SITARAIL : Le train recommence à siffler à Ouagadougou depuis le 14 septembre
Après une semaine d’interruption du trafic ferroviaire, due à l’accident, du train marchandises en provenance d’Abidjan, survenu sur le pont à tablier métallique du fleuve N’zi dans l’après-midi du mardi 6 septembre 2016, le serpent de fer roule désormais sur l’axe Ouagadougou-Abidjan. C’est en présence des journalistes et de Lazare Banssé, représentant national de la Société internationale de transport par rail (SITARAIL), que le premier train, depuis l’incident, a fait son entrée dans la gare de Ouagadougou.
C’est aux environs de 13h, heure locale, que le train- marchandises a fait son entrée dans la gare ferroviaire de Ouagadougou, avec 24 wagons-conteneurs. Une gare qui a pris un coup durant l’arrêt momentané du trafic. En témoigne le calme inhabituel qui y règne. Malgré l’incident survenu sur ce pont, les premiers responsables de la SITARAIL ont tenu à satisfaire leur clientèle en trouvant une alternative à l’arrêt du trafic ferroviaire. Comme l’explique le représentant national de la société, Lazare Banssé, « Le train a eu un déraillement au niveau du pont de Dimbokro. Mais en attendant que le pont puisse être réparé, nous avons mis en place un dispositif spécial qui a permis de rétablir la circulation entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Pour nous, les clients-voyageurs et les clients-marchandises sont importants. Et nous ne pourrions accepter aucune interruption. Nous avons alors mis une plateforme au niveau de deux villes, Treichville et Bouaké, pour alterner le transport rail-route ». Et comment cela va-t-il se passer ? « Pour ce qui est des marchandises qui quittent Ouagadougou, elles s’arrêtent à Bouaké où elles sont transbordées à partir des camions à destination de Treichville. En ce qui concerne les voyageurs, il y a des cars qui les attendent à Bouaké où ils sont convoyés sur Abidjan via la gare de Treichville. Pour des marchandises en importation pour le Burkina Faso, il y a des camions qui vont faire venir toutes les marchandises à Bouaké où elles seront transbordées pour le Burkina Faso. Cela va nous coûter cher, mais pour nous il est important que la circulation entre les deux pays puisse être rétablie puisque c’est notre travail et nous devons tout faire pour que ce travail soit fait malgré les difficultés que nous avons ». Le dispositif mis en place par SITARAIL est salutaire, mais qu’en est-il du coût du transport ? Lazare Banssé a tenu à rassurer tous les clients de SITARAIL en ces termes : « Pour ce qui est du coût du transport, il ne connaîtra pas d’augmentation. Aucun surcoût ne sera répercuté sur qui que ce soit. Les surcoûts seront entièrement à la charge de SITARAIL». Quid de la sécurité ? « Nous avons donné des consignes pour que le train aille doucement surtout en cette période de saison pluvieuse », rassure le représentant national. Et qu’en est-il des travaux sur le pont endommagé ? Sur ce point, Lazare Banssé a affirmé qu’« actuellement le pont est dégagé et il y a une entreprise qui s’attèle à sa réparation. Nous en avons pour deux, trois semaines ». Revenant sur l’incident à proprement parlé, le représentant national de SITARAIL au Burkina Faso estime que « ce qui s’est passé est un accident. Ce n’est pas dû à la vétusté du pont comme le disent certaines personnes ». Tout compte fait, le train a recommencé à siffler au Burkina Faso depuis le 14 septembre dernier et ce, pour le grand bonheur des clients de SITARAIL et de tous ceux qui vivent des activités relatives au transport ferroviaire.
En rappel, la Société internationale de transport africain par rail (SITARAIL) est une société basée à Abidjan, filiale de Bolloré Transport & Logistic opérant dans les chemins de fer en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. La société dispose d’une concession sur le réseau ferré de ces deux pays.
Françoise DEMBELE
