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SITUATION NATIONALE:L’UDD appelle les protagonistes à la modération et au dialogue


Dans la déclaration ci-dessous, l’Union pour la démocratie et le développement (UDD) trouve que rien n’interdit la modification de l’article 37 de la Constitution. Pour elle, pour résoudre définitivement le problème de l’article 37, il faut recourir au peuple souverain à travers un référendum. Elle estime par ailleurs que la formation de comités anti-référendum dans tout le pays est une menace contre la paix. Pour finir, elle appelle les protagonistes à la modération et au dialogue.

 

Par rapport à la situation nationale actuelle caractérisée par des débats passionnés et des opinions opposées, l’UDD, à travers son Président,

Déclare que :

1°) Juridiquement, rien n’interdit de modifier l’article 37 de la Constitution.

En effet, cet article 37 qui porte la clause limitative du nombre de mandats présidentiels consécutifs, ne figure pas dans les dispositions constitutionnelles non révisables de l’article 165.

Le problème de l’article 37 n’est donc pas un problème juridique, mais un problème politique.

Pour nous, le problème de l’article 37 est un problème politique en ce sens que la révision ou la non-révision de l’article 37 a des implications sur toute la population burkinabè. Cela concerne toute la population du pays, c’est-à-dire tout le monde. Or, le problème de tout le monde, est un problème politique.

Pour mieux comprendre ce qui précède, il faut se référer à un sens originel du mot politique, les affaires de la cité, mais qui devient dans une acceptation large, les problèmes de tout le monde.

Dans une autre compréhension et pour certains hommes de la scène politique burkinabè, dire que l’article 37 est un problème politique, c’est faire allusion aux recommandations du Collège de sages qui, dans un passé récent et après une crise socio-politique, ont été acceptées par le pouvoir. Ces hommes voudraient que le pouvoir, qui était partie prenante, respecte son engagement.

D’autres politiques invoquent en plus des recommandations du Collège de sages, les travaux du CCRP et ceux des Assises nationales en 2011.

Il faut cependant faire remarquer que ni les recommandations du Collège de sages ni même les travaux du CCRP et des Assises nationales ne sont revêtus d’une plus grande valeur démocratique que le référendum.

D’aucuns, enfin, trouvent que le référendum n’est pas opportun et, pour cela, vont jusqu’à préconiser la formation de Comités contre le référendum (CCR) dans tout le pays (ce qui est une menace éventuelle contre la paix sociale).

Faut-il rappeler que les partis de ceux qui préconisent les CCR ont, comme les autres partis du pays, la mission constitutionnelle de concourir à l’expression du suffrage ainsi qu’à l’éducation et à la formation de leurs militants ?

A bien observer, on constate que les adversaires du référendum ont accepté promptement les élections couplées de décembre 2012 pourtant contestées par nombre de partis, notamment des partis de l’opposition mais dont les résultats leur sont favorables, et ils refusent énergiquement le référendum dont ils ne sont pas sûrs que les résultats leur seraient favorables. Autrement dit, ils acceptent le système quand il leur profite (élections couplées de 2012), et le rejettent dans le cas contraire (référendum lié à l’article 37). Il y a là une incohérence inadmissible.

Les adversaires du référendum doivent s’en prendre à ceux qui ont opportunément eu l’occasion de verrouiller l’article 37 mais ne l’ont pas fait, au lieu de décider arbitrairement de l’opportunité d’un référendum pourtant prévu par les dispositions constitutionnelles. C’est de l’arbitraire ! C’est vraiment de l’arbitraire !

En outre, cet arbitraire, la formation annoncée dans un climat passionné des Comités contre le référendum (CCR), finit de réunir les ingrédients de troubles sociaux.

Heureusement, les CCR étant étrangers à la tradition et à la mentalité africaines qui recommandent plutôt le dialogue que l’affrontement en cas de différend, les CCR, nous le pensons, n’auront que peu de résonnance et de succès dans le pays. Et en plus, nous demandons à Dieu et à nos ancêtres de ne pas permettre des affrontements fratricides dans nos villes et campagnes, dans nos provinces et communes.

Encore une incohérence au niveau des adversaires du référendum qui prétendent vouloir une alternance par les urnes et préconisent des procédés non républicains pour parvenir à leurs fins (la rue, les CCR). Mais, hélas, ces acteurs politiques ne sont pas à une incohérence près.

Pour résoudre pacifiquement ce problème, à savoir si l’article 37 peut être révisé ou non, c’est au peuple détenteur de la souveraineté qu’il convient de recourir à travers un référendum.

Il faut dire que le référendum est considéré comme une forme achevée d’expression démocratique. A cet égard et en vertu de l’article 49 de la Constitution, le président du Faso a bel et bien le droit d’appeler le peuple à se prononcer en cas de désaccord profond.

2°) La mise en place du Sénat contribuerait à renforcer la démocratie au Burkina Faso.

Il faut rappeler que le Sénat est inscrit dans la Constitution, il y a déjà plusieurs décennies, et il a été adopté par l’Assemblée nationale en 2012.

3°) L’UDD salue les efforts du Président Blaise Compaoré pour le maintien de la paix, la promotion de l’émergence au Faso et son implication dans la recherche de la paix dans la sous-région.

4°) Eu égard à la situation nationale actuelle, notre parti appelle les protagonistes de la scène politique nationale à la modération et au dialogue.

Que Dieu et nos ancêtres gardent le Burkina Faso en paix !

Toubé Clément DAKIO,

Président de l’UDD

L’UDD, parti membre

du Front Républicain

Ambassadeur pour la Paix de la Fédération Internationale pour la Paix Mondiale


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