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SIT-IN DES TRAVAILLEURS DES MEDIAS PUBLICS : Pour de meilleures conditions de vie et de travail


Le  Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) a décidé de passer à l’action. En effet, ses membres et sympathisants ont observé un sit-in le 1er   septembre 2016, pour,  ont-ils dit, réclamer de meilleures conditions de vie et de travail.

 

Les hommes et femmes des médias publics du Burkina ont abandonné micros, cameras et stylos pour  réclamer de meilleures conditions  de vie   et de travail.  Ils ont observé un sit- in le 1er septembre 2016, devant la Radio-télévision du Burkina (RTB).  Le syndicat revendique, entre autres, l’amélioration conséquente des conditions de vie et de travail du personnel des médias publics, du SIG et des DCPM, l’application des textes adoptés sous la Transition, notamment l’érection des  Editions « Sidwaya » et la « RTB » en sociétés d’Etat, l’harmonisation et la revue à la hausse du montant de l’indemnité de code vestimentaire, la reconstitution de carrières des agents de la communication et de la culture et l’arrêt des intimidations et des pressions de tout genre sur les journalistes dans le traitement de l’information dans le strict respect des règles d’éthique et de déontologie.  Ce sit-in, largement suivi par les hommes et femmes de médias, selon le secrétaire général du SYNATIC, Siriki Dramé,  a été  observé sur toute l’étendue du territoire. « L’objectif, on  peut dire déjà qu’il est atteint.  Avec la mobilisation qu’on a  pu réussir  pour  réclamer encore une fois, l’amélioration de  nos conditions de vie  et de travail, c’est-à-dire   des rémunérations meilleures par rapport à celles  qu’on connaît actuellement  et  qui sont en deçà  de  ce qui  peut permettre à un homme ou une femme de médias d’être à l’abri de la corruption et de la tentation», a-t-il dit.   Certains propos de certains  de nos responsables, a repris  Jérôme Tiendrébéogo, journaliste à la télévision nationale,   ne sont pas de nature  à amener  la sérénité au sein des médias publics.  Pour lui, les journalistes sont ceux-là qui sont toujours appelés lorsqu’il y a un événement, heureux ou malheureux.

 

Il nous faut cette indemnité de risque

 

C’est pourquoi il faut leur accorder un certain nombre d’avantages.   « Si nous prenons des éléments  comme l’explosion de Larlé,  les journalistes sont obligés d’aller à la recherche de l’information.  Il faut donc reconnaître au métier de journaliste, un certain nombre de risques. Pour cela, il nous faut cette indemnité de risque. Ça ne peut  pas résoudre tous les problèmes  de risque que nous prenons, mais ça peut motiver les camarades », a-t-il dit.  Signalons que le sit-in  a fortement perturbé les programmes de  la télévision  nationale.  Et ce ne sont pas les téléspectateurs de la  « chaîne au cœur des grands événements », la RTB télé,  qui diront  le contraire,  puisqu’ils n’ont pas  eu droit au  journal de 13h.   Rassemblés  dès 8h, les travailleurs des médias publics  ont chanté, dansé et scandé des messages dénonçant  l’immixtion du gouvernement dans le traitement de l’information.  « A métier  particulier, des salaires particuliers » ; « société d’Etat, ici et maintenant » ; « les faits sont sacrés, les commentaires libres ! », tels étaient les messages  que l’on pouvait lire sur les pancartes.  Parmi les manifestants,  on reconnaissait  ceux qui sont  connus du grand public comme les présentateurs télé et ceux qui le sont moins.   C’est aux environs de 11h que le Directeur de cabinet du ministre de la Communication, Adama Coulibaly, accompagné de ses collaborateurs,  est allé à la rencontre des manifestants.  Après avoir reçu le message du SYNATIC, il  a promis  le transmettre à qui de droit.  

 

Issa SIGUIRE

 

 

 

 

SIRIKI DRAME, A PROPOS DES NOUVELLES AUTORITES  

 

« Nous ne comprenons pas pourquoi les nouvelles autorités ne veulent pas mettre en œuvre cette loi »

 

«  (…)  Il y a la reconstitution des carrières  dont certains dossiers sont mis en route, mais qui ne sont pas encore finalisés. Il y a  également la question de la transformation de nos organes, Sidwaya et  la RTB,  en sociétés d’Etat. Des lois  qui ont été  adoptées en 2015 et dont l’expiration est  prévue en septembre 2016, c’est-à-dire dans 2 ou 3 jours.  Nous ne comprenons pas pourquoi les nouvelles autorités ne veulent pas mettre en œuvre cette loi qui permettra de résoudre en même temps la question relative à l’amélioration des conditions  de vie et de travail des travailleurs des médias publics.   Voilà  pourquoi ces derniers  se sont réunis ce matin pour faire ce sit-in qui est un avertissement.  Nous avons déposé le préavis de grève pour le 7 septembre 2016. Si les autorités ne réagissent pas favorablement,  nous allons  aller à cette deuxième manifestation  et on  verra ce qu’on peut enchaîner par la suite, s’il n’y a pas de satisfaction.  Les camarades sont très mobilisés. Et ce n’est pas à Ouagadougou seulement. Ce n’est qu’un échantillon  de ceux qui travaillent dans la capitaleBobo-Dioulasso, Dori, Gaoua, partout il y a des démembrements  de la RTB  et de  Sidwaya, les travailleurs sont mobilisés pour faire bloc derrière le bureau national pour qu’on puisse enfin arracher des acquis conséquents. »

 

 

 

Propos recueillis par IS

 


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