HomeA la uneSITUATION DES DROITS DE L’ENFANT AU BURKINA : La COBUFADE tire la sonnette d’alarme

SITUATION DES DROITS DE L’ENFANT AU BURKINA : La COBUFADE tire la sonnette d’alarme


La Coalition  au Burkina Faso pour les droits de l’enfant (COBUFADE) a animé une conférence de presse le 27 septembre 2016 à Ouagadougou pour lancer une campagne de plaidoyer à l’endroit des autorités burkinabè pour les droits de l’enfant au pays des Hommes intègres.

 

La situation des enfants n’est pas reluisante au Burkina. C’est le constat fait par la Coalition  au Burkina Faso pour les droits de l’enfant (COBUFADE) dont les membres étaient face à la presse le 27 septembre dernier. A en croire la Présidente de la COBUFADE, Solange Bassinga, les enfants subissent toutes sortes de violences aussi bien dans les familles que dans les centres de formation.  Outre cela, les membres de la COBUFADE ont constaté que le Burkina ne dispose pas jusque-là de Code de protection de l’enfant. Pourtant, a expliqué Mme Bassinga, l’inexistence de ce code, en cours d’élaboration depuis 2010, constitue une faiblesse du dispositif juridique et institutionnel nécessaire à mieux garantir les droits des enfants.  Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut passer sous silence les principaux traités et conventions sur les droits de l’enfant ratifiés par le Burkina. Il s’agit entre autres, de la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant (CDE) ratifiée en juillet 1990, du Protocole facultatif  à la CDE concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants (CDE-OPSC) ratifié en 2006, la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant (CADBE) ratifiée en 1992.

 

Interpellation à l’endroit de l’Etat burkinabè

 

Ce qu’il faut déplorer, du point de vue des membres de la COBUFADE, c’est que les rapports de ces traités et conventions ne sont pas produits dans les délais et transmis à bonne date. Aussi, fera savoir le secrétaire aux activités à la COBUFADE, Ibaranté Momo, ces traités et conventions ratifiés par le Burkina ne sont pas bien appliqués. « Beaucoup d’efforts doivent être faits dans ce sens. Nous devons nous armer davantage pour que les enfants aient de meilleures conditions de vie. Ce ne sont pas les textes qui manquent, mais c’est leur application qui pose problème », a-t-il soutenu. Au regard de cette situation, les membres de la COBUFADE ont interpellé l’Etat burkinabè à adopter le plus rapidement possible le Code de protection de l’enfant, à harmoniser, dans tous les documents nationaux, l’âge de l’enfant à 18 ans, à ratifier le 3e protocole facultatif à la CDE établissant une procédure de présentation de communications, à prendre des dispositions pour produire et transmettre les rapports pays CDE, CADBE, CDEF et les protocoles facultatifs à la CDE aux comités de traité des Nations unies et de l’Union africaine à bonne date.

 

Antoine BATTIONO

 

 


No Comments

Leave A Comment