Situation nationale : des bonnets rouges font allégeance à Blaise Compaoré
Le Secrétariat exécutif national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a été reçu par des chefs coutumiers, le 27 février 2014, chez le Baloum Naaba à Ouagadougou. A la tête d’une forte délégation, le Secrétaire exécutif national du parti, Assimi Kouanda, après avoir remercié les chefs coutumiers pour leur engagement en faveur du président du Faso et le CDP, s’est prononcé sur les démissions au sein de son parti et les élections municipales partielles du 23 février 2014.
Les chefs coutumiers ont réaffirmé leur engagement et leur soutien au président du Faso et au CDP au cours d’une audience qu’ils ont accordée au Secrétariat exécutif national dudit parti, le 27 février dernier, chez le Baloum Naaba à Ouagadougou. Ils entendent jouer un rôle d’apaisement, d’éducation et de retenue pour une préservation de la paix sociale au Burkina. « Depuis la IVe République, le Burkina a été qualifié de pays de paix et de stabilité sociale, ce qui lui confère une place renommée dans la sous-région et dans le monde », a indiqué le Balkuy Naaba, représentant le Baloum Naaba. Pour lui, le dialogue et la concertation doivent être les seuls guides pour les différents protagonistes dans la crise que connaît le Burkina. C’est pourquoi il les a invités à mettre l’intérêt supérieur du Burkina au- dessus des intérêts partisans. « Notre pays a une tradition de dialogue, de concertation qui a été léguée par nos ancêtres, et nous devons l’enseigner aux générations futures, dans le règlement de tout conflit », a indiqué le Balkuy Naaba. C’est l’occasion pour nous, a t-il poursuivi, de réaffirmer au président du Faso, Blaise Compaoré, notre ferme soutien et notre disponibilité à l’accompagner dans toutes ses actions en faveur du mieux-être de toutes les composantes du peuple burkinabè. Il a aussi remercié le chef de l’Etat pour la place qu’il a accordée aux chefs coutumiers dans le dispositif institutionnel du Burkina depuis son arrivée au pouvoir. Pour le Secrétaire exécutif national du CDP, Assimi Kouanda, leur visite revêt un double sens. « Nous avons demandé à rencontrer les chefs coutumiers pour leur exprimer notre gratitude pour le soutien accordé au président du Faso et au CDP. Nous sommes venus ici chez le Baloum Naaba comme cela est de coutume. Les grandes réunions des chefs coutumiers du Kadiogo se tenaient habituellement ici chez le Baloum Naaba ». « C’est pourquoi nous sommes venus leur exprimer tous nos remerciements pour leur engagement en faveur du dialogue, leur engagement en faveur de la cohésion sociale au Burkina », a-t-il soutenu. Sur la médiation conduite par l’ancien président Jean- Baptiste Ouédraogo, c’est, fidèle à son engagement au dialogue, que le CDP a répondu favorablement en étant effectivement présent sur la table des négociations, a signifié M. Kouanda. Concernant la démission des anciens responsables du CDP, Assimi Kouanda dit avoir été déçu par le comportement de ceux avec qui ils ont défendu les mêmes positions.
Issa SIGUIRE
Légende
1- Selon Assimi Kouanda, le peuple a besoin qu’on le consulte souvent (Ph. E. K.)
2- Le Balkuy Naaba a invité les protagonistes à mettre l’intérêt supérieur du Burkina au-dessus de tout
3- Ils étaient nombreux, les chefs coutumiers, qui ont pris part à la rencontre
4- Le Secrétaire exécutif national du CDP, Assimi Kouanda (en basin), avait, à ses côtés, plusieurs responsables du CDP
ENCADRE
Assimi Kouanda à propos des élections municipales partielles du 23 février 2014
« Je voudrais féliciter et encourager l’ensemble des militants qui ont fait confiance au CDP en votant sur les 7 communes, 4 communes en faveur des conseillers du CDP. Ce qui fait une large majorité pour le CDP. Et nous voulons, à travers vos colonnes, remercier les citoyens pour cette confiance renouvelée. En ce qui concerne l’arrondissement 4 de Ouagadougou, je pense que nous sommes dans un système de démocratie ; nous sommes dans une République, et les électeurs se sont exprimés librement. Nous, au CDP, nous avons toujours respecté la volonté des citoyens. Nous l’apprécions, nous l’analysons, nous respectons ce résultat. Nous sommes d’autant plus fièrs que ces résultats viennent montrer à tous ceux qui ont échafaudé des théories sur l’immaturité du peuple burkinabè, son incapacité à discerner ceci ou cela, qu’ils se trompent largement. L’expérience de l’arrondissement 4 montre que le peuple demande qu’on le consulte souvent, au lieu de parler toujours en son nom. Au lieu de dire les choses en son nom, il faut revenir vers lui pour qu’il prenne la parole pour exprimer sa décision. C’est une élection locale, mais au niveau national, on ne doit pas oublier que le peuple est souverain ; c’est lui qui est détenteur du pouvoir et il faut le consulter. Tous ceux qui refusent qu’on consulte le peuple sont opposés à la démocratie. »