun parti politique. C’est pourquoi, aujourd’hui, nous avons besoin de nous mettre ensemble, pour venir à bout du terrorisme. Après, on pourra revenir sur nos contradictions personnelles », a-t-il martelé. L’actualité en Guinée, avec l’avènement du putsch du CNRD contre le président Alpha Condé, n’a pas été passée sous silence par le Bureau politique national du MPP. Pour Simon Compaoré et ses camarades, les contextes ne sont pas les mêmes. A l’en croire, l’environnement, en Guinée, est différent de celui du Burkina Faso. « Ici, celui qui prend le pouvoir par la force, le laissera par la force comme en 2015 », dixit Simon Compaoré en parlant du putsch manqué. « Au MPP, nous n’avons pas peur. Ceux qui prennent le pouvoir et ont peur de l’exercer, finissent par partir », a-t-il rassuré.

 

Didèdoua Franck ZINGUE

 


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