HomeBaromètreSITUATION SECURITAIRE AU BURKINA FASO : Le CFOP s’indigne du « laxisme du gouvernement »

SITUATION SECURITAIRE AU BURKINA FASO : Le CFOP s’indigne du « laxisme du gouvernement »


Ceci est un compte-rendu de la réunion du Chef de file de l’Opposition politique. Au cours de ladite réunion, deux points étaient inscrits à l’ordre du jour : situation nationale et vie du Cadre de concertation du Chef de file de l’Opposition. Lisez plutôt !

 

Les partis membres de l’Opposition politique burkinabè ont tenu une réunion ordinaire le mardi 14 mars 2017 à Ouagadougou, autour du Chef de file de l’Opposition, M. Zéphirin Diabré. Etaient inscrits à l’ordre du jour, les points suivants :

–    Situation nationale ;

–    Vie  du cadre de concertation du Chef de file de l’Opposition.

Dès l’entame de la rencontre, les participants ont observé une minute de silence en hommage à l’enseignant Salif Badini et son compagnon d’infortune, victimes de l’attentat terroriste de Kourfayel.

L’Opposition politique présente ses sincères condoléances aux familles éplorées. Elle s’insurge contre le fait que l’Etat burkinabè n’ait pas rendu  à Salif Badini, tout l’hommage qu’il méritait. La victime ayant laissé une femme presqu’à terme, l’Opposition politique invite le gouvernement à mettre tout en œuvre pour soutenir la veuve Badini et à assurer un avenir au futur bébé qui n’aura pas connu son  brave père.

De manière générale, l’Opposition politique s’indigne contre ce qui apparaît de plus  en plus comme une incapacité et un laxisme du gouvernement, dans la gestion de la crise engendrée par les attaques terroristes.

Les jours passent et se succèdent. Tout ce que nos dirigeants font, c’est de nous servir des discours ronflants du genre «nous allons terroriser les terroristes». La fermeture des écoles dans plusieurs provinces du Nord est un danger pour l’éducation et l’avenir des enfants ainsi que des habitants de ces localités. Face à la psychose qui gagne les autres agents de l’Etat, le gouvernement est muet. Or, il urge  que l’Etat occupe à nouveau sa place au Sahel, à travers une présence massive des Forces de défense et de sécurité et une restauration énergique de toute l’administration.

L’Opposition burkinabè est patriote et républicaine. Elle est pleinement disposée à participer davantage à la lutte contre le terrorisme. Mais, c’est en premier lieu au pouvoir du MPP que la responsabilité de la lutte contre le terrorisme incombe, car c’est lui qui est en charge des affaires du pays et c’est lui qui, à travers l’Etat, est supposé disposer du monopole de la violence. L’Opposition et les Burkinabè attendent  du pouvoir du MPP des signaux forts, différents de ceux qui ont été servis jusque-là. En effet, au vu de certaines  nominations faites à l’occasion du dernier remaniement, les Burkinabè se demandent si le pouvoir du MPP prend vraiment au sérieux la question de la lutte contre le terrorisme.

Toujours sur la situation nationale, l’Opposition politique observe que notre pays enregistre depuis quelques semaines, une flambée des prix des produits de première nécessité : pain, huile, etc. L’Opposition demande instamment au gouvernement de jouer pleinement son rôle pour que les citoyens de conditions modestes puissent avoir accès aux produits de première nécessité. Face au pouvoir d’achat des ménages déjà  très limité, ces hausses créent un véritable drame social dont la solution réside dans des décisions concrètes et non dans des concertations  interminables  et des paroles en l’air.

Au point relatif à la vie du cadre de concertation, les participants ont, dans un premier temps, échangé sur la participation  des partis d’opposition aux  élections municipales partielles. L’Opposition invite ses militants des communes concernées à toujours agir en conformité avec la loi. Elle invite également le parti au pouvoir à tirer suffisamment des leçons du scrutin de mai dernier, afin que les violences politiques imputables à ses militants ne s’observent plus jamais.

Dans un deuxième temps, les responsables de l’Opposition ont poursuivi leur travail sur le projet de la plateforme commune de lutte démocratique de l’Opposition. Dès sa finalisation, cette plateforme sera le support principal des actions de lutte de l’Opposition politique.

Enfin, les représentants de l’Opposition à la Commission constitutionnelle ont fait le point de leur participation aux travaux et sur les assises régionales qui doivent se tenir du 14 au 19 mars 2017. L’Opposition invite ses militants provinciaux à participer pleinement à ces  travaux et à faire preuve de grande vigilance face à certaines manœuvres politiciennes qui veulent instrumentaliser ces assises pour remettre en cause les consensus obtenus au niveau de la commission.

Débutée à 18h, la réunion a pris fin à 20h 30mn dans une ambiance de grande camaraderie et de cordialité. 

 

Ouagadougou, le 15 mars 2017

 

Le Service de communication du Chef de file de l’Opposition politique


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